J'ai douté jusqu'au bout ... et j'ai adoré !

Il est parfois frustrant de voir à quel point certaines œuvres peuvent être incomprises. C'est exactement ce que je ressens en découvrant les notes moyennes, voire basses, attribuées à la série Un homme, un vrai sur Netflix. À mon sens, ces avis passent complètement à côté de l'essence même de la série : un regard cynique, cru et dérangeant sur la société actuelle.

L'une des grandes forces de Un homme, un vrai réside dans son imprévisibilité. On ne sait jamais vraiment où la série veut nous emmener. Le récit s'attarde sur des personnages masculins profondément antipathiques, cruels et souvent pathétiques, sans chercher à les excuser. Ce flou permanent, ce refus de baliser le récit, est précisément ce qui rend la série si percutante.

Mention spéciale au personnage afro-américain, qui subit une injustice glaçante. Ce traitement, loin d'être un simple prétexte narratif, agit comme un écho des discriminations systémiques que vivent les minorités aux États-Unis. Sans surenchère ni discours moralisateur, la série parvient à montrer cette réalité brutale de manière subtile mais marquante.

Les acteurs livrent des performances impeccables, parvenant à rendre leurs personnages à la fois détestables et fascinants. Il est rare de ressentir autant de malaise devant des protagonistes aussi antipathiques, et c'est là toute la réussite de la série.

Au final, Un homme, un vrai est une œuvre amère, dérangeante et essentielle, qui mérite bien plus que les jugements hâtifs qu'on peut lire ici et là. Une série à voir absolument, pour peu qu'on accepte d'être bousculé.