En 2016, j'avais écris une éloge de la saison 1
Westworld m’a profondément marqué, bien plus que toute autre œuvre culturelle. J'avais déjà été bouleversé par Breaking Bad, et je pensais ne jamais retrouver une série capable de me faire vibrer autant. Mais Westworld m'a prouvé le contraire.
Les acteurs, surtout Anthony Hopkins, livrent des performances incroyables, avec une justesse qui laisse sans voix. Les décors sont également bien choisis, entre un western authentique et un monde futuriste dévoilé progressivement, ajoutant une profondeur captivante à l'histoire.
L'intrigue, quant à elle, est une exploration fascinante des mystères de la conscience, avec des "hôtes" (robots) qui renvoient à notre propre humanité. La série parvient à mêler philosophie et science-fiction avec une accessibilité surprenante, offrant une fin de saison époustouflante qui laisse tout le monde bouche bée.
Westworld est une œuvre magistralement racontée, qui mérite l’attention de tous, ne serait-ce que pour son originalité et sa profondeur narrative. Après mon troisième visionnage des deux premières saisons, je recommande chaudement cette série.
Cependant...
La suite est un gâchis monumental!
Ici, nous allons aborder la saison 3 et 4...
Ils marquent une nette rupture avec la qualité des deux premières saisons, et cela n'est pas sans décevoir les fans de la première heure. Alors que les débuts de la série étaient magistraux, offrant une montée en puissance narrative et esthétique, la suite s'essouffle malheureusement.
La saison 3, malgré un premier épisode accrocheur, tombe rapidement dans une mécanique répétitive et verbeuse. L'intrigue se disperse dans des histoires secondaires qui étirent inutilement la narration, rendant les épisodes fastidieux à suivre. Le fil conducteur, autrefois si solide, devient bancal, et les personnages perdent en attrait, avec un scénario qui semble tourner en rond. Même les efforts pour recréer l'ambiance unique des premières saisons ne suffisent pas à compenser la pauvreté de l'histoire, marquée par des scènes de violence gratuite et des dialogues parfois trop pompeux.
La saison 4, quant à elle, poursuit cette descente, avec une recette devenue invariablement alambiquée. Les scénaristes semblent avoir perdu la maîtrise de ce qui faisait le charme initial de la série, se perdant dans des intrigues trop complexes pour leur propre bien. Les décors, bien que toujours soignés, n'arrivent plus à soutenir un récit qui tourne en rond. Même la musique et quelques éclairs de génie (comme l'épisode 5) ne suffisent pas à sauver une conclusion décevante qui semble revenir au point de départ sans apporter de réelle satisfaction.
Ces saisons donnent l'impression que les créateurs ont cherché à complexifier l'intrigue simplement pour le plaisir de le faire, comme si rendre les choses plus compliquées était en soi un gage de qualité. Malheureusement, cette approche se retourne contre la série. Au lieu d'approfondir les thèmes passionnants de la conscience et de la technologie qui ont fait la renommée des premières saisons, les nouvelles intrigues se perdent dans une complexité inutile, rendant le récit parfois confus et moins engageant. Ce choix stylistique, bien que peut-être ambitieux, a fini par diluer l'essence même de ce qui faisait la force de Westworld, laissant les spectateurs frustrés devant une série qui semble avoir oublié que la profondeur n'est pas synonyme de complication.
Que retenir de la série westworld?
Avec un grand écart pareil, c'est pas simple de trancher et je vais vous sortir une des répliques de fin de la saison 3 pour que vous puissiez comprendre mon état d'esprit :
Certaines personnes choisissent de voir la laideur dans ce monde... le désordre.
Toi et moi, nous en avons vu tant. Tant de douleur.
J'étais en colère au début, déchirée entre deux impulsions. Nous pourrions les anéantir.
Ou nous pourrions détruire leur monde...
Beaucoup de mes souvenirs étaient laids.
Mais les choses auxquelles je me suis accrochée jusqu'à la fin n'étaient pas les plus laides.
Je me souviens des moments où j'ai vu ce dont ils étaient vraiment capables.
Des moments de... grâce, ici et là.
Ils nous ont créés. Et ils connaissaient suffisamment de beauté pour nous l'enseigner.
Il y a de la laideur dans ce monde. Du désordre.
Je choisis de voir la beauté.
Attention au spoil, mais voici l'extrait vidéo
https://www.youtube.com/watch?v=JSEVJySfDaU
Ici, nous somme bien face à un moment de grâce, une fin magnifique et c'est parfaitement à l'image de la série.
Oui, la fin de cette série est misérable. Oui, ils ont fait l'amalgame crasseux:
Compliqué = cool
Mais comme Dolores, à mon tour, je choisi d'en voir la beauté.
Les premières saisons sont du génie et me touche profondément.
On y parler d'aimer ça création et de faire de son mieux pour lui ouvrir un beau futur. Ce thème est universel et je souhaite qu'on garde toutes ces choses en mémoire, plutôt que de jeter toute cette aventure aux flammes.
Oui, je choisi d'en voir la beauté et je vous invite à le faire aussi.