SensCritique
Cover Les meilleurs films chinois

Les meilleurs films chinois selon Homdepaille

Amour récent pour la production de Shanghai des années 20 à 40, engagée et formellement créative.

Lectures : Shanghai Hongkong villes de cinéma; Projecting a nation : chinese cinema before 1949

Liste de

60 films

créée il y a environ 5 ans · modifiée il y a 8 jours
Les Démons à ma porte
8
1.

Les Démons à ma porte (2000)

Guizi lai le

2 h 19 min. Sortie : 14 mars 2001 (France). Comédie, Drame, Guerre

Film de Jiāng Wén

Homdepaille a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Épouses et Concubines
7.8
2.

Épouses et Concubines (1991)

Da hong deng long gao gao gua

2 h 05 min. Sortie : 20 décembre 1991 (France). Drame

Film de Zhāng Yì-Móu

Homdepaille a mis 8/10.

Les Anges du boulevard
7.1
3.

Les Anges du boulevard (1937)

Malu tianshi

1 h 40 min. Sortie : 24 juillet 1937 (Chine). Drame, Comédie, Musique

Film de Yuan Muzhi

Homdepaille a mis 8/10.

Annotation :

Inspiration du Shanghai blues de Tsui Hark. Comédie romantique bien rythmée aux belles chansons déchirantes.

Sous la chaleur du soleil
7.8
4.

Sous la chaleur du soleil (1994)

Yangguang canlan de rizi

2 h 14 min. Sortie : 21 août 1995 (Hong Kong). Drame

Film de Jiāng Wén

Homdepaille a mis 8/10.

Annotation :

Jolie non-romance adolescente, d'une justesse universelle avec des amitiés encore soumises à des bouleversements (surtout quand une fille s'immisce entre les mecs) et joliment mise-en-scène de façon éthérée et vive, crédible dans les personnages et sensuelle. Pour le moins universel, le film se déroule à la fin de l'époque de la révolution culturelle. Ce qui entraîne quelques critiques passant à travers les jeux de gamins en uniforme et surtout une scène extrêmement violente sur la musique de l'internationale, ce qui n'est pas le plus subtil mais fonctionne car Jiang Wén maîtrise sa forme (en empruntant peut-être un peu trop, on retrouve du Hitchcock par-ci ou du Leone par-là). L'autre beauté est de questionner la mémoire car les clefs ouvrent sur des absences (+ celle de la cheville arrachée) : une belle photo voilée découverte pendant un tournis et qui disparaît plus tard, le cinéma omniprésent jusqu'à une scène de rêve qui retranscrit bien le bordel qui se passe pendant notre sommeil, et une cruelle scène de piscine avec la chute du héros suivie d'un mélange d'acceptation-rejet terrible. Petit bémol, la voix-off alors que tout passe plutôt bien par la mise-en-scène. Peut-être était telle nécessaire pour une scène en particulier et appuyer cette thématique de mémoire d'une époque retravaillée, mais elle aurait pu s'effacer plus ailleurs.

An Elephant Sitting Still
7.9
5.

An Elephant Sitting Still (2019)

Da xiang xi di er zuo

3 h 50 min. Sortie : 9 janvier 2019 (France). Drame

Film de Hu Bo

Homdepaille a mis 8/10.

Annotation :

4h, "en couleur mais on dirait pas", que des dépressifs : "À quoi tu penses sur un balcon ? J'évite de penser." (citation très approximative) etc.
La caméra flottante au plus près de ses personnages paumés se répète un peu à la longue, surtout dans les travellings circulaires. Le tout est poignant avec une petite pointe d'espoir quand l'éléphant bouge enfin.

La Bataille de la Montagne du Tigre
6.3
6.

La Bataille de la Montagne du Tigre (2014)

Zhì qu weihu shan

2 h 21 min. Sortie : 17 juin 2015 (France). Aventure

Film de Tsui Hark

Homdepaille a mis 7/10.

Annotation :

Déçu à la 1ère vision en 2D, l'impression de voir un basique film de propagande aux effets spéciaux laids m'a fait rater l'ironie pulp de ce 7 samouraïs dans la neige.
Et la 3D, quelle beauté ! S'il est moins narratif que dans le chef d'œuvre de la techno qu'est Dee 2, le relief apporte un corps à toute l'image : du volume aux fourrures, une masse au tigre, de l'action plus lisible à l'arrière-plan etc

Printemps dans une petite ville
7.3
7.

