Les jeux vidéo qui ont changé votre vie selon Vagabond

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Mes débuts dans le jeu vidéo, mon grand frère avait une PS1 et m'a introduit à ce merveilleux univers. C'est d'ailleurs lui qui m'a offert ma PS2 à mon anniversaire et qui m'a montré Jak & Daxter (oui, c'est le meilleur grand frère du monde.)

Crash m'a donné goût aux jeux de plate-forme, je crois que ça a vraiment inspiré mes préférences pour les trucs cartoon, les univers colorés, les trucs délirant.

Je me souviens que j'ai racheté le jeu en version digitale sur PS3 quand j'étais en première ou en terminale et avec ma soeur on a passé une soirée à le compléter à 100%. C'était un grand retour en enfance quand soudain mon père a fait irruption dans la chambre et en voyant l'écran a juste laché : "putain, encore ce renard à la con ?"

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Smash is love, smash is life. Smash c'était une passion partagée entre tous mes potes, ça a construit des amitiés et des rivalités. Là où j'ai grandi, tout le monde jouait à ce jeu, c'était presque une formation qui se passait de génération en génération. Je devais avoir 12 ans et je me retrouvais à jouer contre des mecs 7 ans plus vieux, c'était juste trop génial de partager ça

C'est incroyable que Smash soit le seul jeu Nintendo dans cette liste alors que c'est une compagnie que j'adore. C'est un peu les gardiens de mon enfance, leurs jeux ont une magie et un charme unique.

J'ai continué à jouer à la saga. Si je me suis fait une réputation sur Melee (j'étais quasi imbattable, les amis de ma grande soeur venaient chez moi pour me défier), c'est Brawl qui m'apporte les meilleurs souvenirs. Que ça soit avec mes 4 meilleurs potes ou avec des groupes de 15 personnes en rotation dans ma petite chambre, c'était du pur plaisir. Même lorsqu'il y avait des soirées chez moi, la moitié des invités s'échappaient et on se retrouvait dans ma chambre pour smasher un peu.

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Ça a du être mon premier jeu mature, si je m'en souviens bien. C'est en tout cas l'impression que ça m'a laissé. Avant God of War, mes goûts étaient un peu dans une bulle de comfort. J'avais joué aux Crash et aux Spyro sur PS1 et avec le passage à la PS2 je jouais aux Jak et aux Ratchet, c'est tout et ça me convenait très bien. Puis God of War à un peu tout changé, inutile de dire que le changement a été radical.

J'étais déjà un gros geek de la mythologie grecque à la base, c'est des histoires qui me fascinaient depuis que j'étais tout petit. Mais alors quand j'ai vu ce jeu, qui non seulement reprend ces légendes que j'adore, mais qui est plus est brutal, sombre et tragique, j'en avais presque peur (mais d'une façon délectable).

God of War c'est aussi mon amour pour le blockbuster. C'est du spectacle, de la mise en scène de génie, tout pour servir un sentiment de pouvoir et de brutalité, une sorte de catharsis que je cherche encore. N'empêche que j'aime tellement ce jeu qu'il est pour moi un classique intemporel, j'y reviens constamment et c'est mon petit plaisir de me refaire l'odyssée de Kratos.

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Ça me fait bizarre d'avoir mis ce jeu, j'en avais pas vraiment envie. Kingdom Hearts est un peu devenu une série que je méprise. Quand j'y avais joué, c'était une autre période de ma vie, où ça me dérangeait pas de passer tout l'été collé à ma TV sur un RPG de 200 heures. C'est peut être la nostalgie qui parle, mais je me souviens de cet été avec tendresse, celui où j'ai fait KH2 pour la première fois.

Du coup pourquoi l'avoir inclus dans ce sondage ? Parce que même si c'est un peu ridicule, même si Square a perverti la série avec ses spin-offs et ses remakes, même si l'histoire est presque un foutage de gueule, c'est la première fois que j'ai pleuré devant un jeu. En fait, toute cette histoire de Diz, de lune en forme de coeur, de Ansem et de guerre de keyblades j'y comprenais surement pas grand chose. Pour moi, c'était un gars qui recherchait désespérément son meilleur ami qu'il avait perdu, et qui même si ce meilleur ami était un peu un connard, est près à tout lui pardonner. Et ça c'est touchant.

