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Cover Les meilleurs films coréens

Les meilleurs films coréens selon Peaky

Traumatisant. C'est le mot qui définit le mieux le cinéma coréen. On le connait principalement pour ses thrillers vengeurs impitoyables, mais ce traumatisme se retrouve aussi dans ses nombreux drames sociaux. En tout cas, on en ressort jamais indemne.

Liste de

84 films

créée il y a plus de 8 ans · modifiée il y a 3 mois
Old Boy
8.1
1.

Old Boy (2003)

Oldeuboi

2 h. Sortie : 29 septembre 2004 (France). Drame, Thriller, Film noir

Film de Park Chan-Wook

Peaky a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

J'en suis à près de 200 films pour 2017 et y en pas un seul qui est arrivé, de près ou de loin, à me faire ressentir la même chose. J'étais scotché à mon fauteuil tout le film, impossible de décoller, le rythme est suffocant, la fluidité imprévisible.

On peut parler de son interprète, le maître Choi Min-sik, tellement jusqu'au boutiste dans sa performance. Je retiens surtout la première scène et celle du penthouse (et d'ailleurs je viens de voir que selon IMDB ce sont deux scènes qu'il a improvisées), où il est juste hallucinant.

On peut parler de ce plan-séquence incroyable, agonisant et interminable dans le couloir, qui met k.o. debout John Woo et John Wick ensemble.

On peut parler de la soundtrack déchirante et inoubliable. La réécouter hors contexte te replonge directement dans le film.

On peut surtout parler de la révélation, qui sans un mot, te détruit complètement. Même en la connaissant parfaitement, le flot d'émotions est immense, c'est un tsunami dans ta tronche, qui revient par la suite et par vagues pour t'achever correctement.

Au final, on peut en parler autant qu'on veut, mais Old Boy c'est un monument du cinéma, une étape obligée et tout simplement un des meilleurs films du 21e siècle.

Memories of Murder
8.1
2.

Memories of Murder (2003)

Salinui Chueok

2 h 10 min. Sortie : 23 juin 2004 (France). Policier, Drame, Thriller

Film de Bong Joon-Ho

Peaky a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Ça m’a fait un bien fou de le revoir. Quand je me suis mis au cinéma coréen il y a quelques années, on m’avait conseillé Old Boy et Memories of Murder. Et il y a une raison pour laquelle on commence par ces deux-là, c’est le début de la nouvelle vague coréenne, celle qui façonne les polars du pays encore aujourd’hui (on l’a vu avec The Strangers récemment).

Commençons par la fin, une des meilleures du cinéma. Comment oublier ces dernières paroles et ce regard transperçant qui résume à lui seul tout le film. C’est d’autant plus bouleversant quand on sait que c’est basé sur des faits réels, que le violeur / tueur en série est peut-être toujours en vie, et qu’il a surement vu le film. D’ailleurs Bong Joon-Ho a tourné cette dernière scène en y pensant, en adressant ce dernier regard au tueur.

Ce ne serait pas un tel chef d’oeuvre sans la maestria de Joon-Ho. Ce qui m’a frappé dans ce second visionnage, c’est qu’il raconte plusieurs histoires en une seule image. Il y a souvent, comme dans un tableau, un avant-plan, un second plan, un arrière-plan. Dans une seule image, plusieurs histoires sont racontées. Il utilise constamment le plan-séquence, ce qui permet aux histoires d’interagir ensemble. Bref, ils se passent toujours une tonne de choses à l’écran, notre attention est attirée par l’action, la personne qui parle mais à côté, les détails fourmillent.

Je vous encourage vraiment à voir la vidéo d’Every Frame A Painting, qui explique cela bien mieux que moi. Ca dure 6 minutes et c’est absolument fascinant de voir à quel point le génie du réalisateur peut raconter une histoire.

https://www.youtube.com/watch?v=v4seDVfgwOg


Si j’aime aussi tant ce film, c’est parce qu’il se joue des codes usés du polar, pour les casser complètement et en faire quelque chose de nouveau. L’enquête est constamment freinée par la malchance, l’incompétence des policiers, le manque de personnel, le manque de technologie. Chacun émet des hypothèses, cohérentes ou farfelues, mais qui ne mènent parfois à absolument rien. Et du coup, le spectateur est tout aussi perdu. C’est impossible de deviner quoi que ce soit, nos soupçons valent autant que ceux des policiers.

Et puis il y a tout le sous-texte socio-politique, lié au contexte et à l’histoire du pays, résumé pertinemment par le synopsis d’Arte : « Colère contre une dictature défunte, dont les crimes sont restés eux aussi impunis, colère contre la bêtise, l'indifférence et le conformisme qui ouvrent la voie au mal, colère con

The Strangers
7.5
3.

The Strangers (2016)

Goksung

2 h 36 min. Sortie : 6 juillet 2016 (France). Thriller, Épouvante-Horreur, Fantastique

Film de Na Hong-Jin

Peaky a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Le thriller coréen est par définition marquant. Mais cela n'a jamais été aussi vrai ici. On s'attend à la classique vengeance sanglante mais c'est tellement plus que ça. C'est un mélange Memories of Murder et de l'Exorciste. On retrouve ce même policier maladroit complètement dépassé par les événements mais avec un coeur gros comme ça. Et ajouté à ça, il y a un grand côté mystique horrifique. L'ambiance est complètement malsaine, intrigante et complexe.

