Les meilleurs films de 1966 selon Homdepaille
49 films
créée il y a plus de 6 ans · modifiée il y a 1 jourLe Bon, la Brute et le Truand (1966)
Il buono, il brutto, il cattivo
2 h 59 min. Sortie : 8 mars 1968 (France). Western, Aventure
Film de Sergio Leone
Homdepaille a mis 10/10.
Tatouage (1966)
Irezumi
1 h 26 min. Sortie : 22 décembre 2004 (France). Drame, Thriller
Film de Yasuzō Masumura
Homdepaille a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
Le personnage beaucoup plus franc et moins fluctuant que ceux de Seisaku et Confession devrait le rendre moins passionnant. Pourtant l'interprétation détachée d'Ayako Wakao en masochiste vengeresse, ogresse aux courbes plus épaisses que d'habitude, pleine de nuances bien que sans évolution de caractère, fascine. Cette complaisance de l'héroïne dans sa situation et la dilution de l'intrigue déçoivent en 1ère vision, là où le choix facile aurait été un resserrement dramatique et brutal pour en faire une tragédienne.
Cf critique où je développe : le rôle de ce personnage dans la fin du monde féodal, paragraphe sur la photo du film (une des plus belles de Miyagawa) aux influences très parlantes et en adéquation avec le fond. Et formulé un peu maladroitement : un parallèle entre Masumura et le tatoueur obsédé par sa création qu'il juge maléfique et vampirique (alors qu'il s'en nourrit), suggéré par les propos du réalisateur à l'égard de l'actrice.
Résumé spoiler avec une chanson idiote https://youtu.be/BIwWZaSHs60 ♫Wakao Ayako-o♪♫
Sinon l'excellente musique du film par Hikaru Hayashi qui sort d'Onibaba (et ça s'entend) https://youtu.be/NwGsIe3BQ4A
El Chuncho (1967)
Quién sabe?
1 h 58 min. Sortie : 26 juillet 1968 (France). Western
Film de Damiano Damiani
Homdepaille a mis 9/10.
Annotation :
Beau film d'aventure bien rythmé avec de beaux salauds. Petit blond en costard cravate, le chasseur de prime américain, arrogant, froid et obnubilé par l'argent ressemble aux futurs agent de la CIA envoyé en Amérique du sud assassiner des dirigeants de gauche. El niño qu'on l'appelle à l'image de l'angélisme qu'ont voulu se donner les États-Unis. Plus flou est Chuncho le mec engagé mais mollement, parce que c'est bien et que ça ouvre des opportunités, qui hésite entre individualisme de bandit et la révolution tout aussi individualiste qui ferait de lui une célébrité. C'est plutôt bien écrit et la troupe qui accompagne ce duo l'est tout autant (à part Kinski qui est plus là pour faire sourire en prêtre défroqué qui lance des grenades, passé de fou de Dieu à fou de Marx).
Tout est impeccablement maîtrisé mais une séquence surtout me reste en tête : une fête au village après une scène tendue chez le grand propriétaire. La caméra glisse sur des enfants admiratifs des feu d'artifices, la musique est festive et les hommes sont déguisés en taureau fier de leur nouvelle puissance acquise, puis le plan termine en contrepoint sur le cadavre du Don négligemment laissé dans la rue.
L'Ange rouge (1966)
Akai tenshi
1 h 35 min. Sortie : 16 avril 1969 (France). Drame, Guerre
Film de Yasuzō Masumura
Homdepaille a mis 8/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Pendant la guerre de Chine, une jeune infirmière travaille au front.
J'ai l'impression que c'est le film le plus Masumura. La jeune fille est maladivement soucieuse de l'opinion des autres, même celle de son violeur. Lorsque celui-ci est blessé elle va jusqu'à se vendre pour tenter de le soigner, en dépit du bon sens, par peur qu'il ne pense qu'elle se venge en le laissant mourir.
Son refuge dans des passions, rébellion contre une hiérarchie insensible et acte déraisonnable car l'amenant directement sur le champ de bataille, la fait finir comme d'autres de ses rôles. Déchirée entre la femme libre et moderne et la tragédienne des drames anciens.
Et bien sûr les corps, n'appartenant même plus aux humains. Wakao se vend pour de l'aide. L'état arrache des hommes à leur famille, ampute les survivants à la chaîne puis les dissimule. Les femmes sont achetées et offertes en réconfort aux soldats. Comme dit avant, même l'acte libérateur d'amour échoue et détruit le corps. Les scènes évocatrices sont montées par fragments avec des inserts rapides bras, jambes et torse.
