Les livres qui sont des plaisirs coupables selon Dany Selwyn

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La nullité de ce livre laisse sans voix: écriture rappelant nos rédactions de cinquième (et encore...), clichés et banalités à la pelle, intrigue capillo-tractée...mais After dispose d’un atout non négligeable, qui m’a fait le garder entre les mains (ou plutôt dans une seule main) le temps de sa lecture: Il propose des scènes de sexe. Très explicites.

(Mais attention, même dans ce domaine, After risque l’usure: pour les amateurs chevronnés de la bagatelle littéraire, il n’en fera peut-être pas assez. Ou alors il sera trop mièvre, trop timide, dans ses descriptions. Reste donc pour ceux-là le plaisir de voir leurs amis hilares à l’occasion d’une lecture publique du bouquin).

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« Je suis une pétasse », doublée d’une écrivaine un peu moyenne. Ton livre me fait l’effet d’une meuf échevelée, la jupe de travers, avec qui on sortirait en titubant de la discothèque où on vient de passer la nuit, d’une rencontre d’un soir qui tenterait, entre deux borborygmes, de nous délivrer un discours profond sur le sens de la vie, d’une voix embrumée par l’alcool. Le discours qu’il délivre est potentiellement intéressant, mais il est trop brouillon, trop empli de fougue adolescente, et donc trop désordonné, pas assez maîtrisé.

Mais je l’aime bien. Malgré ses défauts, ou peut-être à cause d’eux. Parce que cette esprit de rébellion, cette envie de ne jamais être dans les normes, cette façon de cracher à la gueule d’un monde adulte sous prozac dans lequel on ne voudrait jamais entrer (plutôt crever), cette hypersensibilité qui parfois, amène à la lucidité, et parfois, touche juste, en bref toute cette fougue d’ado...ben moi j’aime bien. Sans doute parce que je ne suis guère plus âgée que toi, mon enfer.

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Je pense avoir tout dit dans ma critique: tête-à-claques, mais capable d’une certaine intelligence quand il le veut.

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Sous certains aspects, cet ouvrage est exaspérant: trop de minauderies, trop de name-dropping qui fait tartinage, et peut-être un peu trop de caprices petit-bourgeois. Mais cela ne m’empêche pas d’y revenir, souvent, comme vers un vieil ami « attachiant ». J’avoue même que les derniers chapitres me font chialer. Emotions contradictoires et difficilement compréhensibles.

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Honte à moi. 250 pages lues en à peine deux jours. Un besoin pressant de découvrir ce qui allait se passer ensuite. La présence permanente de ce livre dans mes pensées, assortie d’une grande envie d’y retourner chaque fois que j’en étais séparée.
Et tout ça pour cette connerie d’ouvrage !
Non, je n’aurai plus cette faiblesse, désormais: le récit romanesco-cucul la praline à l’ « érotisme » plat, destiné aux midinettes ayant dépassé la trentaine, ça ne passera plus par moi ! (Sauf peut-être un Madeleine Chapsal de temps en temps, après quatre pastis...)

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Qu’est-ce que je disais, moi (voir livre précédent).

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C’est une vilaine manie de plus en plus fréquente chez moi. Quand, en librairie, je tombe sur un Musso, je le feuillette. Je lis des passages. Juste pour me faire une idée de son style. Voir si il évolue, d’année en année, si la maturité de l´auteur apporte une touche stylistique supplémentaire, un point de vue un peu différent sur les choses.
...
Si progrès il y a, il est très constant. Ceux qui diront « une oeuvre dans la lignée des précédentes » n’auront pas besoin d’en dire plus. Mais ne tenons pas pour autant la prose de Musso pour « nocive pour la littérature »: elle peut avoir son utilité, qui est de convaincre les innocents dans mon genre qu’il existe bien une parfaite et totale antithèse au genre littéraire (tout comme certains artistes ont sondé, au cours des siècles, l’existence d’une parfaite et totale antithèse à Dieu)...

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Eh oui, voilà: malgré mes dix-huit ans pathentés, j’aime bien parfois lire des bouquins pour enfants. Ils sont parfois très bons, mais pourquoi sont-ils écrits aussi gros?

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Ah, cette littérature « teen »... si elle est parfois capable de fournir d’excellents produits, les ficelles qu’elle utilise restent bien souvent les mêmes, année après année: un monde parallèle ou phénomène surnaturel par-ci, une intrigue amoureuse compliquée par là, deux-trois prophéties cheloues et pouvoirs magiques qui concernent le héros, histoire de vendre du rêve au lecteur, une histoire souvent très balisée dans son déroulé (découpée en plusieurs tomes pour bien te faire raquer).

Mais bon, des fois, poussée, et par une forme de nostalgie, et par une certaine curiosité (est-ce qu’il y aura quand même un peu de nouveauté dans celui-là?), j’en lis un. Ou, tout du moins, je le feuillette. C’est souvent confondant de banalité. Mais deux ou trois livres, ou passages, pour des raisons diverses, arrivent parfois à me taper dans l’oeil.

Annotation :

C’est assez instructif. Et en plus, il y a des images.