Avec cette question du transfert,les showrunners soulèvent une sacrée réflexion sur le corps comme prolongement de l’ âme. Le cas de Florian transféré dans le corps de Sylvain,point de départ de la série,montre toute la complexité de cet état.Avec habilité,l’histoire veut faire réfléchir sur ce potentiel du transfert: est ce un fantasme de l’évolution humaine ou une fatalité pour celui vivant l’expérience ? Toutes les découvertes de Florian sur sa nouvelle identité l’amènent à devoir recevoir d’autres connaissances,des traits de caractère qui ne lui appartiennent pas, et à jouer des postures parfois en désaccord avec son propre égo. Comme le personnage principal, le spectateur constate toutes ces contradictions dans une ambiance tendue et dérangeante.Le petit bémol est encore la manie d’Arte de diffuser par série de trois épisodes.La complexité de Transferts aurait voulu que l’audience reçoive la série doucement pour se l’approprier correctement.Quand une proposition est bonne,mieux vaut ne pas abuser de l’hyper-diffusion.