Les meilleurs films avec Michael Fassbender selon Frakkazak

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Cf Critique

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Ligne de miroir

Fincher brosse via son Killer un autoportrait de son maniérisme obsessionnel. A la recherche du perfect shot, millimétré au poil, un doute balaye l'affaire et vient bouleverser le formalisme auquel la carrière du réal nous a habitué. Des shaky cam, de grandes courses caméras à l'épaule, et une baston brutale où la nervosité l'emporte sur la planification. Le tueur est Fincher, forcé d'altérer ses habitudes pour mieux s'adapter à son environnement dans lequel les repères sont de plus en plus compliqués à établir. Et si le méthodisme méticuleux de l'auteur et du personnage entremêlés reste une ligne directrice, il est moins rigide, ouvrant de nouvelles voies pour le cinéaste. Prenant, malgré un scénario balisé.

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Vu dans sa version Director's Cut qui, d'après ce que j'ai pu lire ça et là, est largement supérieur à la version ciné, un peu comme pour Kingdom of Heaven.

Si la scène d'intro sous les draps entre Fassbender et Cruz m'a fait lâcher un soupir et si les trente premières minutes de dialogues semblablement décoréllées les uns des autres n'ont pas arrangées la situation, tout a démarré une fois la mise en place terminé et l'élément déclencheur envoyé, avec cette décapitation on peut plus brutale. Le reste du film s'enchaîne avec tension palpable et cruauté cynique, jusqu'à un final sobre et efficace. Je n'en attendais rien, j'en suis ressorti extrêmement satisfait. Et moi qui pensait que Ridley Scott était en roue libre depuis Kingdom of Heaven (outre l'honnête The Martian), ce fut une agréable surprise. Quelle est la part de cette réhabilitation due à la Director's Cut, je ne saurais dire.

Annotation :

Comme à l'époque de sa sortie, revoir Alien Covenant me livre au même constat. On a deux films en un : d'un côté, la continuité de Prometheus avec un récit axé sur la recherche de sens dans la création de la vie. C'est la partie réussie du film, avec un David captivant, et dont la confrontation avec son frère Walter constitue le sommet du film. De l'autre, on a un film qui veut expliquer le mythe des Aliens, ce dont on se serait bien passé. Surtout lorsque c'est amené par une palanquée de personnages vides, à la connerie crasse, et à la mémoire émotionnelle proche du néant. Deux films donc, l'un sympathique et l'autre mauvais.

Annotation :

Histoire déjà racontée, images moches, Sophie Turner inblairable, actions sans panache... Je crois que j'ai pioncé une dizaine de minutes. Pire qu'Aquaman, c'est dire...