Saison 1
Sous la plume de l'un des pères de la série Banshee, nous voici parachutés dans un San Francisco fin 19ème et plus précisemment dans l'un de ses quartiers emblématiques, Chinatown. En plein essor, la ville recrute de la main d'oeuvre chinoise, au détriment des irlandais déjà présents. Le prétexte à moults bastons, plutôt bien chorégraphiés et assez crédibles entre les différents "tongs" (triades chinoises), les irlandais donc, et les "coppers" au milieu. Ajoutons une dose d'érotisme pour que notre cerveau reptilien se régale, cible assumée de ce divertissement. Quelques clins d'oeil au cinéma de genre, notamment un épisode pur western, viennent éclairer une mise en scène quasi-exclusivement en décor artificiel. Enfin, dès le génrique on nous promet unez filiation avec Bruce Lee, qui serait à l'origine du pitch.
Evidemment on ne regarde pas pour la profondeur des dialogues, ou la subtilité des choix moraux, mais ce serait injuste de réduire le propos à une suite de distributions de gifles et de high-kicks. On peut aussi noter un peu de sous-texte sur l'opposition prolétariat-bourgeoisie, sur les clichés raciaux parfois pris à contre-pied, et sur une histoire américaine débarassée des oripeaux d'un récit national exalté.
On risque l'accumulation, ça tangue un peu, c'est parfois elliptique mais c'est globalement addictif.
Saisons 2 et 3
Au cours des saisons 2 et 3, la dose de combats et de scènes érotiques s'allège pour laisser plus de place à l'intrigue et c'est pour le mieux.
La production ne s'enrichit pas mais les qualités d'interprétation et des combats sont conservées. Des personnages secondaires entrent, d'autres sortent pour renouveler la trame narrative et raviver l'intérêt du spectateur.
C'est toujours violent et racoleur mais avec plus de récit. La psychologie des personnages reste globalement simpliste, mais ce n'est clairement pas le coeur de la série.