C'est peut-être ce que j'ai le plus aimé. On joue sur l'identité de trois personnages et on n'est jamais sûr de rien. Le film laisse pas mal de questions en suspens et là où d'autres voient des incohérences, moi j'aime y voir de la place pour les théories les plus folles (voir la critique de Shania).

Sans l'ombre d'un doute l'un des meilleurs films de l'année, j'ai été chamboulé dans tous les sens et je ne suis pas prêt de l'oublier.

Parasite
8.3
4.

Parasite (2019)

Gisaengchoong

2 h 12 min. Sortie : 5 juin 2019 (France). Drame, Thriller, Comédie

Film de Bong Joon-Ho

Peaky a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

J’ai rarement été aussi déprimé à la fin d’un visionnage. Je sais pas si avez eu le même coup, mais j’étais pas pendant deux, trois jours après la séance.
J’ai essayé, comme d’habitude, d’écrire une petite annotation en rentrant chez moi mais j’étais incapable d’écrire deux lignes dessus. C’est une des premières fois que ça m’arrive, j’ai laissé trainer le truc sans savoir pourquoi.

Je trouve ce film pessimiste au possible, et ça me donne un autre regard sur l’entièreté de la filmographie de Bons Joon-ho. Parasite, j’ai le ressenti comme une voie sans issue pour l’humanité, comme une impossibilité de compréhension entre deux mondes. Quoi qu’il arrive, on finira toujours au fond de cette cave. Quoi qu’il arrive, il y aura toujours un tueur en série qu’on ne retrouve pas. Quoi qu’il arrive, il y aura toujours un monstre qui nous terrorisera. Quoi qu’il arrive les générations ne se comprendront pas. Quoi qu’il arrive on finit à l’abattoirs. Quoi qu’il arrive l’humanité est condamnée.

Dans Parasite, le clash des classes sociales n’est apaisé qu’en apparence. L’apparente entente repose entièrement sur le mensonge. Si les pauvres mentent constamment, par obligation, pour gratter les miettes, les riches mentent tout autant. Il y a une scène absolument terrible où Mme Park se plaint d’une mauvaise odeur dans la voiture. Le dialogue est d’une violence inouïe, tant cette conversation blesse le chauffeur.

The Man from Nowhere
7.1
5.

The Man from Nowhere (2010)

Ajeossi

1 h 59 min. Sortie : 7 septembre 2011 (France). Action, Gangster, Thriller

Film de Lee Jeong-Beom

Peaky a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Je pense que je n'ai jamais autant réagi physiquement au visionnage d'un film. J'ai serré du poing, écarquillé les yeux, porté la main sur le coeur pour être sûr qu'il batte encore, mordu ma langue. Pleurer aussi, et ça c'est plus rare.

Peut-être que j'en ferai une critique. Ou que je vous recommanderai simplement, mais on ne peut plus chaudement cette pépite, si tant est que vous appréciez le cinéma.

Mademoiselle
7.9
6.

Mademoiselle (2016)

Agasshi

2 h 24 min. Sortie : 1 novembre 2016 (France). Drame, Thriller, Romance

Film de Park Chan-Wook

Peaky a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Le Park Chan-wook le plus abouti visuellement. C’est un régal pour les yeux et pour les oreilles d’ailleurs, tant la musique est classique et sublime. La construction narrative offre des rebondissements qui forment le coeur de l’intrigue et crée l’originalité. Je dirais qu’il y a une erreur dans la narration avec des scènes explicatives pas forcément nécessaires. Avec plus de subtilité au début, cela aurait fait de ce film encore plus inoubliable qu’il ne l’est.

Cette erreur débute dans la deuxième partie. Alors que la révélation de la première partie s’est dévoilée, on revit plusieurs scènes avec un angle tout nouveau. C’est intéressant mais ce n’est pas nécessaire. Pour moi, la subtilité aurait été de donner des indices dans la première partie et laisser travailler nos cerveaux dans la première partie. Par exemple, une fois la révélation connue, on imagine bien que la scène de noce est simulée. Personnellement, j’adore qu’un film me fasse travailler, et je trouve qu’il y a un léger détour vers la facilité. Tout nous est servi sur un plateau, ce qui rend l’expérience moins traumatisante. Je pense aussi qu’il y a une scène de sex en trop, justement dans cette même partie. 

Couper ces scènes revécues et donner plus d’indices dans la première partie auraient aussi permis un second visionnage obligatoire.

Mais dans tout ça, le bonheur absolu c’est de voir au cinéma la réaction des gens face à la violence graphique coréenne, même très légère ici, se couvrant littéralement les yeux comme des enfants, étouffant d’innombrables onomatopées. C’est cela, l’extase d’un « habitué », parce qu’on ne s’y habitue vraiment jamais.

Hope
7.9
7.

Hope (2013)

Sowon

2 h 03 min. Sortie : 2 octobre 2013 (Corée du Sud). Drame

Film de Lee Joon-Ik

Peaky a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Tu vois ce genre de films où on te dit que tu vas chialer, du coup t'es préparé à tout et tu restes fort et viril ? Hope c'est pas du tout ça. Subtilement, il vient t'arracher le coeur et le réduire en miettes. Ce qui fait sa force, c'est sa sincérité. Les acteurs sont tellement bons, qu'on oublie qu'ils sont acteurs. La réalisation est tellement simple, qu'on oublie les caméras. Le propos est tellement fluide, qu'on oublie que c'est un film.