Très belle désintoxication suggestive, étrangement suivie d'un véritable acte sexuel un peu redondant. En tout cas une fois consommé la moustiquaire/voile est tombée et, pour un joyeux et court instant avant l'explosion et le retour à la solitude, le rapport de force s'est inversé. La jeune fille s'est imposée et porte l'uniforme de gradé.
Le Pornographe (1966)
Erogotoshi-tachi yori: Jinruigaku nyûmon
2 h 08 min. Sortie : 12 mars 1966 (Japon). Comédie dramatique
Film de Shôhei Imamura
Homdepaille a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Le Sabre du mal (1966)
Dai-bosatsu tôge
2 h. Sortie : 25 février 1966 (Japon). Drame, Aventure, Arts martiaux
Film de Kihachi Okamoto
Homdepaille a mis 8/10.
Blow-Up (1966)
1 h 51 min. Sortie : 24 mai 1967 (France). Drame, Thriller
Film de Michelangelo Antonioni
Homdepaille a mis 8/10.
L'Hirondelle d'or (1966)
Da zui xia
1 h 33 min. Sortie : 28 janvier 2004 (France). Arts martiaux
Film de King Hu
Homdepaille a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Ambiance western spaghetti de mémoire, un peu déçu par le dernier tiers qui écarte l'héroïne au profit de deux mecs sur trampoline.
Le Roi de cœur (1966)
1 h 42 min. Sortie : 21 décembre 1966. Comédie dramatique, Guerre
Film de Philippe de Broca
Homdepaille a mis 7/10.
Annotation :
De l'idée commune que tout est représentation et spectacle, Broca fait un charmant film naïf avec un asile de fou qui prend possession d'un village pendant la guerre de 14.
Naïf entendu comme non péjoratif. Un naïf qui touche avec son histoire toute simple d'un soldat qui découvre l'amour et va préférer la douce folie à la réalité. La petite ville est parfaitement redécorée comme une scène d'Alice au pays des merveilles et les fous s'emparent sans sérieux des oripeaux de la vie sociale et quotidienne (évêque, noblesse, putains, etc.) pour la comédie.
La strega in amore (1966)
1 h 49 min. Sortie : 16 septembre 1966 (Italie). Épouvante-Horreur
Film de Damiano Damiani
Homdepaille a mis 7/10.
Annotation :
Belle étrangeté qui se dégage progressivement de se film qui débute dans les rues ensoleillées de Rome pour se terrer dans un manoir décrépi. dommage que le titre gâche un peu l'origine de ce glissement vers le surréel car montrer progressivement la vieille et la jeune se fondre dans les même gestes et poses (qui explose dans une scène de danse magnifique) est une des grandes réussite du films superbement filmé en noir et blanc. Le clair obscur permet à la belle Rosanna Schiaffino d'éclater sous le feu des projecteurs ou de disparaître soudainement dans le décor pour laisser place à son double. Certaines scènes tournent au cache-cache sensuel. En parlant de sensualité, on notera une scène de déshabillage sans les mains et avec les dents.
La fin paraît un peu balourde, trop bassement dans son sujet : un bûcher à notre époque. Peut-être révèle-t-elle quelque chose de notre héros incendiaire, homme à femme dont le front ridé jure avec la peau lisse de sa jeune amante et qui pourrait être plus proche en âge de la sorcière qu'il déteste alors qu'il court après elle dans une version rajeunie. Ainsi la vieille dame semble presque avoir été contrainte à ces artifices, ce dédoublement magique, à cause des hommes qui ne veulent que la jeunesse.
Pharaon (1966)
Faraon
3 h. Sortie : 11 mars 1966 (Pologne). Historique, Péplum
Film de Jerzy Kawalerowicz
Homdepaille a mis 7/10.
Annotation :
Deux bousiers se bagarrent, ordre est donné de ne surtout pas les écraser. Je m'attendais à un péplum et on a une lutte shakespearienne entre un prince guerrier et une élite religieuse. Pas de scènes de bataille, et tant mieux car les 50 figurants fatigués dans le désert ne sont pas le point fort du film. Cette lutte s'illustre dans les méandres d'un labyrinthe sombre menant à l'or, et dans cet étrange double : disparaissant et réapparaissant au point qu'on doute de sa réalité et de n'être qu'expression d'une seconde lutte, celle interne du pharaon.
Le montage cherche la confusion dans l'ellipse et le réussit plutôt bien. Mais malgré l'emphase de ce montage labyrinthique, la grandiloquence des plans (longuement maintenus, large sur les foules et les décors "pharaoniques", gros plans et contres-plongée violentes sur les individus), du jeu chamanique (pas toujours malheureusement), son érotisme, etc. le film manque du souffle réellement mystique après lequel il court.