Printemps dans une petite ville (1948)

Xiao cheng zhi chun

1 h 33 min. Sortie : septembre 1948 (Chine). Romance

Film de Fei Mu

Homdepaille a mis 8/10.

Annotation :

Les mélos, plus que d'autres genres, nécessitent une bonne accroche aux acteurs. Dans Le Printemps d'une petite ville, dès la voix-off oscillant entre douceur et mélancolie je suis conquis. Alors qu'il y a un an j'en avais à peine vu 10min avant d'arrêter le supplice.
Au début de ce drame d'après-guerre, l'on devine une ancienne histoire d'amour douloureuse entre une femme et l'invité de son mari. De là, ce foyer en ruine est le théâtre des passions. Comme la candeur du titre l'indique, c'est une histoire simple. Deux hommes, une femme et une adolescente jouant de séduction et de jalousie dans un foyer en ruine. Rien de plus et rien de moins (enfin peut-être une allégorie mais très discrète). En bref, une télé-réalité avec de meilleurs acteurs et dialogues.
Mais aussi une attention aux petits gestes (souvent lourds de symbolisme), aux regards, aux remarques anodines, la manière dont la caméra s'arrête délicatement sur les personnages et leur douleur ou leurs efforts pour apparaître détachés, jusqu'à un déchaînement de passion plus fort que la raison.

Le Lac aux oies sauvages
6.6
8.

Le Lac aux oies sauvages (2019)

Nanfang chezhan de juhuì

1 h 53 min. Sortie : 25 décembre 2019 (France). Thriller, Drame, Film noir

Film de Diao Yi'nan

Homdepaille a mis 8/10.

Annotation :

Métamorphose des grandes villes chinoises en reconstruction complète et mort du film noir. Je brode, j'étais persuadé d'avoir pris des notes sur lui et An elephant sitting still mais soit les deux ont sauté soit je suis pas doué.

Corbeaux et moineaux
9.

Corbeaux et moineaux (1949)

Wuya yu maque

1 h 55 min. Sortie : 11 janvier 1949 (Chine). Comédie

Film de Zheng Junli

Homdepaille a mis 8/10.

Annotation :

D'après cette vidéo https://youtu.be/Ci73XsxhEQE le tournage du film commence en 1949 avant la chute de Tchang Kaï-chek et raconte les évènements presque en temps réel.
Le tournage est d'ailleurs interrompu par ce qu'il reste du pouvoir nationaliste et reprend à l'arrivée de l'armée populaire de libération.

L'histoire se déroule dans un immeuble microcosme du pays :
Un tyran/corbeau s'est approprié le bâtiment en accusant son propriétaire légitime de sympathie communiste mais souhaite désormais fuir le pays. Les petits moineaux, locataires menacés d'expulsion, sont humains et ont des faiblesses : le vieillard dépossédé se démoralise, l'intellectuel est lâche, un couple spécule sur les marchandises. L'écriture est fine et même le couple dictatorial n'est pas caricatural (ou très rarement).
La réalisation est impeccable de hiérarchisation. Et commence d'ailleurs pas un faux travelling du 1er étage au RDC. En fait un raccord bien fichu par balayage de bas en haut qui simule le passage du plancher. L'introduction est peut-être un chouia longue mais fait son taff à caractériser les sympathiques égoïstes et leurs tyrans. Et l'arrivée du mélo (ruine, enfant malade, abus sexuel, enlèvement par la police politique) signe la cohésion du groupe dans une scène qui rassemble tous les personnages du bas de l'escalier face aux corbeaux du haut et forcés à migrer.
Ironiquement les valeurs s'inverseront assez vite, le réalisateur est mort en prison pendant la révolution culturelle comme beaucoup des artistes de Shanghai.

Tout n'est pas complètement sérieux et le couple de spéculateurs sert d'effets comiques. Tous leurs enfants se nomment Mao : Big Mao, second Mao et Little Mao. Plusieurs blagues sur leur folie de l'argent etc

Autre influence de Shanghai blues : l'immeuble, Shanghai la veille de l'arrivée communiste, l'inflation et ses conséquences, les photos encadrées pour évoquer discrètement les morts à la guerre et j'en oublie.

A Touch of Sin
7.1
10.