Je le recommande vivement vu son nombre de notes ridicule comparé à sa qualité immense et qu'il offre un aspect de la Corée jamais exploré.

J'ai rencontré le diable
7.6
8.

J'ai rencontré le diable (2010)

Akmareul Boattda

2 h 21 min. Sortie : 6 juillet 2011 (France). Policier, Drame, Thriller

Film de Kim Jee-Woon

Peaky a mis 9/10.

Annotation :

Le déclic.

On se prend des claques de tous les côtés, à la fois parce qu'il est visuellement hallucinant et à la fois parce qu'il est viscéralement cru et prend au tripes. Impossible de rester indifférent.

New World
7.4
9.

New World (2013)

Sinsegye

2 h 14 min. Sortie : 16 octobre 2013 (France). Gangster, Policier, Thriller

Film de Park Hoon-Jung

Peaky a mis 9/10.

Annotation :

Tu m'étonnes que c'est le scénariste de J'ai rencontré le diable, mon film coréen préféré, qui est à la réal. Parce que New World, c'est avant tout une puissance scénaristique hors du commun.

Et pourtant, il avait tout pour être assez banal. De la pluie, des cigarettes, de l'hémoglobine à profusion, du crime organisé d'un côté, un flic pas net de l'autre, tout ce qu'il y avait de plus normal. Mais voilà, l'image assez floue du départ s'éclaircit au fur et à mesure. Le tableau se révèle par saccades, le rideau s'ouvre petit à petit, nous laissant observer l'oeuvre avec une perspective différente à chaque rebondissement. La maitrise du rythme et de la tension rend les 134 minutes accrochantes de bout en bout.

Accompagné par une B.O. sublime, le film est servi par des prestations époustouflantes des acteurs. Je sais qu'on dit souvent ça et que c'est facile, mais voilà, c'est impossible de passer à côté. Ca donne une crédibilité et une justesse qui change tout.

L'esthétique est propre mais loin de la créativité de certaines de ses compères coréennes.

Une autre grosse claque venue de Corée du Sud. Avec le temps, je pensais m'y être habitué. Faut croire que non.

2 Sœurs
6.8
10.

2 Sœurs (2003)

Janghwa, Hongryeon

1 h 55 min. Sortie : 16 juin 2004 (France). Drame, Épouvante-Horreur, Thriller

Film de Kim Jee-Woon

Peaky a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Bon déjà c'est un film de Kim Jee-Woon, le monsieur derrière mon film coréen préféré, "J'ai rencontré le diable".

Ensuite, j'ai pas l'habitude de regarder des films d'horreur. Du moins pas tout seul à 2h du mat. Je m'attendais à du gore, et de fait on y échappe pas vraiment. Mais soyez prévenus, les ficelles de l'horreur sont abondamment présentes.

L'ambiance est totalement suffocante, étouffante. On ne peut jamais respirer parce qu'à chaque instant, on a l'impression que quelque chose va nous sauter à la figure. Et pourtant, les jumpscare sont quasiment inexistants, ce qui est encore pire.

Et à ce propos, je dois dire que j'ai rarement vu un film aussi intelligent filmé. C'est très important de le souligner. Par exemple, on a souvent des prises de vues qui nous donne l'impression d'incarner le "fantôme" (sans spoiler). On n'a rarement un point de vue total, on n'a jamais toutes les informations. En posant sa caméra à même le sol par exemple, en ne filmant que les pieds des personnages, Jee-Woon arrive à retranscrire toute l'horreur d'une scène.

L'autre point fort du film c'est son histoire. Si la première partie tire un peu en longueur, c'est parce qu'à chaque scène, des indices cruciaux sont distillés. Et à la moitié du film, on te sert un premier twist qui te retourne comme une crêpe. Impossible de le voir arriver alors que tout était là. Et puis un second twist arrive, la crêpe refait un salto. Mais à la fin, il reste une tonne de questions en suspens, auxquelles seuls de nombreux revisionnages pourront répondre.

C'est une énorme leçon de cinéma qui prouve que les films d'horreur filmés à la perfection et avec une histoire surprenante et traumatisante existent encore.

A Taxi Driver
7.7
11.

A Taxi Driver (2017)

Taeksi Woonjunsa

2 h 17 min. Sortie : 24 octobre 2017 (France). Drame

Film de Jang Hoon

Peaky a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Ils l’ont fait. Encore une fois. C’était exceptionnel.

La gorge nouée, les yeux rougis, comme après Hope. Impossible de quitter le générique. Les faits sont vrais, la réalité est dure.

J’en ai vu des films coréens. Mais celui-ci n’est comparable à aucun autre. J’en avais vaguement entendu parler, je m’attendais à une comédie légère avec un commentaire social (genre Des nouilles et Haricots noirs, Bienvenue à Dongmakgol). Et effectivement, la première heure est sympathique, on joue fortement sur les incompréhensions langagières entre un taximan et le journaliste allemand qu’il doit emmener dans une zone dangereuse. On y verse un commentaire social assez intéressant, de quoi faire une première partie guillerette, sans aller vraiment plus loin.

