Comme d'habitude, les problématiques brillamment exposées par le frère de Christopher se fracassent dans un torrent d'ennui en pourrissant sa série par une prétention et une condescendance intellectuelle qui méritent la correctionnelle. À force de regarder de haut le cinéma de genre (et ses spectateurs), Nolan nous livre un scénario alambiqué dont la sophistication, comme chez Christophe, passe par un refus de l'effet certes salutaire mais hélas, complètement contre -productif dès lors qu'il s'agit de rentrer dans l'action et la trépidation nécessaire à une naissance de l'émotion.
Disons le une fois pour toute, les Nolan sont des petits enfants bien nés, intelligents, proprets, parfois brillants mais dont la froideur et les détours alambiqués, de peur de se faire choper en train de voler à l'étalage hollywoodien, rendent leur cinéma beaucoup plus désincarné que les "héros" de Westworld.
Qu'ils rendent donc leur manuel du petit Kubrick illustré !
(oui, ceci n'était absolument pas une critique de westworld mais bien un règlement de compte sur le nom le plus surestimé du cinéma actuel) (y en aun autre, un peu pareil, ça commence par un D mais chut, c'est pour plus tard)