Saison 2
Une saison qui confirme les acquis de la précédente. Un peu plus linéaire, sans doute plus centrée aussi sur l’histoire qu’elle chercher à raconter, elle n’oublie non plus de développer un peu plus l’univers au passage. Si le début met un peu de temps à se mettre en place et à tisser les trames narratives (on comprend assez vite que la saison prépare aussi les suivantes, maintenant qu’elle a une certaine assurance de ce côté), la seconde moitié de la saison sera palpitant et passionnant. Du coup, le problème de construction qui m’avait gêné dans la précédente saison et ici corrigé, ce qui permet de pouvoir se concentrer sur les personnages. On en apprend plus sur Geralt et les Sorceleurs, Ciri découvre peu à peu son potentiel et l’origine de l’intérêt que tout le monde a pour elle, et Yennefer se retrouve dans une quête spirituelle de rédemption. Quant à Jaskier, on le sent un poil aigri.
Les luttes intestines pour le pouvoir sont toujours là, mais on comprend que chacun joue son propre jeu pour assurer sa place, jusqu’à la révélation finale qui, bien sûr, soulève pas mal de question et redistribue un peu toutes les cartes. Alliance, trahison, rédemption, vengeance seront au cœur de cette saison. La dynamique entre Geralt et Ciri fonctionne plutôt bien, et heureusement vu que c’est l’âme de cette saison. Alors c’est vrai qu’à côté, on peut avoir l’impression que ça fait pas mal de surplace, et qu’il n’y a pas forcément beaucoup de « quête », puisque les personnages cherchent avant tout à comprendre ce qui se passe, et n’y arrive pas forcément. Mais je trouve que ça donne justement un rythme intéressant à la série, en entretenant le mystère et explorant plusieurs pistes.
Le casting est toujours à la hauteur, notamment Freya Allan qui a l’occasion de montrer un peu plus son jeu et son personnage et Henry Cavill qui se régale toujours autant. Techniquement, pas grand-chose à redire. L’univers musical fonctionne toujours aussi bien chez moi, les décors et les effets spéciaux toujours plus impressionnants, et la mise en scène n’hésite pas à se lancer dans des passages bien épiques.
Bref, une seconde saison qui confirme le potentiel, mais qui a peut-être encore un peu de mal à se libérer complètement et à trouver le bon équilibre pour se lancer pleinement. On verra ce que la prochaine nous réserve, mais j’ai déjà hâte !