A Touch of Sin (2013)

Tian Zhu Ding

2 h 13 min. Sortie : 11 décembre 2013 (France). Drame, Sketches

Film de Jiǎ Zhāng-Kē

Homdepaille a mis 8/10.

L'Aube
11.

L'Aube (1933)

Tianming

1 h 56 min. Sortie : 1933 (France). Drame

Film de Sun Yu

Homdepaille a mis 8/10.

Annotation :

L'Aube forme presque un diptyque avec La Reine du sport sortie l'année suivante. Ici, la fille démunie qui arrive à Shanghai de la campagne, dans l'autre une fille de bourgeois qui arrive de la campagne. Voir L'Aube en second renforce probablement l'émotion face à ce parcours beaucoup moins facile. En effet, violée par son patron qui a déjà forcé son compagnon à s'éloigner en le poussant à travailler sur un bateau, elle tombe ensuite dans les mains d'une tenancière de bordel. La voici transformée en ce qu'elle ne comprenait pas à son arrivée, une de ses filles apparemment sans sens moral qui arpente le boulevard fréquenté par de riches fêtards.
Heureusement la révolution communiste est dans les esprits et la belle pas abattue lève un point rageur promettant de mettre à mal tous les tyrans, ce qui amène un final explosif. Je me demande vraiment ce qui était autorisé et interdit, une loi de 1929 avait déjà serré les vis et d'autres plus tardives (et sacrément hypocrites) comme l'interdiction de nommer les japonais. Plein de lectures en stock sur le sujet qui devraient m'éclairer.
Sinon Sun Yu doit être le réalisateur le plus consistant des ces années. Y'a jamais de séquences trop vite filmées qui ont l'air en dessous du reste. Comme d'hab associations d'idées, surimpressions entre riches oisifs et prolos, raccords entre des déchets jetés et des ouvriers sortant de l'usine etc. On trouve le même faux travelling (un raccord discret j'imagine) entre les étages que dans Corbeaux et moineaux 15 ans plus tard. Beaux flash-back de la vie à la campagne (un peu naïfs et forçant le trait dans la comparaison avec la ville mais bon), où Li Lili resplendit de naturel contrairement à sa vie présente et son maquillage sombre.

Forging the Swords
12.

Forging the Swords (1994)

Zhu jian

1 h 28 min. Sortie : 1994 (Chine). Arts martiaux

Film de Zhang Huaxun

Homdepaille a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Y'a un petit sentiment de The Blade dans cet univers moyenâgeux décadent, le massacre d'animaux et surtout la thématique de la forge.
Bonne surprise, on peut aussi sentir une influence Tsui Hark producteur dans le personnage de la grande prêtresse et le final délirant. Je suis curieux de voir les autres réalisation de Zhang Huaxun voir qui a eu la main du producteur ou du réalisateur.

Disponible en filtre jaunasse ici :
https://youtu.be/KbbmHLrUCLA. Une copie mieux étalonnée existe aussi sur la toile.

Black Coal
6.5
13.

Black Coal (2014)

Bai Ri Yan Huo

1 h 50 min. Sortie : 11 juin 2014 (France). Drame, Policier, Film noir

Film de Diao Yi'nan

Homdepaille a mis 7/10.

Le Petit Jouet
14.

Le Petit Jouet (1933)

Xiao Wanyi

1 h 54 min. Sortie : 3 janvier 1933 (Chine). Drame

Film de Sun Yu

Homdepaille a mis 7/10.

Annotation :

Comédie dramatique suivant les mésaventures d'une créatrice de jouets prise entre deux guerre : la civile puis la japonaise. Face à la guerre tout effort est bon à prendre et l'artisanat doit servir de propagande contre les jouets industriels et militaires envahissant les foyers. Rétrospectivement drôle de voir les sous-titres parler fièrement du "made in China". Le film harangue carrément le spectateur, les personnages se tournent plusieurs fois face caméra et le final de 5min pointe un doigt accusateur aux fêtards et au public du cinéma l'incitant à se lever et à bouter l'envahisseur hors de Chine.

En dehors de ça le rythme est bon, la comédie fonctionne, les actrices magnifiques en robe ou en mini-short, le final y va tellement fort que moi aussi j'étais prêt à me lever pour applaudir l'armée chinoise et le travail de caméra est plus dynamique que dans La Divine par exemple (travelling, échelles de plans variées et beaucoup de point de vue subjectif).

La Princesse à l'éventail de fer
5.8
15.

