Beaucoup trop scénarisé !

Des connaisseurs ont pointé du doigt des excės de bidonnage dans certains épisodes de cette série. Pêle-mêle : véhicules appartenant en réalité à Aurélien ou à ses proches, prêtés (voire loués ?) à la production le temps d'un épisode. Achats et reventes simulés par des acteurs. Recherches de Gerry sur internet factices, comme le dévoilent des agrandissements d'écran. Petites mains effectuant en coulisses des tâches qu'Aurélien prétend avoir réalisées lui-même. Et le comble, accrochez-vous bien : pièces démontées avant le tournage sur le véhicule, pour qu'on puisse faire semblant de les acheter à l'extérieur en cours d'épisode. Alors bien sûr, un public de passionnés d'automobile acceptera de fermer les yeux sur ces abus pourvu qu'on lui permette d'admirer des vieux moteurs. On le sait désormais : ces séries documentaires sur la restauration automobile ne sont qu'une forme de téléréalité qui ne dit pas son nom. Et pourtant, l'éthique la plus élémentaire exigerait que cela soit annoncé au début de chaque épisode ! En effet, la plupart des spectateurs prennent au pied de la lettre le narratif fictionnel, comme en témoignent les avis et commentaires qu'ils déposent sur les sites spécialisés ! D'où un certain malaise, encore aggravé par le mutisme des producteurs sur la question. Et ce n'est pas tout. À ces griefs on doit ajouter les piètres qualités d'acteurs d'Aurélien et de Gerry. Chacun d'eux surjoue un personnage classique de sitcom : le geignard compulsif. L'un en raison d'un prétendu excės de travail, l'autre (et c'est insupportable) à cause de prétendues dépenses imprévues. Il n'y manque plus que des rires pré-enregistrés ! Bref, on l'aura compris, autant de bonnes raisons de ne pas regarder ce progamme. On peut souligner que les séries étrangères concurrentes (Wheeler dealers UK, Mécanos express, etc.) sont sans doute pipeautées elles aussi, ne rêvons pas. Mais elles conservent toutefois un atout de taille : des animateurs charismatiques, convaincants dans les scripts qu'on leur fait jouer (Michael Manousakis, Mike Brewer, Ed China, etc). Alors que les séries françaises, elles, sont plombées par des animateurs grinçants et suffisants, qui passent mal à l'écran. Tel Gerry Blyenberg. Ou tel encore son homologue dans Vintage Mecanic, l'austère François Allain (ainsi d'ailleurs que plusieurs de ses acolytes dans l'émission). Comment de telles erreurs de casting sont-elles possibles ? Les producteurs français ne voient-ils pas que leurs poulains ne possèdent ni la chaleur humaine, ni la simplicité qui font le succės des séries étrangėres ?