Les meilleurs films avec Stephen Graham selon Frakkazak

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On ne remerciera pas la traduction française du titre Boiling Point, qui résume pourtant tout le film. Un plan séquence ininterrompu d'une tension rare, les problèmes s'accumulant jusqu'au point de rupture. Une véritable immersion dans le monde sous pression des cuisines, où les nerfs sont sans cesse éprouvés mais où l'esprit de camaraderie subsiste malgré les coups de gueule et les craquages émotionnels. Le seul moment où nous, spectateurs, ayons l'occasion de respirer est bien la pause clope du plongeur, où le vacarme de la salle s'estompe alors que nous ne l'avions même pas remarqué grimper crescendo. Pour avoir travaillé un an en cuisine dans des établissements similaires à celui présenté ici, je ne peux qu'applaudir la crédibilité des situations, des personnages et du métier présenté. Un régal dont on sort ébranlé et à bout de souffle.

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Film sur une époque où l'Angleterre était en proie à des dérives extrêmiste du fait du climat politique instauré par Thatcher, de l'intégration hasardeuse des vagues d'immigrés des anciennes colonies durant les 60s-70s, et d'une jeunesse se retrouvant perdue entre ces deux mouvements. Pas caricatural pour un sou, le sujet est traité avec justesse et les prestations des acteurs y sont pour beaucoup, notamment Stephen Graham (futur Al Capone chez HBO), profondément humain malgré ses idéaux nauséabonds. Une bien belle découverte, merci le vidéoclub Konbini de Taika Waititi.

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Le vieil homme et l'amer

Dans la lignée de Goodfellas et de Casino, The Irishman est une grande fresque sur les criminels américain comme sait si bien les faire Scorsese. La différence est ici que l'on suit une ribambelle de pourritures du troisième âge, et qu'on a donc un film plus calme, plus assagi, avec notamment un Joe Pesci en contre-emploi.
Le gros point de vente du film (outre son casting légendaire), c'est son utilisation du rajeunissement numérique. Si la pilule passe bien et que les visages sont convaincants, on ne peut tout même pas s'empêcher de remarquer que l'âge des acteurs se voit constamment dans leurs mouvements. Croire que De Niro a la cinquantaine est compliqué tant il meut et se frappe comme l'homme de bientôt 80 balais qu'il est. Et puis ses yeux bleus sont assez étranges aussi. Quoi qu'il en soit, l'usage de cette technologie dans des performances titres (et donc autres que les caméos de Rogue One) laisse dubitatif. D'un côté, comme le disent les acteurs dans la conversation de 20 minutes disponible en sus du film sur Netflix, ça va permettre à pas mal d'acteurs de prolonger leur carrière ou d'interpréter des rôles qui ne leur étaient plus permis. C'est une bonne chose tant cela ouvre des portes. Mais de l'autre côté, les dérives de la machine Hollywoodienne sont inévitables, et quand on sait qu'un projet de film avec James Dean (oui, vous avez bien lu) est déjà dans les tuyaux, on se dit qu'on risque fort de voir débouler un tas de produits moralement douteux, exploitant éhontément l'image d'un mort. A quand le prochain Marvel avec Charlie Chaplin dans le rôle titre? (Edit: j'ai vu The Flash depuis...).

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Jimenez pose son film sur deux axes: l'ascension de Heydrich en tant que bras droit d'Himmler et mettant au point la solution finale (Jason Clarke, parfait dans le rôle) dans un premier temps; la mise en place de son assassinat par la résistance tchécoslovaque dans un second temps. Cette construction, d'abord déstabilisante puisque l'ordure nous est présentée d'abord sous un jour plutôt humain, se révèle efficace pour ce récit d'une histoire dans l'Histoire. Par ailleurs, le film lève le voile sur des aspects peu connus de la machine allemande. Pas réconfortant pour un sou, mais bien mené.

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Touché-coulé : le film

Greyhound est assez particulier. On est face à une production au budget conséquent, et qui se pare donc d'effets plutôt saisissants. Tom Hanks monopolise la caméra, et se retrouve également au scénario, tandis que le réalisateur inconnu Aaron Schneider, s'il ne fait pas montre de virtuose, réussit à rendre une copie efficace et lisible. A priori, les ingrédients sont les bons, et la présence de Stephyen Graham en sus est toujours appréciable. Mais il y a un truc qui cloche, un blip sur le sonar.

On est dans un premier temps largué par tout le jargon technique, jamais explicité, et il faudra attendre la fin de la première traque pour commencer à saisir les différentes informations qui remontent sans cesse à Captain Hanks. En soi, c'est plutôt agréable de ne pas être pris par la main et de réussir à se maintenir à flot par contextualisation, là n'est donc pas le soucis. D'autant plus que cela participe à l'immersion dans l'état d'âme de notre protagoniste, s'abreuvant de datas et de café sans interruptions, et devant prendre des décisions charnières à chaque instant.
Enfin, cela marche sur le papier, mais dans les faits, l'intention est sabotée par un cruel manque d'âme à Greyhound, ce fameux blip. Le film ne raconte rien, et ce rien, il le raconte sans enthousiasme, sans énergie. Les personnages sont transparents, n'existant qu'au profit de Tom Hanks. Mais difficile de se sentir impliqué lorsque la seule chose que l'on connaît du personnage, c'est un flashback plat de 5 minutes, avant d'être largué directement dans l'action. Ce manque d'âme, de profondeur, aurait sans doute pu être en partie réglé par une durée plus longue, 1h30 pour un film de guerre étant anormalement court.

On est cependant loin du naufrage, Greyhound traitant d'un sujet assez original pour tenir le spectateur, et m'ayant fait, pour la première fois (et bien plus que l'étron de Peter Berg) fait visualiser une véritable partie du jeu Bataille Navale.

Annotation :

Là où le premier Venom était une daube qui avait tout de même l'avantage d'avoir un Tom Hardy en roue libre assez plaisant (et c'est tout), cette suite n'a même pas ça. Du coup c'est juste une daube.