La Princesse à l'éventail de fer (1941)

Tie shan gong zhu

1 h 13 min. Sortie : 19 novembre 1941 (Chine). Animation, Aventure, Fantastique

Long-métrage d'animation de Wan Laiming et Wan Guchan

Homdepaille a mis 7/10.

Annotation :

Je m'attendais à m'ennuyer devant une animation rigide et pas du tout. Plein de gags (dont quelques uns troupiers), les scènes d'actions ébouriffantes et même les bastons en plan large ont des coups variés, c'est dynamique et ça met une branlée à des trucs sortis 20 ans plus tard.

La Route
16.

La Route (1934)

Dalu

1 h 44 min. Sortie : 1 janvier 1935 (Chine). Drame

Film de Sun Yu

Homdepaille a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Le rythme est rude au début. Première heure de prolétariat courageux et bosseur qui n'oublie pas de s'amuser. La gaudriole s'adressant indirectement au spectateur pour l'inclure dans les divertissements avec rires et applaudissements enregistrés (déjà comme une sitcom) sur de gentilles chamailleries me touche moyennement. Cependant, derrière ces moments datés la grâce surgit dans les chansons poignantes sur le désastre de la guerre accompagnées d'images documentaires de villes détruites.
1935, le film est à peine sonorisé pour ses chansons, une musique partielle et quelques gags et moments forts. Que le son ai mis du temps à s'installer en Asie n'est peut-être pas une mauvaise chose quand on compare le dynamisme de la réalisation de La Route (caméra se déplaçant dans de larges foules en mouvement, différentes valeurs de plans et montage rapide) aux studios américains dont le passage au tout parlant paralysa les méthodes de réalisation et fit régresser la complexité visuelle des films. Ce mélange muet et post-production sonore rend un peu bizarre quand après 10min de silence éclate soudainement dans les enceinte le brouhaha de foule ou un objet mis en avant.
Hormis ces passages de divertissement datés, La Route réserve quelques surprises :
Hommes et femmes travaillant durement sur le même plan avec ce raccord du rouleau compresseur au rouleau à pâtisserie et ces dernières participent au terrassement à la fin.
Sa mélancolie déjà citée et une sensualité, comme le cinéma de Chine continentale n'en a plus produit depuis. Les femmes, dans les bras l'une de l'autre se tripotent gaiement en parlant garçons et flirtent avec ces derniers avant de leur faire goûter de la pastèque. Les hommes, torse nu en toute circonstance, s'exhibent dans une scène de nudité intégrale et quand le récit prend un tournant aventure leur chef charismatique se retrouve attaché les vêtements déchirés et subit le fouet lacérant son corps comme une vierge du ciné d'exploitation 30 ans plus tard.
Le fun commence avec cette partie pulp. Afin de libérer les hommes kidnappés, Jasmine et orchidée infiltrent le château du chef local corrompu par les japonais. Donc fouet, combat au couteau, séduction et tromperies jusqu'à l'arrivée de la cavalerie.
La fin façon Eisenstein surprend. Alors que le happy end s'affiche, la guerre s'invite à la fête faisant de nos héros une pile de cadavres. Courageux leurs fantômes se relèvent pour continuer le travail dans l'exaltation patriotique.

La Reine du sport
17.

La Reine du sport (1934)

Tiyu Huanghou

1 h 29 min. Sortie : 1934 (France). Comédie dramatique

Film de Sun Yu

Homdepaille a mis 6/10.

Annotation :

Sympa et rythmé. Y'a bien que des chinois progressistes de 1934 pour mettre en avant des héros perdant. Coucou Tchang Kaï-chek ! Surtout avec un final du genre "T'as perdu la couronne mais rappelle-toi que gagner pour soi n'est qu'individualisme menant à la ruine notre nation. Il faut gagner pour tous".
Patriotisme et appel aux armes final en faisant défiler des gymnastes au pas. Li Lili, en short comme d'habitude, candide, délurée et flirteuse, est impeccable.

Mirage
7.6
18.

Mirage (1987)

Hoi si shan lau

1 h 34 min. Sortie : 23 janvier 1987 (Hong Kong). Action, Aventure

Film de Tsui Siu-ming

Homdepaille a mis 7/10.