Sauf que cette zone dangereuse, c’est Gwangju, petite ville qui s’est soulevée et manifeste pour la démocratisation en mai 1980. Le gouvernement cherchant à faire taire à tout prix, coupa cette ville du monde, répandant de fausses informations à son sujet, jusqu’à commettre l’irréparable. Le journaliste et le taximan vont risquer leur vie afin de ramener des images du massacre.

Il y a une scène-clé où l’hospitalité et la bonhomie coréenne nous font passer un excellent moment autour d’un repas joyeux. Repas qui sera interrompu par un son lointain de tir. A partir de ce moment, le film bascule complètement. Il devient un thriller irrespirable, violent, domaine où excellent le pays du matin calme. Ça commence par une poursuite stylisée dans une fumée ocre et une tension énorme. Ça se finit une heure plus avec le générique qui défile et une interview bouleversante du journaliste.

Le commentaire politique est donc fortement présent, ce qu’il le rapproche plus d’un JSA, mais je l’ai trouvé encore plus fort que le film de Park-Chan Wok.

Et puis comment ne pas parler de Song Ko-Han, acteur iconique du cinéma coréen (vous le connaissez surement par le rôle du détective dans Memories of Murder, ou dans Snowpiercer).

Je vous le recommande plus que jamais, que vous soyez friands de cinéma coréen pas, c’est un mélange de genre qui vous fait passer par toutes les émotions.

The Chaser
7.8
12.

The Chaser (2008)

Chugyeogja

2 h 03 min. Sortie : 18 mars 2009 (France). Thriller, Policier, Film noir

Film de Na Hong-Jin

Peaky a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Ca reste un mystère. Comment ce si petit pays arrive à fournir inlassablement des oeuvres aussi talentueuses. Le cadrage, la lumière, le jeu d'acteur, la symbolique, l'émotion, la trame... difficile de cerner des défauts tant la qualité est présente.

JSA - Joint Security Area
7.8
13.

JSA - Joint Security Area (2000)

Gongdonggyeongbiguyeok JSA

1 h 50 min. Sortie : 16 octobre 2003 (France). Drame, Thriller

Film de Park Chan-Wook

Peaky a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Encore un magnifique film du maitre Park Chan-Wook. Il prend pour le coup à contre-pied le film de vengeance coréen classique en déballant une histoire d'amitié impossible à la fois extrêmement touchante et déchirante. Difficile de dire si il est optimiste ou pessimiste, mais c'est un film très important pour la Corée.

My Sassy Girl
7.1
14.

My Sassy Girl (2001)

Yeopgijeogin geunyeo

2 h 03 min. Sortie : 27 juillet 2001 (Corée du Sud). Comédie romantique

Film de Kwak Jae-Yong

Peaky a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Je pensais en avoir fini. Je pensais avoir vu tous les coréens qui rentraient dans la catégorie "exceptionnel".

Et je le redis, "traumatisant" est l'adjectif qui définit le mieux ce cinéma. Et pas besoin de thriller gore ou même de drame aux relents nauséabond, une comédie romantique fait l'affaire.

My Sassy Girl est même cruel dans le genre, jouant sur les émotions à merveille. Le début nous prend par la main, nous mène à la rencontre de deux individus un peu loufoques, que tout oppose. Les scènes s'enchainent, hilarantes et pleine de charme. Je ne connaissais pas cette actrice mais elle dégage un truc fou.

Et une fois que tu t'es bien attaché aux personnages, le film opère plusieurs galipettes qui m'ont retourné comme pas deux. Sadique je vous dis.

Il y a bien quelques effets douteux qui ont tendance à le décrédibiliser mais c'est tellement facile de passer outre que ça reste un chef d'oeuvre du genre.

Et pour ceux qui ont vus le film, il y a une théorie mindblowing sur la fin, la grenouille et les voyages dans le temps, confirmée plus tard par le réalisateur.

Battleship Island
7.1
15.

Battleship Island (2017)

Goonhamdo

2 h 12 min. Sortie : 14 mars 2018 (France). Action, Drame, Historique

Film de Ryoo Seung-Wan

Peaky a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Le dernier plan m’a complètement tué, je m’en remettrai jamais. C’est Memories of Murder x 100 000.

Retour en Corée avec un film dans la même veine que A taxi driver. Les sombres pages de l’histoire coréenne nous livre encore un récit bouleversant et extrêmement dur. On est en 1945, la fin de la seconde guerre mondiale approche tandis que la Corée est toujours sous domination japonaise. Des hommes et des femmes sont envoyés sur une île pour miner du charbon. Les conditions devenant terribles, ils organisent leur évasion.

Au loin, c’est Hiroshima. C’est Nagasaki. C’est la fin de la guerre mais pas la fin des horreurs. Les prisonniers coréens sont devenus une gêne pour l’armée japonaise, qui craint la cour martiale.

Ce film est donc extrêmement dur, d’une violence viscérale. C’est aussi trash et fataliste que Le tombeau des lucioles, sans faire dans le larmoyant. Mais dans cette violence, il y a des touches d’humour absurdes qui détonnent, des touches typiquement coréennes qu’on retrouvait aussi dans A Taxi Driver.

L’histoire aurait méritée d’être un peu plus épurée, il y a plein de retournements de situation et de personnages secondaires, ce qui complexifie un peu inutilement l’intrigue. J’aurais préféré qu’on se concentre plus sur le père et sa fille, le coeur de l’histoire et la partie la plus touchante. La photo est respectable, même si vu les grandes ambitions du projet dépasse parfois ses moyens.

