Les films les plus prétentieux selon trineor

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Ce film a le prétention de me tendre un miroir qui me montre que lorsque je vais le qualifier de pRétENtiEUX, je n'aurai rien du tout dit du film et tout dit de moi. Salaud de film !

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DÉMONSTRATION

Dans ce film, je n'ai absolument rien compris à ce que le réalisateur voulait me communiquer. Comme par ailleurs je me suis un peu beaucoup fait chier, je ne compte pas spécialement me donner la peine d'essayer d'interpréter. Du coup je pourrais dire que c'est juste une œuvre à laquelle je suis resté hermétique, que de fait je n'ai pas grand-chose à en dire et que ça n'est pas bien grave.

→ Or cela n'est pas possible, parce que le pouvoir de saisie de mon cerveau est universel et illimité.

→ Partant, s'il n'a rien saisi, c'est qu'il n'y avait intrinsèquement rien à saisir.

→ Subséquemment, ce film est PRétENtiEuX : comme ça, c'est pratique, je n'ai plus besoin de chercher à dire à mon lecteur quelque chose qui pourrait enrichir son expérience subjective du film par l'apport de la mienne (vu que je n'ai rien à dire, ce serait ennuyeux). Au lieu de quoi, je vais plutôt amputer son expérience en lui annonçant que ce que lui y a vu n'existe pas ! Pourquoi user d'un magistère de la parole pour enrichir le réel quand on peut l'appauvrir ?

→ Scolie : ergo pouët.

CQFD.

► Réciproque : quiconque a aimé ce film est un péteux qui me prend de haut.

► Corollaire : je serai en ceci fondé à considérer comme une offense personnelle tout discours élogieux à son propos.

Nique ta mère, sale film ! Tu voulais faire croire que c'était moi l'idiot, mais c'est toi l'idiot. Ma raison raisonnante a vaincu.

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Dans ce film, Mewtwo a la prétention d'être un pokémon révolutionnaire qui dit autre chose que son prénom. Intolérable !

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Dans ce film, Godard a la PRÉTENTION de filmer des gens en train de faire caca. Inadmissible !

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Dans ce film, déjà, j'arrive pas à prononcer le titre. Donc limite, y aurait même pas besoin de le voir, c'est acquis : c'est pRétENtiEUx.

Voyons-le quand même pour confirmer que boarf, ça a la pRÉtENtiON :

► d'être un documentaire sans voix off, avec seulement une bande originale minimaliste répétitive de Philip Glass (et moi comme j'ai des hauts standards, en minimalisme répétitif je ne tolère au minimum que Steve Reich, Glass c'est beaucoup trop popu) ;

► en même temps, vu que c'est que des images et que c'est à moi de faire tout l'effort pour saisir les effets de sens produits par leur enchaînement (alors qu'au lieu de regarder j'ai le nez fourré sur les mauvaises critiques à chercher l'inspiration pour les piques que je vais pouvoir balancer), immanquablement je commence à me faire chier, et un documentaire expérimental qui me fait chier c'est nécessairement que je suis en train d'être pris de haut ;

► sinon, ça joue des échelles pour montrer les sociétés humaines comme de grandes fourmilières ou comme des machineries hyper réglées (réflexion que je m'étais déjà faite une fois dans le métro, donc ce film prétend me montrer quelque chose de pertinent alors que j'y avais pensé avant lui, du coup c'est bon, je vais pouvoir dire que gna-gna-gna, c'est banal) ;

► ça a tout l'air de sous-tendre de possibles pistes d'interprétation écologistes anticapitalistes et antiproductivistes, donc à "banal" je vais pouvoir ajouter "bien-pensant" ;

CONCLUSION : je suis un gros c... euh, pardon, ce film est tRèS pRétENtiEUX, alors qu'en fait, propos super BaNaL, vraiment ! La fORmE aU DÉtRiMeNt dU foND, fiLM cREuX, tout ça tout ça. Et comme moi je suis pas du tout, mais alors pas du tout prétentieux, je suis très, trrrès au-dessus de ça.

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Dans ce film, Alejandro González Iñárritu (qui déjà a la prétention d'avoir tellement d'accents et de tildes sur son nom de famille que SensCritique n'a pas réussi à l'orthographier correctement) a la PRÉTENTION de faire du tout plan-séquence.