Bref, je me suis rendu compte que dans les jeux, ya des feels.

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Ça va dans la même veine de Smash. Halo c'est un jeu qui a suivi tout mon parcours collège/lycée. J'avais même pas de 360, mais on se retrouvait chez un pote (un mec plutôt moyen que j'appréciais pas trop) pour y jouer.

J'ai battu la campagne une dizaine de fois, j'ai fait la mission finale une vingtaine de fois. Halo c'est le jeu qui m'a appris à jouer aux FPS, qui m'a donné goût à la coop. C'est aussi grâce à Halo que j'ai découvert le "emergent gameplay", soit quand tu vis un truc ultra épique non scripté, t'improvises juste avec les éléments que le jeu te donne. Dans le cas de Halo 3, c'était quand on a battu un tank géantissime (les Scarab), on était sur des Ghosts qu'on a fait sauter sur une pente pour les envoyer crasher sur le tank dans une méga explosion trop épique.

Non mais vraiment, ce que Halo m'a apporté dans la vie, c'est des après midis où il faisait trop chaud pour faire quoi que ce soit de productif. Du coup on se réunissait pour jouer à Halo 3, se taper des barres sur du multi à 4 chacun pour soi, et finalement voir une belle amitié se souder. Les amis les plus proches que j'ai aujourd'hui, je les dois à ces après-midi sur Halo 3. Et le mec plutôt moyen de la 360 que j'appréciais pas trop ? Il a fini par devenir un de mes meilleurs amis.

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On retourne sur les expériences solo. Pour moi c'est surtout des trucs complémentaires : j'adore m'éclater sur Smash, Halo ou TF2 (que ça soit en mode ultra sérieux 1v1 ou gros lol 4 joueurs) et j'adore rester tout seul pour une expérience solitaire et personnelle. N'empêche qu'avec les aventures solo, j'ai fini par trouver le jeu qui est là pour les gouverner tous.

J'ai pas de souvenir particulier de SOTC, par contre c'est un jeu qui me marque encore. A l'époque ça avait juste redéfini le sens de épique, rien de ce que j'avais vu dans ma vie ne pouvait se comparer à ce petit bonhomme qui galère à s'accrocher aux ailes d'un aigle géant en plein vol. De nos jours, j'y pense souvent à ce voyage unique, mais différemment. Oui l'epicness n'a pas encore trouvé d'égal, mais j'entre presque en transe dans cet espace si vide, si silencieux et si beau. Je trouve que, encore aujourd'hui, c'est une expérience si bien construite, de ses mécanismes à ses thèmes en passant par son univers, qu'elle reste une des plus marquantes.

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Quand j'y enfin joué à Bioshock par moi même à sa sortie sur PS3, ça a été une claque, comme pour tout le monde. L'univers était fantastiquement construit, l'exploration à la fois effrayante et fantastique. J'ai encore des souvenirs de folie de mon passage à Rapture, comme toute la partie avec Sander Cohen...

Mais bon, ce qu'il m'a apporté dans la vie, je dirais comme tout ado de l'époque, j'étais ultra impressionné par les bases philosophiques intégrées dans le jeu et les conflits politiques mis en scène. C'était mature mais dans un genre tout différent de God of War...

En fait les jeux vidéos sont et ont toujours été mon passe temps principal et favori. Les jeux, c'est long et ça demande un investissement conséquent de temps et d'effort. Ce que Bioshock m'a fait comprendre, c'est que des jeux intelligents (ou en tout cas présomptueux) ça existe aussi.
Je me suis senti comme validé dans ce que mes parents et la plupart de mon entourage voyait comme une perte de temps, jusqu'au point de caser Bioshock dans mes copies de philo.

Peut être que si ce n'était pas pour lui, je ne jouerais plus beaucoup aujourd'hui.

