Festival de Cannes 2024 selon Mick1048

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Comparable à un feu d’artifice : généreux, épatant, explosif. Immense coup de cœur pour ce film audacieux, débordant de créativité et mis en scène d’une main de maître. Rarement vécu une séance aussi survoltée, à hauteur d’un film exceptionnel. Ma Palme d’or personnelle.

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Une première heure comparable à Disneyland, c’est excessivement drôle, un bonbon pour les yeux, sublimé par le naturel des comédiens. Rarement vu mieux depuis le début de l’année. Puis un petit passage à vide, disons un poil répétitif mais toujours drôle (qui rappelle une séquence de «Good time» que je ne porte pas dans mon cœur) puis c’est reparti sur de bons rails avec son lot d’émotions. Du même niveau que l’excellent «Red rocket», précédent film de Sean Baker. Il ne l’a pas volée sa Palme d’or.

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Je peux comprendre les critiques négatives car le film est loin d’être sans défaut, mais face à une telle maestria, difficile de rester de marbre. Coppola conte l’histoire d’une ville visionnaire et futuriste qu’un architecte de génie souhaite développer, se confrontant à un maire ayant une vision plus traditionnelle. Cette rivalité, elle se traduit par des joutes verbales publiques entre les deux personnages, où Adam Driver tourne en ridicule le maire conservateur joué par Giancarlo Esposito. On peut le trouver ridicule car sa prestation est dans l’excès le plus total, puis le film est très américanisé, pas très subtil, mais que c’est bon. Une idée visuelle à chaque plan, des séquences avec un souffle épique et une émotion palpable, peut-être le dernier film d’un grand maître, c’est absolument exquis comme expérience. Alors oui, c’est peut-être trop, les sous-intrigues sont un bordel sans nom, mais y a toujours ce génie, cette lueur que je ne peux m’empêcher d’apprécier.

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La définition même de la beauté. Pour une première plongée dans le cinéma de Sorrentino, c’est à couper le souffle. Sa caméra épouse chaque personnage et donne une lumière nouvelle à la ville de Naples. C’est beau à en crever. On est transportés par ces images, par la musique et les costumes magnifiques, pas spécialement pour l’histoire qui reste traditionnelle - elle conte l’histoire d’une jeune fille, belle telle une déesse. Ça parle de la jeunesse, des regrets, de philosophie. Les cinq dernières minutes m’ont totalement eues et furent mes seules larmes du festival. Magnifique.

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Changement de registre pour Ali Abbasi après un film de serial killer particulièrement réussi. Ici, il s’intéresse à la success story de Donald Trump, notamment dans l’immobilier. Il écorche l’homme dans le fond tout en montrant comment il s’est forgé, avec un style de mise en scène sous forme de telenovella des années 80. Parfaitement taillé pour les élections américaines de fin d’année.

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L’amour ouf… c’était ouf ! Pour une seconde réalisation, Lellouche impressionne derrière la caméra. C’est d’une maîtrise, parfaite pour la Compétition - on l’attendait Hors, mais il a parfaitement sa place dans la Sélection. Les deux premières parties sont excellentes et posent les fondations de cette histoire d’amour, prennent leur temps tout en ayant des éclats, la dernière partie semble presque trop courte tant le plaisir était gigantesque auparavant. Un futur hit au box-office.

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Un très beau premier diamant que cette réalisation brute et sans concession. C’est incisif, puissant, plein d’énergie, avec une vraie vision et une mise en scène impressionnante pour un premier film. Premier film en Compétition et c’était déjà une très bonne entrée en matière.

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Pour une fois qu’un film à sketches a des parties égales aux autres ! La créativité folle de Lánthimos, son étrangeté et son sarcasme qui a fait sa signature y sont, trois histoires avec les mêmes acteurs mais aux personnages différents, c’est drôle, étrange, mais toujours plaisant. Seul un réalisateur de talent comme lui pouvait réussir un film comme celui-ci et le prix d’interprétation masculin, récompensant Jesse Plemons, est entièrement mérité.

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Audacieux et bouleversant, deux qualités parfaites pour qualifier le nouveau film de Jacques Audiard, dont le titre était sur toutes les lèvres. Faute d’avoir gagné la Palme d’or, dont il était mon ultra-favori, il a remporté deux Prix - et rares sont les films à recevoir plusieurs distinctions au palmarès, preuve qu’il est une véritable exception. En termes de mise en scène de comédie musicale, c’est incisif, fougueux, et l’histoire nous captive et nous émeut. Le trio d’actrices, et notamment Zoe Saldaña et la jeune Karla Sofía Gáscon, impressionne. Un mélange de genres intéressant et bouleversant. Il n’a pas volé sa réputation.