Encore une nouvelle claque venue de Corée, que voulez-vous, dites que je suis un vendu, je le vis très bien et j’en redemande.

Sunset in My Hometown
6.6
16.

Sunset in My Hometown (2018)

Byeonsan

2 h 03 min. Sortie : 4 juillet 2018 (Corée du Sud). Comédie dramatique, Musique

Film de Lee Joon-Ik

Peaky a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Par le réalisateur de HOPE. Rien que pour ça déjà, ça vaut la peine.

Un excellent tragi-comique romantique musical.

C’est un roller-coaster d’émotions, le mélange de genres est dingue. T’as déjà un fou de rire toutes les cinq minutes. Mais juste après ce fou rire, un événement dramatique vient contre-balancé l’émotion. La chute est vertigineuse. L’enchainement des émotions est tel, les événements parfois si absurdes que tu oublies si tu dois rire ou pleurer face à la situation.

Il y a un peu cette folie qu’avait le Tokyo Tribe de Sono Sion, avec ces parties rappées décomplexées. Sauf qu’évidemment, le côté dramatique est beaucoup plus prononcé.

C’est une sorte d’hommage aux petits patelins coréens, souvent délaissés pour les grandes villes. Un rappeur en devenir va être forcé de revenir dans sa ville natale à cause de son père malade. Son père il le déteste, encore plus que sa ville. Il va rencontrer tous ses anciens camarades, sur une série de flash-backs qui s’insèrent parfaitement dans le présent.

C’est à la fois déglingué et très touchant. Merci le matin calme.

The World of Us
7.6
17.

The World of Us (2016)

Urideul

1 h 35 min. Sortie : 16 juin 2016 (Corée du Sud). Drame

Film de Yoon Ga-Eun

Peaky a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Un privilège de l'avoir vu en salle. Si vous aimez les drames coréens, c'est un incontournable.

Le film raconte le harcèlement cruel que peuvent subir les enfants, quand ils sont mis de côté par les autres. Et tout est vu à la hauteur d'une gamine d'une dizaine d'années. Même quand les adultes parlent, la caméra reste focalisée sur les enfants. Un père alcoolique, une mère qui se défonce pour joindre les deux bouts, un petit frère qui se bat tous les jours, et des camarades de classe qui l'excluent, voilà le quotidien de Sun.

Et c'est dur, dur de supporter toutes ces petites choses du quotidien qu'elle doit encaisser. En restant constamment en gros plan sur les visages des enfants, tu peux pas échapper à ce qu'ils ressentent, à leur incompréhension face à des choses qui les dépassent. Et ça fait mal. Toutes les scènes ne sortent pas vraiment de l'ordinaire, on n'est vraiment dans du concret, des interactions réelles pures.

Et c'est parfois involontaire, ça paraît parfois bénin. Etre choisi en dernier dans une équipe, ne pas être invité à un anniversaire, ne pas avoir assez d'argent pour faire les même activités que les autres. Ca ira plus loin ensuite, quand l'amitié deviendra haine. Tout devrait être si simple à cet âge et pourtant.

C'est attendrissant au possible dans sa première partie, t'as la banane comme jamais. Puis ça vient te chercher petit à petit, comme les coréens savent si bien le faire dans leur drame sociaux, pour plus jamais te lâcher.

A Bittersweet Life
7.4
18.

A Bittersweet Life (2005)

Dalkomhan Insaeng

2 h. Sortie : 10 mai 2006 (France). Action, Drame, Gangster

Film de Kim Jee-Woon

Peaky a mis 8/10.

Annotation :

Cette musique. Cet acteur. Cette maitrise technique. Ce final. Mais une préférence certaine pour "J'ai rencontré le diable".

Sympathy for Mister Vengeance
7.3
19.

Sympathy for Mister Vengeance (2002)

Boksuneun Naui Geot

2 h. Sortie : 3 septembre 2003 (France). Drame, Thriller

Film de Park Chan-Wook

Peaky a mis 8/10.

Annotation :

Pas le film le plus rythmé de Park Chan-Wook mais peut-être le plus bouleversant. Epuré mais complexe. Sans aucune parole, sans aucun bruit parfois, l'horreur est dépeinte et laisse le spectateur dans une position d'incapacité de réagir, comme un handicapé presque. C'est un peu comme dans un cauchemar, lorsque tu veux échapper à un monstre, mais que tu fais du sur place. Impossible d'échapper à la violence, à son passé, à son futur, aux conséquences de nos actes.

Cette souffrance contraste comme d'habitude avec la patte artistique exceptionnelle du maitre coréen.

La Mémoire assassine
7.1
20.

La Mémoire assassine (2017)

Salinjaui Gieokbeob

1 h 58 min. Sortie : 13 avril 2018 (France). Drame, Thriller

Film DTV (direct-to-video) de Won Shin-Yeon

Peaky a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

C’est Dexter x Mémento et c’est traumatisant.

On se prend vachement la tête en tout cas. On doute de tout, le film joue constamment avec nos nerfs, avec des twists innombrables et des insinuations en tout genre. En même temps, c’est le scénariste de Old Boy qui reprend du service.