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Dans la continuité de Bioshock et du "jeu qui fait réfléchir", il y a l'incontournable Braid. Si Bioshock garde un côté d4rk, trop mature et violent genre je bute des mecs avec une clé à molette, Braid se défait de toute cette tradition vidéoludique pour une expérience éthéré, sublime, poétique, dévastatrice, tout ce que vous voulez.

J'aime ce jeu de A à Z, enfin non, il y a peut être toute la partie de la bombe qui ne me plaît pas trop. En tout cas j'y reviens beaucoup, que ça soit dans mes pensées ou dans la pratique. J'aime cette façon ultra abstraite de raconter l'histoire. J'aime ces décors qui bougent constamment. J'aime sa façon de parler de l'amour, de la perte, du regret, des désirs et de tous ces trucs qui nous meuvent. C'est vraiment une expérience magnifique qui me touche à tous les niveaux, je lui ai même dédié deux couvertures facebook (et je prends grand soin de mes couvertures facebook, sisi).

Sincèrement, je trouve ça absolument génial : c'est une oeuvre courte et succincte, qui va à l'essentiel mais où pourtant tout est flottant. Ça me fait réfléchir aux choses les plus abstraites, des questions sur la création et la destruction qui me hantent encore. Braid quoi.

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Demon's Souls et Dark Souls c'est des jeux qui se sont emparés de moi à l'adolescence et m'ont transformé jusqu'à l'âge adulte.
Je le déclare comme mon jeu préféré, ce satané Dark Souls. C'est presque l'aboutissement de toute cette liste : la fantaisie qui m'émerveillant dans Crash, le spectaculaire et l'épique ressenti face à GoW, la communauté et la fraternité que je retrouve dans Smash et Halo, les émotions et la tristesse que m'a fait éprouver KH, l'aventure silencieuse et solitaire réminiscente de SoTC, la réflexion apportée par Bioshock et la cohésion parfaite de Braid.

Quand j'y jouais, ça a révolutionné ma manière de penser le jeu : c'était des sensations d'une réalité et d'une puissance inégalées. Un épique qui ne donne pas le sentiment d'être "fabriqué" par des angles de caméras et des cinématiques où le joueur ne contrôle plus rien. C'est de l'épique par des enjeux réels qui rendent chaque affrontement, chaque pas de plus dans ce monde hostile quelque chose d'éprouvant. Quand je joue à un Souls, je sens le poids de mon armure, je sens chaque coup d'épée que je donne et je sens la peur et la tension quand je vois un adversaire redoutable (HAVEL THE ROCK)

Dans mes souvenirs, ces jeux m'obsédaient, ils envahissaient chaque pensée de mon quotidien. Je me prépare quelque chose à manger ? Ok, mais comment je fais pour éviter les pièges de Sen's Fortress... Le prof donne un cours intéressant ? J'écoute, mais wow, la découverte de Darkroot Basin me remplit de curiosité et d'effroi à la fois... The Fair Lady, Anor Londo, Crystal Caverns, The Duke's Archives, Solaire, Ash Lake, Lautrec... trop de moments, de souvenirs incroyables. Si le jeu vidéo c'est faire du tourisme virtuel, c'est vivre et explorer des mondes impressionnants, Dark Souls se pose sur le trône sans grande concurrence.

Au delà, de la révolution qu'il fut dans mon petit monde vidéo ludique, je crois sincèrement que le jeu a changé ma manière de voir les choses, ma perspective sur le monde. Il m'a rendu surement plus pessimiste, mais j'avais déjà tendance à admirer les beautés tragiques auparavant. Ce n'est pas que le jeu qui m'obsède, c'est sa mythologie dans ce qu'elle a de plus abstrait : le feu, l'obscurité, l'humanité, les cycles, le vide intérieur, la perte de conscience ARRRRGHhafhoqhoPO43-9452H

A un moment je me suis même dit que j'écrirais bien mon mémoire sur Dark Souls, je ne l'ai pas fait et honnêtement je ne me souviens plus de tout ce que j'aurais fourré la dedans