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Weeds signifie "mauvaise herbe" en anglais (dans cette série, « Weeds » désigne la plante de cannabis). Nancy Botwin (Mary-LouiseParker), devenue veuve après la mort par crise cardiaque de son mari, se retrouve seule avec deux enfants, le cadet, Shane (11 ans) dont le rôle est interprété par Alexander Gould et l’aîné, Silas (16 ans) joué par Hunter Parrish, dans une banlieue californienne huppée fictive dénommée Agrestic.

Confrontée à des difficultés financières, risquant de perdre sa maison et désirant garder son mode de vie, Nancy se met à vendre du cannabis à ses voisins, tous plus amoraux et déjantés les uns que les autres.

Dans un premier temps, elle commence modestement à dealer auprès de ses amis et connaissances le cannabis qu’elle achète à Heylia James (Tonye Patano), qui sous ses allures de bonne mère de famille au-dessus de tout soupçon, est une redoutable mégère.

Mon opinion

Dans Weeds, les réalisateurs, sous prétexte de comédie, ont opté pour une dénonciation sans concession du conformisme triomphant de la société américaine. Tout y passe : la drogue, qu'il est interdit de vendre mais que tout le monde, des étudiants aux "élites" consomme allègrement, les armes, le sexe (sous toutes ses formes), l'armée, la religion, les sectes intégristes, etc. Par certains côtés, la série rappelle beaucoup la décapante série britannique Skins qui mettait en scène la vie d'adolescents anglais ne reculant devant aucune transgression.

On peut comprendre qu'à ce jour, aucune chaîne grand public n'ait pris le risque de programmer cette série sur ses antennes et que seul Canal+ l'ait fait car Weeds, plus encore que Skins, est vraiment corrosif.

On suit avec sympathie le parcours de Nancy, belle jeune mère de famille à qui on donnerait le Bon Dieu sans confession tant elle paraît fragile et naïve. Elle tente d'élever ses enfants sans excès d'autoritarisme mais correctement, tout en n'oubliant pas son mari, qu'elle a beaucoup aimé. Elle devient peu à peu une véritable baronne de la drogue (exclusivement du cannabis, car elle se refuse, toujours de toucher à des drogues plus dures), tremblant avec elle lorsqu'elle se trouve confrontée à la mafia noire, puis mexicaine, embringuée dans des situations dangereuses, applaudissant à ses succès, fascinés par son "honnêteté" toute relative, admirant sa manière de se comporter avec ses enfants, traumatisés par la mort brutale de leur père, et par l'amour sincère qu'elle leur porte.

Au fil des saisons, Nancy met de plus en plus le doigt dans le business et devient une pro de la vente de cannabis. Elle se retrouve aussi de plus en plus embarquée dans des aventures louches et dangereuses pour elle, sa famille et ses amis.Certes, la série n'est pas à mettre entre toutes les mains et elle déplaira sans doute à beaucoup par son extraordinaire liberté de ton qui confinent par moments avec l’indécence, voire la pornographie soft mais on ne peut l'ignorer car elle apporte vraiment, au milieu de toutes ses séries policières ou d'espionnage convenu qui, quelles que soient leurs qualités, finissent par lasser, un souffle vraiment nouveau.

Weeds est à mi-chemin entre Skins et Desperate Housewifes, que j'ai regardé à ses débuts jusqu'à ce que les rebondissements invraisemblables, l'un des travers majeurs des séries qui durent au-delà du raisonnable, finissent par me lasser.

Mon opinion

Dans Weeds, les réalisateurs, sous prétexte de comédie, ont opté pour une dénonciation sans concession du conformisme triomphant de la société américaine. Tout y passe : la drogue, qu'il est interdit de vendre mais que tout le monde, des étudiants aux "élites" consomme allègrement, les armes, le sexe (sous toutes ses formes), l'armée, la religion, les sectes intégristes, etc. Par certains côtés, la série rappelle beaucoup la décapante série britannique Skins qui mettait en scène la vie d'adolescents anglais ne reculant devant aucune transgression.

On peut comprendre qu'à ce jour, aucune chaîne grand public n'ait pris le risque de programmer cette série sur ses antennes et que seul Canal+ l'ait fait car Weeds, plus encore que Skins, est vraiment corrosif.
Roland_Comte
9
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le 13 nov. 2014

Critique lue 590 fois

1 j'aime

Roland Comte

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