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Pas fan du travail de Serebrennikov, du moins de ce que j’en ai vu, je ne partais pas gagnant avec son nouveau film. Pourtant, j’étais assez curieux de voir un film tourné par lui en langue anglaise, avec un acteur que j’apprécie beaucoup. Le résultat m’a beaucoup plu et j’ai même été surpris à la fin qu’il soit déjà fini - je pensais qu’on était à peine une petite heure passée. J’en aurais repris volontiers. C’est foutrement bien mis en scène et interprété - Whishaw méritait le prix d’interprétation masculin. Hâte de pouvoir le revoir sur grand écran.

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Film poignant et puissant, brûlot anti-théocratie et anti-voile, que nos gauchos ont du talent applaudissent alors qu’ils promeuvent l’islamisme le plus crade dans nos contrées gauloises. Un film parfaitement interprété, photographie d’une rébellion contre un régime totalitaire et oppresseur, brillant dans son écriture, même si je trouve que sa place à Cannes et au palmarès est un peu trop facile. En tenant compte de la situation du réalisateur, s’étant enfui de son pays pour présenter son film à Cannes, et du sujet politique, on enterre trop facilement les défauts du film - notamment dans son dénouement et son montage un poil approximatif. Même le réalisateur lui-même a avoué avoir rushé le montage pour le présenter à Cannes - je salue le geste bien sûr mais de là à le présenter et l’ériger en chef d’œuvre, il manque quand même un petit quelque chose.

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Pas spécialement mon type de films, et pourtant j’ai été transporté dans cette histoire sordide. Peu d’espoir dans ce film traversé par la mort, par la pauvreté, mais sublimé par l’image et ses interprétations. Le noir et blanc est sublime et le premier plan me hante encore aujourd’hui. Pas sûr que je le reverrai mais un geste de cinéma à saluer.

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Image et musique sublimes, il a fait grand bruit pour un dernier film en Compétition. Pas aussi dithyrambique que mes compères mais je reconnais ses qualités, simplement je n’ai été que peu transporté par l’intrigue. Certaines images restent en tête longtemps après le visionnage, même si je ne vois pas trop à quel public il s’adresse. Traumatisant pour les gosses, trop mature pour le jeune public, et les adultes ont du mal à s’orienter vers l’animation - c’est cliché mais vrai. Ça va être dur à vendre pour Studiocanal.

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Un style identifiable, caméra à l’épaule et pellicule aux contours légèrement brûlés, c’est un coup de poing et paradoxalement très poétique. Une belle réussite que j’aurais plus apprécié en étant en meilleure forme. Il mérite un second visionnage.

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C’est mignonnet, un peu tristoune comme film, mais ça ne casse définitivement pas trois pattes à un canard. C’est très mineur et on se demande quel place a-t-il au sein de la Compétition. On comprend le geste de cinéma, on comprend en revanche beaucoup moins pourquoi faire un film sur ce personnage, qu’a-t-il de si particulier… pas trop le temps de s’ennuyer en une heure et demie, mais on se demande véritablement quel était le but derrière tout ça, l’intrigue étant au final très maigre… Mieux que son dernier «Master gardener» mais loin des sommets de «The card counter»…

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Loin d’être aussi mauvais que son «Les crimes du futur», Cronenberg signe un film pataud, quasi incompréhensible et très peu intéressant. Ça tourne autour du pot pendant deux heures et le délire ne prend pas. Cassel déguisé en Cronenberg, Kruger reléguée au second plan, et l’intrigue s’emmêle les pinceaux sans vraiment d’intérêt. Au départ très intriguant mais pas vraiment au niveau. Reste une esthétique sublime et un certain intérêt global qui maintient en éveil.

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Assez étonnant et plutôt mal perçu - un film d’entre-soi - mais plutôt réjouissant. Comme certains films de la Compétition, ça ne casse pas trois pattes à un canard, loin de là, mais c’est assez mignonnet comme film. Chiara Mastroianni est solaire et c’est finalement assez drôle, le temps passe tout seul. Pas spécialement mon genre et on se demande ce que fait le film à Cannes, si ce n’est pour avoir un beau tapis rouge, mais ça a le mérite d’être différent et assez bon.

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Encore un prix de la mise en scène pour un film mid. Sur le papier ça donne envie, la traque d’un homme par sa fiancée, laissée sur le quai juste avant leur mariage. Je m’attendais à un dépaysement à travers l’Asie et à une bonne exploitation de l’univers, mais alors pas du tout. C’est chiant comme tout, y a trois décors peu intéressants et on ne voyage finalement que très peu. Je salue les belles images et la bonne utilisation du format mais très peu pour moi.

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Après un magnifique «Firebrand», totale désillusion ici. Répétitif et sans intérêt aucun, on m’a reporté un film d’ambiance - mais quelle ambiance hormis celle de claquements de fesses ? Une vague histoire mal exploitée, des couleurs outrageantes et un générique de fin explosif. Pas nul mais quitte à faire de l’érotique, autant le faire à fond.

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Pas vraiment d’avis car pas mon type de films. Je m’endors rarement devant un film mais alors là…