Le point de départ nous accroche directement. Un ancien tueur en série souffre d’Alzheimer. Sa mémoire sélective et le fait qu’on voit tout de son point vue fait qu’on ne sait jamais si ce qu’on voit est réel ou non.

Des nouveaux meurtres apparaissent dans la ville et il soupçonne un nouveau tueur en série, un policier qui s’est bizarrement rapproché de sa fille. Ca donne des scènes jouissives où il oublie l’identité de ce nouveau tueur en série, le traitant très amicalement.

Sinon c’est toujours hyper violent, même gore pour le coup. C’est toujours très bien réalisé, pas de surprises de ce côté. Je trouve Sol Kyung-Su excellent (Oasis, Peppermint Candy, Hope) mais son vis-à-vis un peu en-dessous pour le coup.


J’aimerais beaucoup avoir l’avis des gens qui ont vu Memories of Murder. Parce que je suis hyper confus. Les références sont tellement énormes au début (le titre, le plan iconique du tunnel et la reprise des tueries de Hwaseong, d’autant qu’on est au même endroit) que je pensais que c’était carrément une suite directe. Mais petit à petit, on se distance complètement de cela. Alors simples références ou est-ce qu’on peut voir plus loin ?

Sea Fog : Les Clandestins
6.9
21.

Sea Fog : Les Clandestins (2014)

Haemoo

1 h 51 min. Sortie : 1 avril 2015 (France). Drame, Thriller

Film de Shim Sung-Bo

Peaky a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Scénarisé par l’ami Bong Joon-ho et réalisé par le scénariste de Memories of Murder. Ca en jette déjà non ? Ces informations, on a tendance à les oublier trop vite, mais retenez-les bien.

Parce que si on devait titrer ce film ce serait Cold Fish (ceux qui ont la ref, vous êtes cools). Dans cette histoire, on prend le large en accompagnant la traversée illégale et mouvementée d’immigrés sino-coréens vers la Corée. Il prend une tournure surprenante après la première heure, je ne l’ai pas du tout vue venir. Même si c’est un drame, il s’inscrit dans cette tradition immense des thrillers coréens de renom.

C’est profondément troublant et traumatisant, dans l’intensité du jeu d’acteur et la violence des faits.

Burning
7.1
22.

Burning (2018)

Beoning

2 h 28 min. Sortie : 29 août 2018 (France). Drame, Thriller, Film noir

Film de Lee Chang-Dong

Peaky a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Lee Chang-Dong est certainement l’un des cinéastes coréens les plus acclamés internationalement. Et pourtant, c’est aussi celui avec lequel j’ai toujours eu le plus du mal. Son cinéma atypique sort clairement du rang et casse les codes du pays du matin calme.

C’est un cinéma sans aucun artifice, le plu cru possible. Il n’y a pas de filtres, pas de mouvement de caméra, les plans sont assez longs. Le scénario n’est jamais alambiqué mais des petites gens et leur vie de tous les jours.

La recherche de l’esthétique était jusque-là donc inexistante chez Chang-Dong, car elle ferait de l’ombre à la tragédie sociale. L’esthétique n’est que tromperie. Et pour faire passer son message, il ne sait pas s’empêcher de recourir excessivement souvent au malaise, à placer le spectateur dans une situation inconfortable à l’extrême. Ça passe notamment par l’onanisme ici mais ça allait beaucoup plus (trop) loin dans ses autres films (excepté Poetry).

Mais depuis Poetry donc, le réalisateur rentre doucement dans le rang, évolue. Il a abandonné le malaise, prend doucement et joliment goût à la beauté des plans, avec une caméra qui se fixe et une histoire toujours aussi tragique. L’équilibre me convient personnellement bien mieux.

J’ai trouvé cette histoire très intéressante d’ailleurs, on est baladé à gauche et droite sans trop comprendre où l’on va. Romance ou drame, duo ou trio, diner de cons ou thriller, ce n’est que passé la moitié du film et cette fameuse séquence à la campagne que le film dévoile ses cartes. Et il les dévoile de façon trop évidente pour moi, une phrase métaphorique de Steven Yeun est trop évidente que pour être ignorée. Je trouve qu’il aurait été intéressant de monter graduellement en tension, de laisser des indices au fur et à mesure.

C’est un film qui joue énormément sur les oppositions : la campagne face à ville, l’opulence face à la pauvreté, l’homme face à la femme, le passé face au futur, la solitude face à la socialisation. L’actrice est formidable, c’est son tout premier film et je l’ai trouvé géniale dès la toute première scène.

C’est un très bon film coréen, il vaut clairement la peine. Il intrigue, il fascine et ne déçoit pas.

Tunnel
6.8
23.

Tunnel (2016)

Teoneol

2 h 06 min. Sortie : 3 mai 2017 (France). Drame, Thriller

Film de Kim Sung-Hoon

Peaky a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Je pensais que ce serait enfin l'occasion de ne pas vous recommander un film coréen. Il avait l'air bien prévisible comme ça, et il l'est. Et pourtant.

Le pitch est ultra simple, un homme est coincé sous un tunnel qui s'est effondré. On passe donc par toutes les ficelles du film du survie (la batterie du film qui diminue, le problème du ravitaillement jusqu'au recyclage de l'urine...).