Annotation :

Film d'aventure aux cascades déchaînées à la hongkongaise mais dans les grands paysages de Chine. Les chorégraphies sont impeccables, mais j'suis moyennement fan de ce style de découpage de l'action en plans d'ensemble pour laisser faire les acteurs. Je préfère quand ça coupe dans tous les sens pour plus d'impact. Et la dernière scène d'attaque d'un fort fait trop. Le film prend le parti de l'explosif, alors que j'ai le sentiment que pour avoir un minimum de force émotionnelle il aurait du se finir dans le désert, en un tête à tête entre le héros et la mauvaise femme qu'il a idéalisé.

Lust, Caution
7
19.

Lust, Caution (2007)

Se jie

2 h 38 min. Sortie : 16 janvier 2008 (France). Romance, Guerre, Érotique

Film de Ang Lee

Homdepaille a mis 6/10.

Annotation :

Un film d'espionnage très académique à part pour sa cruauté. Beaucoup de trucs déjà vu surtout dans les idées de doubles et de déguisement : des acteurs amateurs deviennent espion amateurs et un défilé de costumes et de maquillages auxquels répondent des scènes de mise-à-nu émotionnelle et physique. Les premières minutes laissent penser qu'on aura le droit à du thriller paranoïaque : Tang Wei dans la rue est observée par tout le monde et au Mah-jong une autre joueuse la regarde de biais, mais non c'est juste pour l'intro mystérieuse.

Reste la cruauté. Tony Leung en tortionnaire désabusé au masque dur, très violent en amour. Tang Wei dépucelée par un moche "pour la bonne cause" sans que son beau flirt ne dise rien. Et d'autres que j'ai oublié.
Malheureusement la romance entre les deux ne clique pas pour moi, la bascule est censée se faire autour de la fameuse chanson du chef d'œuvre Shanghaïen de l'époque L'Ange de la rue (1937) mais c'est bien la seule fêlure qu'on nous laisse voir entre lui suspicieux tout au long de leurs jeux de séduction et elle portée par un dégoût de lui durant une bonne partie du film.. Mais voilà une chanson (belle certes) pour lui et une grosse bague pour elle et apparemment faut y croire.

Revengence Superlady
20.

Revengence Superlady (1986)

Li ti Shi san mei

Sortie : 30 octobre 1986 (Chine). Arts martiaux

Film de Yeung Kai-Tin, Chuen Chuen-Tau et Tôru Murakawa

Homdepaille a mis 6/10.

Annotation :

Très sympathique Wuxiaponnais. À l'ouverture de la Chine et sa relance de grandes productions à visée internationales, les Japonais ont investi dans le cinéma de Pékin. Ce qui explique la présence de Murakawa en coréalisateur. Habitué des tournages précaires, peut-être que sa souplesse aide à faire quelque chose de fluide et dynamique. Car c'est vivant, pas pontifiant dans les dialogues, les combats, sanglants sans coup de génie, sont efficaces (l'actrice fait ses cascades) et s'enchaînent dans des décors différents (les derniers en montage alterné commencent dans la cime des arbres, vont sur des rochers et finissent en haut d'une tour) et des angles variés. Une jolie scène de danse chinoise comme en propose peu HK à l'époque. Et la belle vengeresse ne se fait pas piquer la vedette par le casting masculin comme la pauvre Hsu Feng à Taïwan.

Pour chipoter y'a bien une intrigue secondaire qui traîne un peu au milieu avec son gosse de riche geignard. Mais tout est pardonné quand elle se conclu dans le temple d'un bouddhiste maléfique (avec courtisanes et festin de cœurs battant). L'intérieur est piégé de lances et flammes volant sur la caméra comme un film 3D de 2010.

La Divine
7.5
21.

La Divine (1934)

Shen nu

1 h 25 min. Sortie : 1934 (Chine). Drame, Muet

Film de Wu Yonggang

Homdepaille a mis 7/10.

Annotation :

Mélo peut-être un chouia trop rigide.

Le Secret des poignards volants
6.7
22.

Le Secret des poignards volants (2004)

Shi mian mai fu

1 h 59 min. Sortie : 17 novembre 2004 (France). Drame, Fantastique, Romance

Film de Zhāng Yì-Móu

Homdepaille a mis 6/10.

La Bataille du lac Changjin II
6.2
23.

La Bataille du lac Changjin II (2022)

Chang jin hu zhi shui men qiao

2 h 29 min. Sortie : 1 février 2022 (Chine). Guerre, Historique

Film de Chén Kǎi-Gē, Dante Lam et Tsui Hark

Homdepaille a mis 4/10.

