Les meilleurs albums de 2018 selon Kantien Mackenzie

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Public Access T.V. est un groupe de post-punk, de l’aile la plus péchue du genre, qui est en train d’écrire les dernières lignes de la longue histoire de New York avec le rock. Leur deuxième album est un concentré de morceaux savamment composés, grandis par l'incorporation d'éléments d’indie rock, de punk, de soul ou de disco. Une conviction contagieuse se dégage de cet album bien ancré dans sa réalité urbaine.

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A l'image du titre de son album, The Blank Tapes produit des morceaux de rock sucrés comme on savait le faire dans les années 1960. Il donne dans un psychédélisme pop, doux et caressant, où guitares acoustique et électrique accompagnent de mélodieux refrains avec des claviers discrets. Sans surprise, le groupe est californien.

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Sacrée claque ! Ce groupe produit sur le label français Born Bard Records conjugue habilement les mécaniques rétro-futuristes du krautrock avec l'obscurité glaçante de la cold wave, le tout nimbé de psychédélisme, avec un soupçon de délire trip-hop. L'aliénation est rendez-vous, mais portés par les synthés et par cette irrésistible basse gallupienne, vous ne saurez pas si vous êtes à l'asile ou sur le dancefloor.

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La montréalaise Marie Davidson fait partie de ces artistes d'electro dont on sent qu'ils prennent un plaisir authentique à jouer avec les rythmes. Les sons employés ont des contours précis. Elle nous embarque dans son trip intellectuel et minimaliste à l'issue duquel ne semble demeurer que l'empreinte de la musique dans le silence.

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Le titre est en soi un manifeste. A l'écoute de cet album, c'est plutôt un sentiment de colère face à une société oppressante que l'on ressent. Idles se réapproprie la vocation du punk à exprimer les frustrations, et donne à cette ferveur grondante une orientation post-punk qui permet à ses intuitions de s'exprimer en toute libération.

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Fleuron de l'electronica, Jon Hopkins est parvenu à créer un album aérien qui ne se résume pas à la somme de ses trouvailles sophistiquées. Son caractère ambiant laisse une dynamique interne s'instaurer, propulsant l'auditeur dans une quête spirituelle au rythme des pulsations physiologiques, au travers des nuages ou de la nuit noire.

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Voici le tout premier enregistrement d'un groupe d'Amiens fort prometteur . Structures pratique un post-punk fidèle à Joy Division dans la noirceur et à Public Image Ltd. dans l'embrasement, avec un petit côté Editors dans l'usage des claviers. Le tout est teinté d'un romantisme inextricable. Le titre éponyme est une bombe à fleur de peau.

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Courtney Barnett vit en Australie, patrie contemporaine du rock psychédélique, mais en est restée à un rock plus traditionnel. Finement maîtrisé, celui-ci évoque ses influences que sont Neil Young pour la mélodie, Kurt Cobain pour le détachement, et le rock indépendant des années 1990 pour la fraîcheur et le plaisir.

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Rien de révolutionnaire pour un album de This Will Destroy You, mais on reste dans le domaine de l'expérimentation. Les deux morceaux les plus longs, "Clubs" et "Provoke", sont exemplaires de leur post-rock grandiose où les batteries s'emballent et où les guitares vocifèrent leur douleur ou leur joie. De belles contemplations en perspective.

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Les mythiques Nine Inch Nails continuent de creuser le sillon de leur rock industriel. Ce n'est que leur neuvième album en trente ans, mais s'ils prennent leur temps, c'est pour mieux nous épater. Bad Witch est un disque sans concessions, à la fois rude et froid, derrière lequel on ressent la tension qui habite un esprit torturé.

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La suédoise Anna von Hausswolff semble puiser son inspiration dans les cathédrales gothiques. Ses orgues majestueuses emplissent l'espace de cet album saisissant, qui convoque toute la palette d'expressivité post-rock de Sigur Ros à Swans, et rappelle également la recherche du magistral par Pink Floyd dans les années 1970.

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Grems est de ces rappeurs je-m'en-foutistes dans l'attitude mais minutieux dans leur travail. Ses paroles, forcément un peu vulgaires, sont recherchées et souvent délirantes. L'instrumentation prend corps avec les texte et parvient à mieux les exprimer, ce que peu de ses concurrents savent faire. En un mot, c'est du rap authentique.

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Mount Eerie, à l'instar de beaucoup d'artistes de folk, est un seul homme et un homme seul. Phil Elverum compose des pièces profondes et relaxantes, à base de voix et de guitare acoustique. Leur mélancolie évoque Syd Matters, tandis que les saillies bruitistes lo-fi qui se fondent ça et là rappellent le génie acrobatique de Yo La Tengo.

