True Detective par m_anina

La première saison de True Detective s'achève et laisse les spectateurs avec un sentiment de solitude. McConaughey & Woody Harrelson viennent de me tenir compagnie en ce début d'année, et suivre leur périple était rassurant. L'intrigue classique de la série, un duo de flic qui enquête dans une ambiance d'alcool, de sexe et de fumée de cigarette aurait pourtant pu paraître pour un polar parmi d'autres. Certes, un polar à la réalisation un peu léchée et aux acteurs convaincants et habités. Et pourtant. Le délire mystique qui entoure les 8 épisodes - seulement 8 ! - et le tissu de relations humaines font de True Detective une série prenante, dont le spectateur n'a pas envie de voir la fin, mais s'y plie avec plaisir.

Plusieurs fois j'ai retenu mon souffle, que ce soit pour l'ambiance sonore, les situations gênantes, les plans (certains vraiment ouf), les monologues de Rust (saisissants!), ou encore l'environnement d'où se dégage un sentiment surnaturel. Parfois, j'ai eu l'impression d'être au milieu de Twin Peaks, et j'aurai secrètement voulu voir un échange entre Rust Cohle et l'agent Cooper. Pour le plaisir.

Je ne vais pas m'étaler avec le générique, dément, qui mériterait une analyse à lui seul, ni dans une description des personnages, une plongée dans la complexité de la nature humaine, qui frôlerait sans doute le spoiler, et j'éviterai de parler de la fin, dont les mini-ellipses étaient superflues. J'évoquerai plutôt un dernier plaisir : True Detective c'est surtout une série qui a un début et une fin cohérente, et ne se perd pas dans 6 ou 7 saisons interminables.

Courrez-vite écouter la BO, qui vaut 100 fois le coup. Et si vous voulez kiffer, les 10 minutes du final de l'épisode 4, une dinguerie : http://bit.ly/N4Br2b

Edit : Il y'a bien une analyse du générique, image par image, par Jess Zimmerman & Brendan O'Connor http://bit.ly/1epNKNZ