L'Opération diabolique (1966)
Seconds
1 h 46 min. Sortie : 12 avril 1967 (France). Science-fiction, Drame, Thriller
Film de John Frankenheimer
Homdepaille a mis 7/10.
Mademoiselle (1966)
1 h 40 min. Sortie : 3 juin 1966. Drame
Film de Tony Richardson
Homdepaille a mis 7/10.
Colorado (1966)
La resa dei conti
1 h 26 min. Sortie : 4 juin 1969 (France). Western
Film de Sergio Sollima
Homdepaille a mis 7/10.
Le Visage d'un autre (1966)
Tanin no kao
2 h 02 min. Sortie : 5 décembre 2007 (France). Drame, Science-fiction
Film de Hiroshi Teshigahara
Homdepaille a mis 7/10.
Le Sang du damné (1966)
Gohiki no shinshi
1 h 32 min. Sortie : 15 janvier 1966 (Japon). Action, Policier
Film de Hideo Gosha
Homdepaille a mis 7/10.
Annotation :
Pas forcément le film noir le plus original du monde (encore que son héros passif est une bonne idée) mais il a le mérite de visiter des endroits habituellement délaissés en dehors du passage obligé au cabaret : station d'épuration, casse auto et générateur électrique.
Propriété interdite (1966)
This Property Is Condemned
1 h 46 min. Sortie : 30 août 1967 (France). Drame, Romance
Film de Sydney Pollack
Homdepaille a mis 6/10.
Annotation :
Sans surprise c’est celui qui va le moins loin de mon cycle "Hollywood décadent", pourtant sur une base de Tenessee Williams. Y’a un trop plein de scènes elliptiques rapides qui esquive les grandes et belles scènes et le débordement jouissif du genre. C’est volontaire, mais vu que le sur-jeu de Natalie Wood (en plouc dévergondée) ne convient bien qu’à la névrose ça me manque un peu.
Simple et efficace, à part la fin audacieuse qui ne fonctionne pas vraiment : encore une ellipse et le dialogue souligne bien que c'est pour détourner les codes Hollywoodiens mais la larme à l'œil de la narratrice ne compense pas le manque d'émotion
Qui a peur de Virginia Woolf ? (1966)
Who's Afraid of Virginia Woolf?
2 h 11 min. Sortie : 15 février 1967 (France). Drame
Film de Mike Nichols
Homdepaille a mis 4/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
La mise-en-scène pataude de Nichols débutant est énervante, le coup du suspens avec musique stridente est d'une nullité inconcevable même si elle rentre dans le jeu de ne rien croire, et en fait trop comme pour effacer la source théâtrale. Mais bon peut-être que son agitation et ses gros plans (efficaces mais un peu pauvres et faciles) recèlent une subtilité que je verrais à un second visionnage. Reste que la fin est passablement énervante faisant croire à une nouvelle aube qui paraît bien impossible et hors propos en cassant ce cycle de perversions éterne. Ça plus la petite souris avorteuse émue qui veut désormais un enfant. Bref un rédemption crétine pour tout le monde.
Avant cela le trouble de voir cet enfer violent décrit comme une soirée banale pour eux est jouissif d'hystérie et terrible d'une banalité qui ne devrait pas exister. Taylor et sa voix perçante insupportable y est parfaite. Le texte joue parfaitement de leur égocentrisme pour des qui pro quo ou chacun pense que l'autre parle de soi (Ma femme ? non ma femme) et sert les confondre car malgré la différence d'âge ce sont les même dégénérés en puissance.
Possession fait un meilleur Virginia Woolf sur la folie clinique du mariage.
Le Vagabond de Tokyo (1966)
Tôkyô nagaremono
1 h 23 min. Sortie : 13 juillet 1994 (France). Action, Gangster, Drame
Film de Seijun Suzuki
Homdepaille a mis 7/10.
Quand l'embryon part braconner (1966)
Taiji ga mitsuryō suru toki
1 h 12 min. Sortie : juillet 1966 (Japon). Drame
Film de Kôji Wakamatsu
Homdepaille a mis 7/10.
Le diabolique docteur Z (1966)
The Diabolical Dr. Z
1 h 26 min. Sortie : novembre 1967 (France). Science-fiction, Épouvante-Horreur
Film de Jesús Franco
Homdepaille a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Le Retour de Majin (1966)
Daimajin Ikaru
1 h 19 min. Sortie : 13 août 1966 (Japon). Fantastique
Film de Kenji Misumi
Homdepaille a mis 7/10.