Mais de belles et fortes émotions inattendues arrivent, via Bae Donna notamment, la superstar du cinéma coréen et, plus globalement, par tous l'ensemble du cast féminin, même les rôles les plus mineurs.

Et puis la gestion de la tension est très bien gérée. Tu penses que ça va jamais tenir deux heures, que le ballon va vite se dégonfler. Et pourtant c'est plutôt une montée en puissance, les trente dernières minutes m'ont bien tenues en haleine.

Ca marche parce que tu t'attaches vraiment au sort du protagoniste. Ca marche parce que la réal et les acteurs rendent le truc réaliste. J'avais les larmes qui montaient tout doucement, et j'aurais jamais pensé que ça arriverait dans un film aussi linéaire et prévisible.

Lady Vengeance
7.1
24.

Lady Vengeance (2005)

Chinjeolhan Geumjassi

1 h 55 min. Sortie : 16 novembre 2005 (France). Thriller, Drame

Film de Park Chan-Wook

Peaky a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Le cinéma coréen est un cinéma à part. Unique. Jouissif.

Le montage est rapide, les visages filmés de près, donnant une impression de faire partie intégrante de l'histoire. Le décalage total côtoie subrepticement les réflexions philosophiques. La réalisation est très soignée, la photo sublime, la musique classique, le rythme soutenu. Tout y est.

Alors oui ça prend son temps, ce n'est pas rythmé à la Kill Bill mais je pourrai voir ça pendant six heures tellement sa beauté est déconcertante. Vous pouvez littéralement faire une capture d'écran à n'importe quel moment du film et vous avez votre nouveau fond d'écran de bureau.

Là où le bas blesse, c'est sur le dernier tiers. On sent la tension monter pendant tout le film et au final, ça accouche d'une souris, ça tombe à plat.

C'est dommage parce qu'il avait tout pour se retrouver parmi les plus grands, entre Old Boy, Memories of Murder, J'ai rencontré le diable...

Peppermint Candy
7.3
25.

Peppermint Candy (1999)

Bakha Satang

2 h 09 min. Sortie : 10 août 2016 (France). Drame

Film de Lee Chang-Dong

Peaky a mis 8/10.

Annotation :

13 Reasons Why.

Rien ne nous est épargné. Ca commence avec le suicide d'un homme. Ce qui suit, ce sont des épisodes de sa vie, racontés de façon antéchronologique.

Comme toujours avec Lee Chang-dong, la poésie est présente d'une manière ou d'une autre. Outre les magnifiques passages "karaoké", j'ai particulièrement aimé ces interludes où la caméra avance le long des rails du train alors que les voitures et les passants sur le côté vont à reculons. C'est le signe pour moi qu'on avance dans le film, mais qu'on recule dans l'histoire.

En reculant dans l'histoire, on apprend petit à petit les raisons de son choix. On apprend à le connaitre aussi et toutes les apparences du début sont peu à peu détruites.

En retraçant la vie du personnage, le plus important à comprendre, c'est qu'on retrace en même temps l'histoire de la Corée. De l'instauration de la loi martiale au début des années 80 à la terrible crise économique des années 90, en passant par les étudiants torturés par la police. Le film montre comment l'histoire d'un pays peut détruire, coup par coup, un homme. Un homme qui se sent salit par les autres et par lui-même.

Ce n'est pas une descente aux enfers mais plutôt une traversée sans qu'aucune issue ne soit jamais possible.

Masquerade
7.3
26.

Masquerade (2012)

Gwanghae, Wangyi Doen Namja

2 h 11 min. Sortie : 13 septembre 2012 (Corée du Sud). Drame

Film de Choo Chang-Min

Peaky a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

A force de chercher, je l'ai trouvée ma petite pépite coréenne inconnue. Plus connu par contre, son acteur principal, Lee Byung-Hun, star internationale et dans tous les bon coups depuis longtemps (JSA, J'ai rencontré le diable, A bittersweet Life). Plus connu aussi en Corée, où c'est l'un des plus gros succès au box-office.

L'histoire est très shakespearienne, un roi coréen du 16e siècle suspecte un complot imminent contre sa personne. Il va donc engager un sosie pour le remplacer dans les affaires courantes. Evidemment, les soupçons s'éveillent, tandis que le nouveau faux roi prend de plus en plus de plaisir à gouverner.

Visuellement, c'est un régal, l'identité esthétique est unique. C'est presque un huis-clos et pourtant les limites sont infinies avec les costumes d'époque, les décors impériaux et les couleurs tamisées. (Le trailer pour se faire une idée :
https://www.youtube.com/watch?v=1TnfM5XWOtI)

Grosse particularité par contre, le film mélange constamment plusieurs genres. On s'attend à un drame historique sérieux, à un film politique avec des trahisons en tout genre accompagné d'une musique classique magnifique. Et on l'a. Mais à côté, le film jour énormément sur la comédie loufoque par le biais du nouveau roi, homme de la rue qui découvre les coutumes de la cour royale. Rajoutez encore au-dessus une couche romantique très pure et des valeurs humanistes émouvantes, le roi faisant tout pour aider son peuple et s'érigeant seul contre les magouilles politiciennes.

Imaginez du coup un magnifique combo entre Downton Abbey et Swiss Army Man à la sauce shakespearienne.

Sunny
7.4
27.

