La célèbre saga littéraire du Sorceleur écrite par Andrzej Sapkowski fête sa 29ème années (rien que ça), et on peut dire qu’elle a connue de nombreux rebondissements dans sa vie : en effet, pendant les 10 tomes qui s’étendent de 1990 à 2013, la saga est adaptée en film (2001), puis en série de 13 épisodes l’année suivante. Ni l’un ni l’autre ne fonctionnera. The Witcher sera alors adapté en une trilogie de jeux-vidéo, mené de main de maître par CDProjekt, et il faudra attendre 2015 et le succès international de The Witcher 3 pour que le lointain projet d’une nouvelle adaptation refasse surface.
Après 3 longues années de gestation, en 2018, c’est Lauren Schmidt Hissrich qui est choisie pour devenir la showrunneuse de la série The Witcher, chapeautée par Netflix. Elle décide, après maintes discussions avec son équipe, d’adapter non pas la trilogie de jeux-vidéo mais la saga littéraire. C’est donc le 20 décembre 2019, après une dernière bande-annonce épique, que les 8 épisodes des aventures de Geralt, Yennefer et Ciri ont commencées !
Synopsis : C’est l’histoire du destin entrelacé de trois individus dans le vaste monde du Continent. Humains, elfes, mages, monstres et autres créatures luttent et se battent pour survivre et prospérer. Mais où se situe la frontière entre le bien et le mal dans un monde si violent ?
De magie et de chaos
Visuellement, la série est vraiment réussie. Le budget est bien présent et utilisé sur cet aspect et on nous offre des panoramas absolument somptueux, des décors travaillés jusqu’au moindre petit détail. Mais est-ce vraiment ce qu’on cherche quand on regarde l’adaptation d’un univers médiéval cruel, cynique et viscéral ? Et oui, à vouloir trop nous en mettre plein les yeux, on perd l’essence de ce qui fait The Witcher et on se retrouve parfois avec cette sensation d’être dans un univers totalement aseptisé d’émotions. Pour expliquer cette sensation, il nous faut parler de la photographie. Elle rend dans un sens hommage à l’univers avec des éclairages et des contrastes bien dosés. Cependant, avec des tons ternes et grisâtres typiques des productions Netflix, l’univers sombre se retrouve être édulcoré par rapport à l’œuvre d’origine, plus coloré. Je commence à croire qu’ils sont allergiques à la couleur. On se retrouve du coup avec une sensation « le cul entre deux chaises », même si cela touchera probablement plus les lecteurs des livres...
Lire la suite de la critique complète...