Les meilleurs albums des Red Hot Chili Peppers selon Yayap

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Clairement le meilleur album de la première période du groupe à mon sens. Après le retour de Hillel Slovak, c’est Jack Irons qui reprend sa place de batteur ici et offre enfin son premier enregistrement studio à la formation originale. On sent le groupe en pleine possession de ses moyens et à-même de pousser sans ses derniers retranchements son mélange de funk, de rap, de punk et de hard rock déjanté.

Là où Freaky Styley était plus funky, TUMPP remet la composante heavy du groupe au premier plan et n’hésite jamais à balancer du gros riff (Backwoods, Funky Crime) et du solo épique et chaotique. Hillel Slovak prouve ici définitivement son immense talent de compositeur et de musicien, embrassant aussi bien la dimension groovy et déconnante du groupe que ses penchants les plus guitar-heroiques. Difficile de s’imaginer ce que serait devenu le groupe s’il avait survécu et une partie de moi sera à jamais curieuse à cet égard, mais on peut dire que Slovak aura rendu son ultime contribution au groupe mémorable. A côté de ça, Flea et Irons forment une section rythmique survitaminée et Kiedis est fidèle à lui-même de la meilleure des manières.

Pas grand chose à jeter ici : il y a du funk, des brûlots punks, des machins déjantés (No Chump Love Sucker), le premier vrai effort mélodique du groupe avec Behind The Sun et l’épique Love Trilogy en quasi-conclusion. Si les tragédies traversées par le groupe ne l’avaient pas involontairement propulsé dans d’autres sphères, ç’aurait pu être son meilleur album et ça n’aurait pas été si mal.

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Après Californication, les Red Hot confirment définitivement leur virage pop-rock avec By The Way. Là où le précédent tirait ses qualités de l’équilibre parfaite entre les différentes forces du groupe, ici c’est clairement John Frusciante qui mène la barque. Le guitariste insuffle ses influences dominantes sur l’ensemble du disque, principalement la pop des années 60 (les Beach Boys ne sont jamais loin) et les sonorités froides et aériennes des 80’s tendance new wave et post-punk. En résulte un album à la fois varié et cohérent, dont les grandes forces sont sa puissance mélodique et les ambiances sonores plus denses qu’à l’accoutumée. La contrepartie, c’est la mise à l’écart de la composante funk énergique du groupe et un mixage global assez peu énergique qui laisse la basse de Flea à l’écart.

J’ai longtemps eu du mal avec cet album mais j’ai fini par embrasser son orientation. Si certains morceaux me laissent toujours indifférent (Zephyr Song) voirent m’horripilent (Universally Speaking), j’arrive à trouver mon compte avec la plupart des titres. Entre les tubes inévitables (By The Way, Can’t Stop), les classiques des live du groupe (Don’t Forget Me, Throw Away Your Television) et les pépites cachées (Dosed, Midnight, Minor Thing), sans oublier la splendide pièce de conclusion Venice Queen, je trouve toujours une raison de revenir à cet album.

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Celui-ci apparaîtra probablement un peu bas dans ce classement aux yeux de nombreux fans. Loin de moi l'idée de cracher sur Mother's Milk, premier album du line-up définitif du groupe et porte d'entrée vers le succès avant le raz-de-marrée BSSM.

Il est vrai que MM est le résultat d'une période tourmentée. Après la mort de Hillel Slovak et le départ subséquent de Jack Irons, Flea et Anthony Kieidis sont à deux doigts de raccrocher mais décident finalement de persévérer en recrutant deux nouveaux membres : Chad Smith à la batterie et John Frusciante à la guitare. En résulte une création un peu batarde, des restes de compositions de l'ère Slovak, des morceaux enregistrés avec D.H. Peligro à la batterie, et une production encore une fois compliqué à cause des différences de vision entre le producteur Michael Beinhorn et Frusciante. Beinhorn poussait notamment le guitariste vers des sonorités metal bien éloignées de ses influences.

Et si j'adore pas mal des morceaux qui se trouvent ici, force est de constater que Mother's Milk souffre quelque peu de ce statut d'album de transition. Il y a un relatif manque de cohérence dans la setlist et on dirait souvent que les morceaux ont été enregistrés à des moments différents, la production limite hard FM est encore une fois assez mal adaptée à l'énergie brute du groupe et la dissonance stylistique est flagrante sur certains titres (Knock Me Down). Sans compter que je n'ai jamais été fan de Higher Ground, même si c'est le premier vrai tube du groupe.

