Quand on connaît le cinéma suisse, on ne donne pas cher à cette série. Et pourtant!
André et Rose Morel, deux locaux d'un petit village au milieu des montagnes, se lancent dans le pari fou d'ouvrir un grand hôtel. Avec l'aide des villageois et de leurs amis, ils font de leur mieux pour s'occuper des riches et célèbres clients venus y passer l'hiver.
Vous avez aimé The White Lotus ? Vous allez adorer Winter Palace.
L'histoire se déroule au début du tourisme de luxe hivernal, lorsque les anglais ont commencé à venir dans les alpes pour y passer l'hiver. Tout y est : ski, curling, train, fondue, gastronomie, alpinisme et bien sûr, hôtellerie.
D'un point de vue esthétique; les costumes, les plans et les décors sont exceptionnels. La belle époque est parfaitement dépeinte. C'est rythmé, les personnages sont complexes et bien construits. Ça fait la teuf, ça parle d'argent, d'inégalités, de perte d'identité et d'égalité de genre. Et surtout, il n'y a pas de happy-end!
De plus, on y voit les débuts du téléphone, de l'électricité, des sports d'hiver et du jazz. Les prémices de l'alpinisme moderne sont aussi traitées, avec tous les dangers que cela implique.
Petits points négatifs, les placements de produit un peu maladroits et la modernité forcée à la Netflix, qui coproduit d'ailleurs cette série avec la télévision nationale suisse.
PS : Pour les passionnés d'histoire, ils pourront reconnaître les débuts du Badrutt’s Palace de Saint-Moritz, ouvert par le pionnier de l’hôtellerie moderne César Ritz à la même époque.