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Quelle surprise ! Voici un groupe qui a su évoluer dans la bonne direction. Ils abandonnent le rock frais et convenu qui les a rendus célèbres pour s'orienter vers une musique plus ambitieuse, se nourrissant de psychédélisme et de jazz. "Four Out of Five" et "The World's First Ever Monster Truck Front Flip" forment une sacrée paire.

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Derrière ses allures brutes de décoffrage, Pigs x 7 - comme on l'appellera pour se simplifier la vie - est une bonbonne d'émotions sous pression. Sa section rythmique explosive encourage les cris à se libérer, mais ironiquement, cela finit par étouffer la voix. Comme si la catharsis n'était qu'échos et fracas.

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Une musique électronique diversifiée, avec des morceaux entraînants et des sonorités recherchées, qui peuvent être organiques, chuintantes, claquantes ou trébuchantes. Le style exotique de Matthew Dear dépasse l'électro pour s'inscrire dans la musique d'avant-garde. Cela rappelle un peu le David Bowie de la "trilogie berlinoise".

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Un album de rock indépendant dans lequel on ne rentre pas immédiatement mais qui s'avère fort convainquant, pour une seule et même raison : il a son style bien à lui. Remarquablement produit, le son résonne et scintille dans un espace indéfini, à mi-chemin entre le rock atmosphérique de Radiohead et le post-rock de Do Make Say Think.

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Blue Mountain Expansion fait partie de ces nombreux groupes de post-punk de la scène actuelle qui renouvellent le genre avec brio à défaut de le réinventer de fond en comble. Lively, Restless est un album lugubre où mélancolie et nervosité sont la face d'une même pièce. A l'image de ce "Order to Disorder" surpuissant.

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Trouver un maillon faible dans la splendide discographie de Mogwai est difficile. Bonne nouvelle : ce ne sera pas non plus pour 2018. Leur post-rock raffiné, alignant avancées épiques et contemplations, se prête naturellement au cinéma. Parmi les meilleurs morceaux de cette bande sonore : "Flee", "Donuts" ou encore "Guns Down".

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Un album psychédélique composé essentiellement de bruits, d'échos, d'effets sonores. Le genre de groupe qui dépote en live et qui vous fait entrer dans une autre dimension.
(Ajouté au Top ultérieurement)

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Tiens, ça sonne un peu comme les Pixies... Forcément, puisque The Breeders n'est autre que le projet parallèle de leur bassiste et chanteuse Kim Deal ! Voici donc un album de rock alternatif fait de riffs bien gras, de guitares cristallines et de batterie feutrée, où l'on sent une science infuse de la composition et des contrastes.

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Mélangez du black metal et du shoegaze et vous obtenez du "blackgaze". Mélangez du blackgaze et du post-rock et vous obtenez.... du post-black metal shoegazing. Un genre que Deafheaven représente à merveille : cela frappe dur et gueule fort, mais jamais le sens mélodique ni les harmonies ne sont laissés au pied du mur de son.

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Un riche album de rock indépendant. Entre l'empressement punk à la Undertones de "Total Football", le psychédélisme de "Mardi Gras Beads", le groove irrésistible de "Freebird II", l'ambiance surréaliste de "Back to Earth" et les festivités funky de "Wide Awake", la palette stylistique de ces New-Yorkais nous réserve maintes surprises.

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Daugters s'inscrit dans la filiation no wave de Sonic Youth mais en plus hard, avec un côté industriel. L'ambiance est à l'image de la pochette : morbide et désincarnée. La voix semble perdue au milieu des grincements métalliques et des signatures rythmiques bancales, et lutter pour sa survie, ou à défaut pour un peu de lumière dans ce gouffre.

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Il ne faut pas être pressé si l'on veut écouter attentivement cet album de Larry Heard alias Mr. Fingers - sinon, c'est parfait en musique de fond. Figure majeure de la scène nocturne de Chicago dans les années 1980, il livre une house music à la fois cosy et évasive, où un son d'harmonica peut s'imposer au milieu des beats et de l'organique.

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Anciennement connu sous le nom de Thee Oh Sees, Oh Sees est l'un des représentants les plus talentueux du rock psychédélique actuel. Ce vingt-troisième album est marqué du sceau de l'expérimentation, et l'on y trouve aussi bien un synthé à la Ray Manzarek et une guitare hendrixienne que le chaos space rock des premiers Pink Floyd.