Je n'étais pas investie dans cet anime, même avec mon espoir qu'après une introduction très évasive à l'univers je m'y retrouverais.
J'aime les histoires ou un personnage central fait de nouvelles rencontres et ces rencontres changent à son contact et vice versa.
Violet Evergarden nous fait suivre l'héroïne éponyme qui s'en vas à la recherche du mot "Je t'aime", dernier mot laissé par son supérieur à l'armé. Faisant figure robotique, on sent à l'avenir une redécouverte de ses sentiments connus mais dont on ne cesse jamais de parler. Après la guerre elle se retrouve à travailler dans une sorte de service de poste ou les gens illéttrés ou ne sachant peut s'exprimer peuvent demander à d'autre de coucher leur sentiment sur papier.
Un concept qui me passionnait !
Fait grandement apprécié, l'amour ici ne se limite pas à celui que l'on porte à sa moitié. Amour pour sa fille, amour pour sa mère, amour pour son frère, pour sa famille... Ici différente forme son montré et dépendant de vous, différent type vous touchera.
Mais le souci c'est que malgré cet effort...je ne ressentais que du vide.
Et la raison s'en trouve auprès de Violet. Si le personnage n'exprime rien, comment faire preuve d'empathie ?
Violet passe d'insensible à "humaine" sans vraie transition, car rien que de l'épisode de sa première lettre à celui de sa "seconde" il y auet suffisamment de temps pour qu'elle soit populaire et soit chargé d'écrire pour une princesse. On ne sait pas ce qui aurait pu déclencher ça, quand sa première lettre n'était faite que de mot très simple.
Et cette déconnexion se poursuit d'épisode en épisode. Ce n'est jamais la même Violet qu'on a vue l'épisode d'avant. On la redécouvre toujours, et on ne sait plus vraiment qui elle est et ce qu'elle a découvert sur l'amour ou non.
Il y a aussi le problème de son environnement : l'avantage des anime ou il y a beaucoup de personnages secondaires aux histoires variées tel que Death Parade, c'est que l'endroit ou se situent les personnages principaux ne bougent pas et c'est les personnages secondaires qui s'y trouvent.
Une autre méthode n'est pas un problème, mais on découvre que non seulement on connait à peine Violet...mais c'est encore pire concernant ses collègues. Son employeur disparait de la carte dès qu'elle commence à travailler.
La première collègue introduite qui doutait des capacités de Violet l'accepte en un épisode et n'est plus jamais remis en avant. Il en est de même pour Iris. Benedict et Baudelaire n'ont même pas d'épisode à eux, mais pour une raison qu'on ignore, Benedict qui doutait aussi de Violet défendra ses qualités... Sans qu'on ne l'ait vue lui-même reconnaitre sa valeur.
Finalement les personnages secondaires ont plus d'importance, et les personnages principaux se font voler toute l'attention, et ils ne restent que des beaux charadesign sans réelle personnalité et intérêt si ce n'est ce qu'on nous présente sur peu de scène.
Violet Evergarden cherche à nous émouvoir, mais oublie qu'il faut déjà rendre l'univers et les personnages principaux plus intéressants. J'ai effectivement été touché par deux épisodes, mais ça ne vaut pas les torrents de larmes que j'ai versé pour d'autre anime.
Ce fut une bien triste déception. Les graphismes sont magnifiques, mais c'est bien la seule réelle qualité dont l'anime peut-être fier.