Les meilleurs films avec Jean Rochefort selon takeshi29

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Un grand Tavernier (presque un pléonasme) qui s’ouvre comme un Sautet avant de se muer en film noir où deux monstres sacrés (et amis dans la vie) se font face : Noiret et Rochefort, majestueux. Si on ajoute à ça la magnifique partition de Philippe Sarde, ça commence à faire du monde, et du beau. En résumé c'est un régal.

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Bertrand Tavernier mêle son formidable sens du rythme à la grivoiserie d'un Joël Séria. Si on ajoute à cela LE trio infernal du cinéma français et un regard sacrément acéré sur la lutte des classes derrière le ton badin, on obtient un pur bonheur de cinéma.

(Entre les seconds rôles et les figurants il y a de quoi faire un blind taste à la sauce Wes Anderson.)

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Ce film montre parfaitement pourquoi les bons photographes font souvent de bons cinéastes. Parce qu'ils ont un sens inné du cadre, de la conception d'un plan dans sa géométrie, de la lumière... "Qui êtes-vous Polly Maggoo ?" a donc de grandes qualités esthétiques en adéquation parfaite avec la folie, le surréalisme du fond. Mais cette folie n'est pas un n'importe quoi gratuit, William Klein ayant une connaissance parfaite du milieu de la mode.

On sent chez lui l'envie d'en montrer la vacuité mais aussi le pouvoir d'attraction qu'il peut exercer. Ainsi le mannequin Dorothy McGowan, actrice d'un seul film, est filmée de telle manière qu'elle en devient fascinante.

Aussi fou que "Mister Freedom" mais probablement plus vertébré, ce film où Rochefort et Noiret semblent s'éclater, est de l'avant-garde qui se moque avant que quiconque ne le fasse de son avant-gardisme de façade, et c'est aussi sa force.

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Celui-ci j'aurais dû le voir tout jeune mais curieusement alors que j'avais adoré "Un éléphant, ça trompe énormément" je ne m'en étais jamais approché, ni enfant ni depuis.

J'ai été maintes et maintes fois tenté mais étonnamment à chaque fois je m'en éloignais, peut-être pour ne pas altérer ma perception du premier ou plus assurément pour laisser cette bande de copains intacte, pour ne pas risquer de ne plus les aimer.

Et donc ça y est je me suis enfin jeté à l'eau et je ne le regrette pas une seconde, car Jean-Loup Dabadie a respecté ses personnages, fidèles à eux-mêmes sans être exactement dans la même position, et donc le public.

C'est toujours drôle et tendre, et petite chose qu'ont rajoutée le temps qui passe et sa copine la faucheuse : de l'émotion. Car Étienne, Daniel, Simon et Bouly sont tous morts depuis, et avec eux quatre comédiens qui ont accompagné nos vies.

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Alain Cavalier trouve le ton juste, entre légèreté et émotion, là où d'autres iraient vers le tire-larmes lui choisit la simplicité et la pudeur. La pudeur d'un amour entre un père et sa fille, ou celle des pleurs d'un homme ayant perdu, au sens premier du terme, sa mère.

Camille de Casabianca promène son étrangeté, Rochefort son élégance, et la balade est un bonheur, en particulier pour nous spectateurs.

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Comment ce film peut-il rester si confidentiel ? Réunissant Simone Signoret, Jean Rochefort et Delphine Seyrig, tous trois parfaits, il balance remarquablement entre drame psychologique et fable délicieusement immorale, pas si loin du cinéma d'un Joël Séria.

Moshe Mizrahi avait réalisé 9 ans auparavant un véritable OFNI génial, "Les Stances à Sophie", il serait peut-être temps de réhabiliter le bonhomme.

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Je l'évoquais il y a quelques minutes en parlant de "Sex-shop". "Calmos" c'est toujours Bertrand Blier et Jean-Pierre Marielle, c'est 4 ans plus tard, et Jean Rochefort vient pimenter l'affaire. Tellement pimenté ce truc qu'on est dans le cas typique du film qui ne pourrait pas sortir aujourd'hui. Non pas qu'il serait censuré, non il ne trouverait tout simplement pas le moindre financement, grosse grosse misogynie (de façade) oblige.

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Rochefort est parfait en cocu éploré, Noiret redoutable en crapule découvrant la compassion, Lisa Kreuzer échappée de chez Wenders, magnifique en terroriste (?). Le reste du casting n'est pas mal non plus et le récit redoutablement efficace. La qualité française monsieur...

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Curieusement je n'avais jamais vu ce film qui réunit pourtant Montand (Pas forcément un acteur qui me passionne), Marielle et Rochefort (Eux je les aime d'amour), triplette filmée par de Broca.

Franchement très heureux d'avoir comblé cette lacune, on est dans la comédie française vaudevillesque typique de l'après 68, débridée, décontractée du slip, avec zéro temps mort, des dialogues à la mitraillette, et cerise sur le gâteau, la musique de Georges Delerue. Et même Montand est au top.

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On pense beaucoup au "Cavaleur" de Philippe de Broca, et pas seulement en raison de la présence de Jean Rochefort, mais malheureusement Yves Robert n'avait pas le sens du rythme du réalisateur du "Magnifique". Cependant il avait une autre qualité, très importante quand on fait du cinéma : savoir s'entourer. Et comme souvent Jean-Loup Dabadie, éternel complice, apporte une délicieuse mélancolie derrière les sourires, et la distribution est parfaite, car outre Rochefort il y a entre autres Marcello Mastroianni, Françoise Fabian, Carla Gravina. Bref un maximum de charme.

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Michel Audiard était clairement plus un dialoguiste qu'un cinéaste, ce film n'est donc pas plus du grand cinéma que ses autres réalisations, mais perso je ne me lasserai jamais de voir réunis des acteurs comme Rochefort et Marielle, auxquels s'ajoutent ici les immenses Jean Carmet et Stéphane Audran. Fut une époque où le film était presque anecdotique tant le casting suffisait à nous donner un immense plaisir.

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On est certes loin des grandes collaborations du duo Yves Robert - Jean-Loup Dabadie mais on trouve de ce dernier la mélancolie sous la légèreté, l'humour qui cache la souffrance, la difficulté à être soi dans un monde trop étroit.

"Courage, fuyons" est donc d'apparence une charmante comédie romantique portée par le charme de Rochefort et Deneuve, mais si on gratte un peu on trouvera des personnages qui n'ont d'autre solution que l'amour pour se faire une place dans un environnement trop mesquin pour eux..

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Bien sûr on est loin de la grandiose "317ème section" mais il y a ce casting, ce rythme étrange, cette noirceur sourde.

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Philippe de Broca a fait un paquet de films comme ça, et parfois bien meilleurs. Jean Rochefort également. Et pourtant grâce au charme et l'élégance du second - ainsi qu'un chouette casting féminin - et au sens du rythme du premier on se retrouve encore une fois à prendre un certain plaisir.

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Nous sommes donc dorénavant deux utilisateurs de SC à avoir vu ce film, et franchement c'est incompréhensible ne serait-ce qu'au vu du casting, tout simplement dingue.

Et il y a de sacrées bonnes choses dans cette drôle de coproduction franco-danoise, tantôt inquiétante tantôt enveloppée d'un mauvais esprit et d'un second degré réjouissants. Malheureusement la sauce ne prend jamais vraiment, et même si c'est plutôt sympathique on a l'impression arrivé au bout des 102 minutes que le film n'a pas réellement commencé.