Annotation :

Encore une fois les séparations esthétiques entre réalisateurs sont flagrantes. Les images informes, en caméra tremblante et montées au mépris des règles classiques de cohérence, tentent vainement de stimuler par l'excès une première bataille qui manque d'enjeux et donc particulièrement chiante.
Le reste est plus souple et racé, j'apprécie sa gestion du rythme dans son utilisation des travellings entre ralentis et accélérés réussis et une montée progressive dans le n'importe quoi. Mais ça n'a pas suffit à m'emporter. La faute à une réalisation efficace mais sans trop d'excès, des méchants pulps à peine construits à peine jetés (et mal interprétés) et surtout au fait que j'ai déjà vu les 2h30 de ce looong film aux scènes répétitives dans le premier volet quasi identique avec ses attaques de base US similaires, ses braves sacrifices rejoués en boucle jusqu'à la victoire, et la propagande à lire par pavés sur l'écran.

Heroes - The Battle at Lake Changjin
5.6
24.

Heroes - The Battle at Lake Changjin (2021)

Zhang jin hu

2 h 56 min. Sortie : 26 juillet 2022 (France). Guerre, Drame, Action

Film de Chén Kǎi-Gē, Dante Lam et Tsui Hark

Homdepaille a mis 5/10.

Annotation :

Ouah. Je ne suis habituellement pas trop regardant sur la morale des films tant que le spectacle est là. Mais là, si tout est hyperbolique et prête à sourire quand il s'agit d'attraper trois manteaux, de chier ou montrer l'héroïsme du fiston Mao (j'en invente un), les piques à Taïwan et le carton final qu'on dirait tout droit sorti du community manager de l'ambassade Chine en France "Si vous êtes contre nous, la puissance des loups chinois vous écrasera", un truc du genre, c'est compliqué. On pourra peut-être en rire dans quelques années.
J'ai regardé ça avec un verre de whisky taïwanais pour la bonne conscience.

Sinon réalisé à 6mains et apparemment avec des équipes techniques bien différentes tant les changements sont visibles. Même la photo n'est jamais cohérente. Une première partie molle du genou qui nous explique les enjeux par 3-4 fois histoire de bien rentrer dans le crâne, puis une bataille nerveuse bourrée d'idées. Ça pourrait être du Tsui Hark d'un coup (mais bon capable du pire comme du meilleur je ne suis sûr de rien, surtout que je ne connais pas le style de Dante Lam). en tout cas c'est de l'action rapide mais compréhensible, délirant (ce qui passe un peu moins bien dans le pseudo-réalisme de ce film que dans un univers pulp comme La Montagne du tigre).
Puis une dernière bataille en deux parties. Une pas trop mal et l'autre découpée comme un vulgaire Taken 3 avec un sacrifice ridicule aux fumigènes. Et les dialogues qui concluent sont pareils : creux au possible et remplis de raccords nuls et rapides.
Y'a rien niveau scénario, pas de personnages marquants, et ça ressemble à tous les films de guerre chinois grisâtres.

Nouvelle Femme
25.

Nouvelle Femme (1935)

Xin nü Xin

1 h 41 min. Sortie : 2 février 1935 (Chine). Drame

Film de Cai Chusheng

Homdepaille a mis 5/10.

Annotation :

Excellente vidéo analytique https://youtu.be/2AVfE5NYLR8
Note un peu fraîche car en dehors des qualités évidentes de ce parcours d'une mère célibataire, romancière dont la crainte est d'être enchaînée par des hommes, la réalisation alterne entre le sublime et le plat. Cai Chusheng semble s'être concentré sur des effets et des plans particuliers :
- Split-screen, effets de transition, de superposition et d'incrustation élaborés. Les pensées de l'héroïne s'incrustent dans le carré de la fenêtre de voiture, diverses scènes de vies, des fêtards aux travailleurs, incrustées dans le cadran d'une horloge s'enchainent par des transitions en arc de cercle simulant les aiguilles.
- Allégories, métaphores et autres symbolismes (surtout sur l'enfermement et d'autres représentations associables à la femme, un jouet d'une femme sur un globe qui se redresse s'il est renversé...). L'héroïne traite l'homme traditionnel qui rejette ses avances de "glaçon",puis dans la soirée, mal accompagnée, elle se réconforte près d'un bloc de glace.
- Des coups d'accélération, comme une bagarre à coup de gros plans rapides où la caméra remplace les poings et les acteurs volent dans le décor.