Sunny (2011)

Sseoni

2 h 04 min. Sortie : 4 mai 2011 (Corée du Sud). Comédie dramatique

Film de Kang Hyung-Chul

Peaky a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Il n'en a pas l'air comme ça, avec ses allures de film d'auteur, mais Sunny est une des plus grosses réussites au box office coréen.

L'histoire est assez simple : deux amies essaient de réunir leurs anciennes copines de classe. Au final, si le drame vient se mêler, l'histoire n'est pas vraiment essentielle. Sunny fait partie de ces films d'ambiance qui s'apprécient sur le moment.

On alterne constamment donc entre des scènes du passé et du présent. Si les premières sont pour moi bien plus réussies, la comédie prend au moins le pas sur le drame. On est beaucoup plus dans l'enthousiasme et la folie avec une déclaration d'amour aux années 80 et ses couleurs vives qui se retrouvent partout. Et pour la partie dramatique, on lui pardonne facilement ses faiblesses quand on connait les références aux dramas coréens surjoués.

J'ai retrouvé curieusement certaines références au cinéma français populaire (et certaines sont revendiquées d'ailleurs), comme La boom ou Amélie Poulain. Sinon c'est surtout feel-good absolu de Sing Street, la jouissance d'un Kick-Ass ou la folie d'un Sion Sono.

C'est typiquement le film qui donne te décroche un sourire incroyable. Pas seulement pendant deux heures mais pour le reste de la semaine, et chaque fois que j'y repenserai.

Vous pouvez y aller les yeux fermés, c'est cadeau.

Okja
7
28.

Okja (2017)

2 h. Sortie : 28 juin 2017 (France). Action, Aventure, Drame

film de Bong Joon-Ho

Peaky a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Co-production americano-coréenne, je le mets tout de même dans la liste car toute l'équipe technique est coréenne (excepté l'animation de la bête). Et comparé à Snowpiercer, la moitié du film se déroule en Corée et en langue coréenne.

The Age of Shadows
7
29.

The Age of Shadows (2016)

Miljung

2 h 19 min. Sortie : 5 janvier 2018 (France). Drame, Thriller

Film de Kim Jee-Woon

Peaky a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Kim Jee-Woon, c’est un peu le Spielberg coréen. Outre une mise en scène toujours resplendissante, il s’essaie un peu à tous les styles, toujours avec brio. A son actif notamment: un film d’horreur suffocant, un western déjanté et un policier traumatisant. Si son incursion américaine fait tâche, il revient en Corée avec un thriller historique sous haute tension. Ce serait alors un mélange d’Attrape-moi si tu peux et du Pont des espions.

Evidemment, on est en Corée et on n’a donc pas froid aux yeux. Le film est hyper violent, il ne cache rien au spectateur. Il est aussi comme d’habitude hyper stylisé.

Ce qui est chouette aussi avec les films coréens, c’est qu’on découvre toute une nouvelle partie de l’histoire avec un grand H. On est fin des années 20, le pays est sous occupation japonaise. Le film présente les visages de la résistance, les leaders japonais et un capitaine de police coréen travaillant pour les japonais, tiraillé entre les deux camps. Ce capitaine, c’est Song Kang-Ho décidément dans tous les bons coups (Memories of Murder, A taxi driver).

C’est un film d’espionnage très complexe, les retournements de situation font foison, tout le monde est susceptible d’être une taupe. Les voitures de filature se font filées par des voitures de filature, c’est à celui qui aura un coup d’avance sur l’autre. Ca fait donc penser aux infiltrés de Scorsese, avec ses qualités et défauts. Le film est ainsi trop ambitieux, en nous présentant le point de vue de tous les personnages. On s’y perd rapidement d’autant que le rythme est soutenu et que la barrière de la langue n’aide pas.

Un film d’espionnage poignant donc, explosif très violent et rythmé, sous la maîtrise parfaite de Kim Jee-Woon. Et puis cette scène claustrophique d’une tension dingue de 25 minutes dans le train qui se termine en apothéose… Tout un programme.

Minari
6.9
30.

Minari (2020)

1 h 55 min. Sortie : 23 juin 2021 (France). Drame

Film de Lee Isaac Chung

Peaky a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Les premiers retours n’étaient pas dithyrambiques. Mais si ce n’est certes pas une démonstration de force à la Parasite, j’ai été très touché par la simplicité et la justesse du drame familial. Je trouve le film très réussi, facile à regarder, communiquant son message et ses émotions avec conviction.

On suit ainsi une famille coréenne implantée aux USA, qui déménage de la ville à la campagne. Le père a comme projet de créer sa ferme de fruits coréens. C’est le rêve américain mais rural, pas urbain. Le choc est assez violent pour la mère, en découvrant la roulotte dans laquelle la famille emménage et la distance qui les sépare du premier hôpital (le petit ayant un souffle au coeur).

C’est le mariage parfait entre Corée et Etats-Unis. Pas étonnant qu’il ait eu autant de succès aux oscars d’ailleurs, les américains adorent ce genre de portrait de l’Amérique des oubliés. C’est le genre de succès qui auraient cependant été impossible sans la brèche créée par Parasite.

Comme je le disais c’est très touchant, toujours très juste. On accompagne la petite famille dans leurs doutes, leurs peines et joies. Les prestations sont toutes excellents (le petit garçon en tête), c’est la preuve qu’il ne faut pas en faire des tonnes pour être bon Très bon moment.

Peaky

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