Cependant, difficile d'être mauvaise langue face à l'album le plus résolument heavy du group (avec OHM) et malgré tout rempli d'excellents titres : Stone Cold Bush, Taste The Pain, Sexy Mexican Maid ou encore le brûlot surréaliste Nobody Weird Like Me.

Pas à la hauteur des sommets du groupe mais un avant-goût de choix en attendant le suivant...

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Dès leur deuxième essai, on sent les Peppers beaucoup plus assurés. Freaky Styley bénéficie de deux apports énormes : le retour du guitariste fondateur Hillel Slovak et la présence du légendaire George Clinton à la production. Le vétéran de Parliament/Funkadelic donne une patte indéniablement old school à l'album et le groupe n'aura jamais sonné aussi purement funky - à grand renfort de cuivres.

Les compos gardent le côté simple et spontané des débuts du groupe, privilégiant l'énergie au raffinement, mais il n'y a globalement pas grand chose à jeter ici, avec un juste équilibre entre morceaux "p'funk" énergisants (Nevermind, Sex Rap) et d'autres au groove posé et sexy (Brother's Cup, Yertle The Turtle...).

Le retour de Slovak fait évidemment énormément de bien au son global du groupe tant son alchimie avec les trois autres musiciens est évidente. Et j'ai envie de mentionner Cliff Martinez aussi, officiant en tant que batteur des Peppers pour la dernière fois et donc la précision ultra-groovy est essentielle dans l'ambiance de l'album.

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J'ai assez vite rejeté l'album à sa sortie mais j'ai fini par tout doucement l'accepter.

Ca reste l'un des disques les plus imparfaits du groupe cependant. Le choix de laisser de côté l'inévitable Rick Rubin pour donner les commandes à Danger Mouse a pourtant quelque chose de rafraîchissant et permet au groupe d'enfin sonner un peu plus actuel et de sortir de sa routine pépère. D'un autre côté, l'approche très studio du producteur capture assez difficilement l'énergie brute et spontanée des Peppers. Jamais le groupe n'aura sonné aussi plat et la batterie de Chad Smith semble complètement bridée par le mixage et la compression.

Pour le reste, j'apprécie les efforts du groupe qui cherche quelque peu à renouveler sa recette. Mais l'alchimie avec Josh Klinghoffer prend définitivement difficilement et les compos du groupe auront rarement été si peu inspirées et mémorables. Les suites d'accord et mélodies évidentes de la période Frusciante manquent définitivement à l'appel et les efforts et expérimentations sonores de son remplaçant rappellent surtout que ce dernier n'était définitivement pas à sa place ici (il faut écouter ses autres collaborations et projets solo pour mieux mesurer le talent du bougre).

Mais, malgré ces réserves, il y a tout de même certains moments où la mayonnaise prend. Dark Necessities et Goodbye Angels sont de purs tubes pepperiens, The Longest Wave est une jolie balade et le duo final The Hunter/Dreams of a Samurai présente une facette plutôt rafraîchissante du groupe. Bref il y a à boire et à manger, ce n'est pas un grand album mais plutôt une parenthèse intéressante en attendant le retour tant attendu de JF.

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J'ai une certaine affection pour ce premier album de la période Klinghoffer. On sent le groupe assez prudent et désireux d'amorcer un changement dans la continuité. La recette mélangeant rock, pop et funk reste la même tandis que Rick Rubin s'assure que le son du groupe ne s'égare pas trop. Mais on notera toutefois quelques agréables nouveautés : le couplet limite heavy de Monarchy of Roses, les touches disséminées d'afro-pop et les quelques passages au piano...

Josh Klinghoffer est timide et souvent en retrait dans le mix (le guitariste était visiblement assez mal à l'aise face à Rubin), ce qui permet en contrepartie à la paire Flea/Chad Smith de mener la danse. Quant à Anthony Kieids, j'ai tout de même l'impression que l'absence du soutien mélodique de Frusciante ne l'aide pas et ses limites ressortent plus que jamais ici.

Un album discret et oublié, ignoré par les fans de la période JF et les adeptes de l'ère Klinghoffer lui préfèrent généralement le suivant. Mais je l'ai toujours apprécié.

Annotation :

Quand le premier album du groupe est son moins bon, c'est souvent signe qu'il a réussi quelque chose. Ce premier effort a une timide réputation, entre la production très lisse et synthétique d'Andy Gill et le manque d'alchimie entre le guitariste mercenaire Jack Sherman et le reste du groupe. Résultat : l'énergie un peu immature des premières compos du groupe peine à émerger et l'ensemble se révèle brouillon et incohérent. Les démos présentes sur l'édition bonus de l'album donne un meilleur aperçu du vrai potentiel des Peppers dans leurs jeunes années.