Mais entre toutes ces bonnes choses, j'ai eu un overdose de plans d'ensemble un peu mou. Le personnage qui refuse les compromis est top. Center stage (1991, biographie de l'actrice) montre que des coupes ont été effectué pour diminuer la virulence de l'attaque sur la presse de caniveau. Aucune idée de la réalité historique de la chose mais cette idée de pression extérieure est plus intéressante que le mélo sacrificiel qui nous est servi ici (la mère se suicide à la mort de son enfant).

The Emperor's Shadow
6.9
26.

The Emperor's Shadow (1996)

Qin Song

2 h 14 min. Sortie : 31 octobre 1996 (Chine). Drame

Film de Zhōu Xiǎo-Wén

Homdepaille a mis 5/10.

Annotation :

Des discussions sur l’exercice du pouvoir entre un futur empereur et son frère de lait roturier. Leurs oppositions sur la justice dans un mécanique de roi et son bouffon ne passe que par la parole, est frontale et pas particulièrement riche (on n’est pas sur Hegel ou Sophocle) : tuer pas bien mais faut bien. Cette simplicité étant en plus très monolithique : aucun ne bouge de sa position avec une répétition rébellion->menace de châtiment->pardon.
Bon y a bien quelques images imposantes par ci par là et je ne sais pas si la reconstitution historique est réaliste mais elle a son caractère entre le brut et un début de raffinement (j’aime bien la salle du trône aux murs couverts d’écriture).

Gros gâchis sur la relation entre le musicien et la fille de l’empereur qui débute comme un jeu de domination plus intéressant que celui avec l'empereur car incarné dans des actions et un jeu de séduction (elle veut un petit chien, lui va la violer en tentant de mordre la main qui l’a nourri) pour finalement ne devenir qu’une histoire d’amour impossible aux effets romantiques bien cheap et sages.

Buddha Mountain
7.3
27.

Buddha Mountain (2010)

Guan Yin Shan

1 h 45 min. Sortie : 4 mars 2011 (France). Drame

Film de Li Yu

Homdepaille a mis 6/10.

Little Big Soldier : La Guerre des maîtres
6.8
28.

Little Big Soldier : La Guerre des maîtres (2010)

Da bing xiao jiang

1 h 36 min. Sortie : 24 avril 2012 (France). Action, Aventure

Film de Dīng Shéng

Homdepaille a mis 6/10.

Le Détachement féminin rouge
29.

Le Détachement féminin rouge (1961)

Hong se niang zi jun

1 h 50 min. Sortie : 1961 (Chine). Guerre

Film de Xie Jin

Homdepaille a mis 5/10.

Annotation :

Je m'y attendais, beaucoup de bavardages sur l'importance d'être un bon révolutionnaire obéissant. Dommage que la promesse pulp ne soit pas complètement tenue. On a le droit à un peu de fun : grand méchants pour grands héros, chambre de torture, attaque de forteresse, passage secret, bataille rangée... Mais les scènes d'actions son trop courtes et un peu confuses. Même l'hymne exaltant sur Mulan qu'entonne le détachement dure à peine un couplet, "heureusement" on la réentend 3-4 fois.
Au moins y'a du pognon. La réalisation fait le boulot la plupart du temps, les décors et la couleur sont somptueux (ça mériterait une restauration). Tout est iconique comme il faut surtout le méchant gros propriétaire en habits blancs et chapeau colonial sur un chaise à porteur, éclairé en contre-plongée et fourbe ou le scarifié un pistolet dans chaque main. Je rêverai de voir un gros budget de cette époque avec plus d'action, une sorte de Bataille de la montagne du tigre 1er degré dans cette esthétique, mais j'ai peur que ce Détachement féminin rouge ne soit le haut du panier. À vérifier.

L’Héroïne Rouge
30.

L’Héroïne Rouge (1929)

Hong xia

1 h 34 min. Sortie : 1929 (Chine). Arts martiaux

Film de Wen Yimin

Homdepaille a mis 6/10.

Annotation :

Ça se tient, parfois un peu théâtre filmé (un seul angle plus ou moins proche d'un ensemble du décor) mais alterné avec d'autres valeurs et c'est rapide. P'tit problème c'est le long tunnel avec de nouveaux personnages entre deux apparitions de l'héroïne rouge.

Homdepaille

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