Bonjour.
C'est une série plaisante à regarder, les personnages sont sympathiques dans l'ensemble, les acteurs tiennent leur rôle et les intrigues sont intéressantes (pas toutes).
D'un point de vue « politique », cette série donne la nausée.
1. Nous en sommes actuellement à la quatrième saison. Je mets quiconque au défi de mentionner un couple « normal » (je place le mot entre guillemets, sinon je risque le procès). Par « normal », j'entends un homme et une femme mariés qui s'entendent bien, avec des enfants qui vont bien. Que trouve-t-on dans la série depuis le premier épisode ? Des divorcés, des séparés, des lesbiennes, des gays, des familles recomposées, des maris qui frappent leur compagne, une épouse qui tue son mari, des tromperies en tout genre en veux-tu en voilà... Ce doit être dans l'air du temps.
2. Place aux Africains (dame, il faut des subventions). Ils sont (aussi) présents dans tous les arrière-plans : au commissariat, à l'hôpital, dans les bars, dans la rue. Quand deux femmes cherchent à passer du bon temps, elles rejettent deux Occidentaux et choisissent un Noir; mais comme leur démarche n'est pas « correcte », lui, loyal, refuse. Evidemment. L'immigré a raison contre le flic ; les enfants immigrés font les meilleurs élèves (Anissa, Inès).
On a déjà assisté à ce genre de propagande dictatoriale, c'était entre les deux guerres du XXe siècle ; à l'époque, on valorisait la « race » aryenne, sans doute plus directement et plus violemment, je le concède. Ici la démarche est sournoise, et pourtant elle se voit trop, elle est mécanique, et c'est ce qui me gêne.
3. Ah! l'égalité des sexes. Voyez-vous souvent une femme faire la cuisine ? Ben non. Ce sont les hommes qui sont aux casseroles : Florent, Alain, Clément, Christophe, Ludovic. Les femmes sont plutôt aux commandes, elles dirigent : Elisabeth, Cécile, Myriam, Alice, Johanna, Janet, et l'entourage masculin sert, la plupart du temps, de faire-valoir. Bon, on apprend aussi que les femmes (profs surtout) sont obsédées par les mecs et n'ont pas d'autre sujet de conversation.
Et puis, dernièrement, c'est quoi cet épisode (985) avec le test colorectal ? Une agence de santé a dû passer par là et donner ses directives de m... au réalisateur. Du n'importe quoi.
Quand on veut faire passer des idées (dans un film ou ailleurs), il convient d'être subtil. Dans cette série, ce n'est pas le fond que je réprouve (somme toute les intentions sont louables), mais la manière : elle pèche par excès et n'est pas artistique.