Les films à voir en 3D selon Homdepaille

Annotation :

Relief non-réaliste et narratif. Met en avant des éléments et en écrase en fonction de l'action à venir ou pour des associations d'idées. Comme un jeu de focale en bien plus souple.
Y'a aussi du purement visuel pour donner une texture mouvante à l'image avec fumée, tissus, eau...
Et puis l'usage impressionnant des couches dans l'extrême profondeur de champ qui donne au cinéma une nouvelle manière de représentation comme un courant pictural.

Le réalisateur bien que passionné par les possibilités de la techno regrette de ne pas pouvoir utiliser son montage frénétique. L'œil humain mettant plus de temps à s'adapter en 3D selon lui.

Annotation :

Déçu à la 1ère vision en 2D, l'impression de voir un basique film de propagande aux effets spéciaux laids m'a fait rater l'ironie pulp de ce 7 samouraïs dans la neige.
Et la 3D, quelle beauté ! Si elle est moins narrative que dans le chef d'œuvre de la techno qu'est Dee 2, elle apporte un corps à toute l'image : du volume aux fourrures, une masse au tigre, de l'action plus lisible à l'arrière-plan etc

Annotation :

Les peintures rupestres utilisent le relief des parois de la grotte comme élément du dessin. Du coup la bête 3D illustrative est, ici, importante dans la restitution de l'intégrité des œuvres.

Annotation :

Après un essai sur la technologie avec un film d'horreur jamais sorti, Tsui Hark, désormais rôdé, refait L'Auberge du dragon. Un usage beaucoup moins narratif que par la suite, des effets habituels de surgissement, et un soin particulier apporté à la matière avec son magnifique sable soufflé par le vent.

Annotation :

Plus fatigué que le 2. Malgré ses décors un peu vides et ternes, la 3D est toujours réussie même si beaucoup moins narrative que dans le film précédent. Les travellings et panos faisant entrer dans le champ divers éléments en relief sont impressionnant, il y a quelques matières projetées (le sang fait son petit effet) mais surtout des matières fonçant dans la profondeur de champ et l'amour de Tsui pour les tissus et la matière toujours sensible. Dommage que l'intrigue portant sur l'illusion soit peu entraînante et qu'on n'ai rien à foutre d'un singe géant présenté comme illusion (c'est bien pratique pour ne pas trop se préoccuper de son impact sur les décors, rien à voir avec le tigre de La Montagne du tigre).

Annotation :

De mémoire floue : "c'est joli", surtout dans les fonds marins psychédéliques.

Annotation :

Sa haute technologie (3D+120fps) rend l'image incroyablement lisible, c'est bluffant sur les explosions. Malheureusement Ang Lee n'a pas le génie de l'expérimentation de Tsui Hark et ne fait rien de cette netteté. Sans folie, il se contente, au mieux, de jouer sur des actions dans deux plans de l'image.