Daimajin (1966)
1 h 24 min. Sortie : 17 avril 1966 (Japon). Drame, Fantastique, Épouvante-Horreur
Film de Kimiyoshi Yasuda
Homdepaille a mis 6/10.
Annotation :
De tête, ce doit être mon kaiju eiga préféré des années 60-70. Pour adultes et bien plus soigné que les Gamera du studio, on reconnait tout de suite le style de leur chef op historique à travers la caméra d'un de ses apprentis.
Impressionnant visuellement, que ce soit dans le drame ou la dernière partie de destruction divine, il manque un punch et de violence à ce dieu qui a en plus des petits problèmes d'échelle.
Le Trio magnifique (1966)
Bian cheng san xia
1 h 43 min. Sortie : 8 novembre 1966 (Hong Kong). Arts martiaux
Film de Chang Cheh
Homdepaille a mis 6/10.
Annotation :
Repompe de trois samouraïs hors la loi
La Bataille d'Alger (1966)
La battaglia di Algeri
2 h 01 min. Sortie : 21 octobre 1971 (France). Drame, Guerre, Historique
Film de Gillo Pontecorvo
Homdepaille a mis 6/10.
Annotation :
Tout en contradictions, le film m'a un peu dérangé. Tourné proche des lieux et évènements, son honorable côté militant et pseudo-réaliste se prend un peu les pieds dans le caricatural. Ou pour justifier la révolution raconte des tabassages de gamin ou vindicte contre un mendiant, seulement même si les colons étaient monstrueux à ce point les faits montrer arrivent après coup. Donc Pontecorvo s'embarrasse peu à montrer des causes (vite fait avec un discours contre la prostitution et l'alcool) probablement mieux connues et débattues à l'époque, pour s'inscrire dans l'évènementiel et quelques blabla pas très efficaces avec des journalistes.
Soit, ça me semble limité mais pourquoi pas si le côté action nerveuse y est. Je ne l'ai pas trop ressenti, mais mettons ça sur le coup de mon humeur plutôt que les limites du réalisateur qui courre dans les rues en caméra portée. Un truc de certain c'est que la musique est à la fois la meilleure et la pire. Elle est bien entraînante et un plaisir à la réécouter en dehors du film mais à l'intérieur son omniprésence casse le côté sec de la réalisation. Puis sans liant, à juste montrer des faits on tombe vite dans un enchaînement d'explosions et de corps ensanglantés un peu torture-porn et dans le pathos, loin de la sécheresse annoncée.
La Proie nue (1966)
The Naked Prey
1 h 35 min. Sortie : 14 juin 1966 (France). Aventure
Film de Cornel Wilde
Homdepaille a mis 6/10.
Batman (1966)
Batman: The Movie
1 h 45 min. Sortie : 6 septembre 1967 (France). Aventure, Comédie, Policier
Film de Leslie H. Martinson
Homdepaille a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Freezing Point (1966)
Hyoten
1 h 36 min. Sortie : 26 mars 1966 (Japon). Drame
Film de Satsuo Yamamoto
Homdepaille a mis 5/10.
Annotation :
Ah v'là du drame bien bourrin. Pendant qu'une femme trompe son mari leur fille est assassinée. Pour se venger le mari décide d'adopter le bébé du tueur en cachant son identité à sa femme. Tout le monde veut baiser tout le monde dans tous les sens du terme : frère-sœur, père-fille, mère-futur beau-fils... Petite déception, quand la mère apprend la vérité, elle se transforme (temporairement) en grande méchante du film seule à s'acharner sur son pauvre agneau de jeune fille.
La réalisation est aussi lourde que le scénario à coup de musique stridente sur des zooms et de montage frénétique sur des gros plans de visages. C'est pachydermique et un peu ridicule dans le déroulé, mais ce tire-larme excessif et foiré se regarde avec une distance amusée.
Les décors du nord du Japon avec quelques allusions aux tribus locales donne le change de Tokyo. Wakao fait se qu'elle peut dans ce rôle de mégère séductrice mais la relève est là avec la bonne, malgré un rôle de naïve finie, Michiyo Ōkusu.
L'École militaire de Nakano (1966)
Rikugun Nakano gakko
1 h 35 min. Sortie : 4 juin 1966 (Japon). Drame
Film de Yasuzō Masumura
Homdepaille a mis 5/10.
Ebirah contre Godzilla (1966)
Gojira, Ebirâ, Mosura: Nankai no daiketto
1 h 27 min. Sortie : 17 décembre 1966 (Japon). Science-fiction, Action
Film de Jun Fukuda
Homdepaille a mis 5/10.