On peut s'avancer à trouver que ce drama commence de façon plutôt sympathique, disons sur deux épisodes et sans y regarder de trop près car c'est loin d'être fracassant, mais je vais être gentille, parce que la suite est pire.
Je me suis en effet très vite posé deux questions existentielles :
1, Nous passerons sur la perfection que s'attribue le forcément futur époux, pour nous interroger sérieusement quant au cirage utilisé de toute évidence aussi bien comme produit d'entretien des chaussures que comme fixateur capillaire. Très efficace : tenue garantie tout au long du drama !
2, Nous passerons également sur la beauté de la secrétaire Kim, puisque c'est dit qu'elle est belle, c'est que c'est vrai, pour nous essayer à répondre aux vraies questions : va-t-elle changer un jour de jupe et refaire sa queue de cheval, ou la sus-nommée queue de cheval est-elle à tacite reconduction ? Autre objet d'interrogation : dort-elle avec ses chaussures à talons, en descend-elle pour se doucher ? D'ailleurs, se douche-t-elle, ne serait-elle pas plutôt auto-nettoyante ?
J'avoue que le nombre de fois où le couple idéalement modelé par les qualia imposés par un certain sens de la " beauté coréenne" actuelle me laisse sans voix. Mon impression fut de voir jouer deux évadés du Musée Grévin, tant ils semblent fraîchement tirés d'un bain de paraffine.
Lui, belle silhouette ( haute, sinon moche), coiffure inaltérable ( et moche), tête forcément courbée pour protéger l' inévitablement frêle silhouette de la créature qui fait office de femme : 1,64 m, 40 kg les mauvais jours, mais plus souvent, 32,8, le rein cambré, la queue de cheval roulant en cascade, le tout planté sur des talons de 12 cm.
Qu'est-ce qui attend ces deux-là, un amour, peut-être, mais à coup sûr, une scoliose carabinée pour l'une, une arthrose cervicale fort pénible pour l'autre.
J'ai shunté le mic-mac au sujet de l'enlèvement des enfants, ça m' indifférait totalement, puisque tout était plié à l'´avance : il y aurait obligatoirement un quiproquo, (dénoué !) qui serait inéluctablement démêlé puisque "les deux héros" s'étaient promis l'un à l'autre depuis l'âge de 5 ans.
Il ne pouvait en conséquence pas en être autrement.
Et ces sinistres tartes, l'aînée une psychorigide coincée de partout, la seconde, plutôt sympathique mais bêtasse et la dernière, la fameuse secrétaire, une andouille qui ne sait qu' ouvrir des yeux comme des soucoupes en demandant ce qui va bien lui arriver quand elle se retrouve enfin au lit avec son amant après deux occasions gâchées, l'une par l'endormissement de la donzelle après l'ingurgitation excessive de vin ( ah oui, parce qu'il faut se piquer le nez avant de consommer avec l'être aimé : ça donne du courage), l'autre parce que les maudites sœurs débarquent pour adoucir la supposée solitude de Min-ho et s'incrustent à dîner.
En bref, d'une façon générale, je coupe net lorsqu'un drama me semble nul ; j'ai voulu cette fois boire le calice jusqu'à la lie, eh bien, j'ai été servie !
En plus, c'est du vin bouchonné.