Or cela est de notoriété publique : les performances techniques de ce genre, ça n'a rien à voir avec la volonté de créer une esthétique immersive qui nous raconte quelque chose, c'est juste une affaire de réalisateur PRétENtiEUx qui veut se faire mousser sur le dos de son chef opérateur !

Immodeste !

N.B. Marche aussi pour Alfonso Cuarón – mais dans une moindre mesure, parce que moins d'accents sur le patronyme et moins de plans-séquences dans les films.

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Dans ce dessin-animé, Shin-chan a la PrÉTeNtioN de montrer son cul aux gens et de faire une trompe d'éléphant avec son zizi. Inconvenant !

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Dans ce film, le réalisateur a la pRëtÑEtiON de produire des effets sur les sens du spectateur avec des images et des sons. Inconcevable !

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Dans ce film, Leos Carax a la pRĖtęŃtīØN de mettre en scène des trucs étranges, d'appeler un de ses personnages Monsieur Merde et de faire un entracte avec une mini-symphonie d'accordéons, de batterie et d'harmonica. Insensé !

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Dans ce film, le réalisateur a la pRētEŃtiØN de faire de l'horreur avec les thèmes et les images qui le hantent plutôt qu'avec les thèmes et les images dont j'ai décidé que moi ils m'intéressaient et qu'ils me faisaient peur. Quelle grossièreté !

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Dans ce film, Edgar Wright a la pRétENtiON de réaliser et de monter ses scènes en rythme sur les chansons que Baby écoute sur son baladeur. Comme on pourrait avoir la naïveté de croire que le but de la démarche est de faire de la musique une actrice principale du film, de penser le mouvement lui-même de façon musicale et de rendre ainsi les scènes plus expressives, rythmées et entraînantes, laissez-moi tout de suite vous détromper : en fait non, le but c'est juste de faire le cake, donc de se la péter. PRÉteNtieuX. Irréfutable !

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Dans ce film, Chuck Norris a la pRÉtĘNtiøN de mettre les pieds où il veut, Little John, et c'est souvent dans la gueule. Indélicat !

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Dans ce film, Aronofsky a la PRtéÑEoītN de parler de la mort parce que c'est un thème qui le touche avec une imagerie biblique parce que c'est celle qui le touche et des personnages qui ont soif d'éternité et d'absolu parce qu'en plus il OSE utiliser son art pour se confier. Insoutenable !

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Dans ce film, Aronofsky – encore lui ! – a la PRÉtiENtoN de reparler de thèmes qui le touchent, encore une fois avec une imagerie biblique, et EN PLUS dans la dernière demi-heure il s'autorise à faire du cinéma surréaliste. Incorrigible !

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Dans notre galaxie, Plantu a la PéRteñtíON d'être, et de faire des dessins sur les caisses automatiques dans les grandes surfaces auxquels aucun cerveau humain ne piffre quoi que ce soit, parce que dessus il y a un Gilet jaune en train de reluquer Macron en soubrette pendant que sa femme encaisse les articles et qu'une souris poireaute avec son caddie en regardant des panneaux "rétablir l'ISF" et "bananes gratuites". Inintelligible !

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Mélanie Laurent a la pRëTEntį0N de faire un film. Or, Mélanie Laurent, il y a plein de gens très avisés qui ont décidé que tout ce qu'elle faisait était a priori prétentieux de toute manière. Donc j'ai pas vu le film, mais je peux avancer avec assurance qu'il est pRÉtENtiEuX. Imparable !

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Ce film a la PÉtREtNioN de faire rire tout le monde avec des blagues que mon très énorme et respectable cerveau, il comprend pas en quoi elles sont drôles. Impudent !

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Dans ce film, Dwayne Johnson a la ptÉReNtÕiN de sauver la Californie, ressusciter sa fille et reconquérir son ex à la seule force de ses biceps. Improbable !

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Dans ce film (et globalement toute la franchise), Jason a la PÉtReNtioN de porter un masque fallacieux dans la mesure où il ne joue jamais au hockey avec. Irrecevable !

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Dans ce, Mikhail Kalatoz a la préTeNtiON de