NIPPON NI MAUVAIS

(Critique basée sur la saison 1)

Tokyo Vice c'est la promesse d'une plongée dans un Tokyo parallèle, à la fois envoûtant et dangereux.

Le scénario est inspiré de l'autobiographie Tokyo Vice : An American Reporter on the Police Beat in Japan (2009) de Jake Adelstein, premier journaliste étranger embauché par le quotidien japonais Yomiuri shinbun.

Alors forcément, la série s'éloigne de la réalité par moments pour mieux nous emporter dans son récit, mais cela fonctionne ; c'est bien dosé.

Le fait que Michael Mann produise la série et en signe le pilote est forcément un plus tant cette histoire semble écrite pour sa réalisation. Des bas-fonds aux gratte-ciel, de la campagne à la ville, difficile de ne pas être tenté par l'envoûtante photographie de la série qui ajoute une dimension presque hypnotique à cette exploration de Tokyo.

Alors oui, certains éléments ont déjà été vus dans ce genre d'histoires, il faut le reconnaître. Mais "Tokyo Vice" parvient à maintenir un suspense qui nous tient accrochés à chaque épisode. Difficile de ne pas binge-watcher hein.

Axée autour de ses personnages, la série les fait naviguer constamment dans les zones grises et complexes du fonctionnement des triades. On doit faire avec, qu'importe notre objectif. Et plus on s'y enfonce, plus les objectifs changent. C'est cette ambivalence qui rend leur lutte, pour échapper ou entrer dans ce monde souterrain, si captivant.

Un atout de la série est de savoir faire simple et ne pas trop traîner en longueur puisque la saison 1 ne fait que 8 épisodes. Il s'y passe forcément beaucoup de par épisodes et c'est avec une certaine gourmandise que j’attends la suite.