Avec Touch, on tenait une histoire plutôt originale et un fil conducteur digne des séries mystiques telles qu' Alias, Heros (précédente série du créateur) ou Lost, soyons fou ! Des séries aux« pitch » tirées par les cheveux où l’on espère des explications dont on se doute qu’elles ne viendront jamais.
Au premier abord on pourrait croire que Touch est l'une d'elle. Dès les premiers épisodes ont sent que l’histoire pourrait partir sur quatre saisons (dommage pour elle la série n’en aura que 2…) et nous emmener dans tous les sens, en passant par la physique quantique, la destiné, la religion et même le 11/09.
C’est donc volontiers qu’on se prête au jeu des premiers épisodes, mais très vite, les problèmes arrivent, à commencer par un de taille : le jeu de son acteur principale. Au bout de quelques épisodes l’ancien Jack Bauer devient une caricature de lui même, passant son temps à courir derrière son fils en l’appelant à bout de souffle d’une façon extrêmement agaçante. Au point qu’il m’est impossible de regarder un épisode sans me demander où était le réalisateur pendant les prises ou Martin Bohm (le héros) s’égosille en semi-hurlant « Jake ! » à tout bout de champs. Autre détail, Martin passe son temps à poser des questions à son fils… dont il sait qu’il ne parle pas. Autant dire que cela n’aide pas le personnage - déjà bien tiré par le bas par Kief Shutterland - à paraître moins pénible.
La série va t-elle se rattraper avec sa deuxième saison ? Au regard des premiers épisodes, l’ancien Jack Bauer pourrait presque paraître une peu détendu. Mais l’équipe de la série a eu la bonne idée de faire jouer le nouveau personnage censé être espagnol… par le français Said Taghmaoui (de La Haine que l’on avait déjà aperçu dans Lost). Autant vous dire tout de suite que cela n’améliore pas la crédibilité de son personnage un poil trop illuminé… A croire que le directeur de casting le fait vraiment exprès.