Les meilleurs films de 1978 selon Homdepaille

Annotation :

Toujours mitigé sur Konuma soit c'est soit crado (de la scatophilie qui s'étire) soit trop classieux et propre.
Sometimes... Like a Prostitute appartient à la deuxième catégorie, mais son lyrisme décousu m'a ponctuellement touché. "Pourquoi tu mets les essuie-glace ? Il ne pleut pas... Tu pleures !"
Peut-être juste les yeux tristes de la starlette Eri Kanuma ou le beau thème triste au piano. En tout cas, le synopsis banal d'un couple qui se déchire et se retrouve pour dire adieu gagne fortement dans le surréalisme de Konuma, avec une très belle épiphanie tardive pendant un festival d'été. Où le masque Nô impassible qu'il s'est construit éclate, pour laisser place à un masque Chinois révélateur de sa frustration. Des scènes d'amour délicates à cause d'une maladie cardiaque, le substitut d'un enfant par une handicapée mentale qui rappelle au mec son ex (pour un triangle amoureux "incestueux" très Roman Porno) et tout de même beaucoup d'incompréhension des beaux symboles, jusqu'au titre : il n'y a pas de prostitution littérale, ou alors celle de la femme pour son mari ou la femme dans l'esprit du mari (bon choix de laisser planer le doute sur sa fidélité) ou celui au travail ou... Bref rien n'est très clair, même après deux visions, mais c'est beau.

J'suis tombé amoureux du thème musical : https://youtu.be/NP0ikcANE8I
https://youtu.be/irOZ3NDwRig

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Meilleure crevure du cinéma cet homme sans nom. Y'a peut-être une baisse de rythme par moment mais rien de trop gonflant.

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L'avortement est le principal des actes contre nature que le couple commet. Malgré cela le film est excellent dans sa mise en scène d'une (mauvaise conscience incarnée en) nature vengeresse.

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Tragi-comédie réussie et subtile. Ça tire un peu trop sur le tragique en laissant de côté le comique sur la fin. Ou bien il n'y a jamais eu de comédie et je suis un dérangé. Possible.

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Génocide le 23 décembre, un beau film dans l'esprit de noël. Une vraie force dans la démonstration, tous ceux qui pourraient intervenir ne font rien, abandonnent, se font lobotomiser, corrompre, ou simplement obéissent aux ordres. Pas un chef d'œuvre car il manque d'un vrai découpage dans la tension et fait ses 2h13 un peu diluées dans la multitude de personnages mais reste efficace et frappant en mélangeant l'horreur de l'obsession du sang pur avec les fêtes.

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Images post-apocalyptiques (ville fantôme, cadavres d'animaux, vieillards attendant la mort avec philosophie) d'une apocalypse qui n'a pas eu lieu.

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L'arrivée de Takashi Ishii (auteur du manga origingal) et Toshiaru Ikeda (scénario/assistant-réalisateur) annonce un changement d'époque.
L'insouciance habituelle des violeurs de roman porno se heurte à des jeunes filles qui, ici, ne pardonnent plus et sont montrées en tant que personnages avec des émotions. Ces portraits de femmes ajoutent un profond sentiment de tristesse rare au Roman Porno.
Les motards insouciants vont finalement se confronter à la réalité de leurs actes entre adultes yakuzas et policiers.
Chūsei Sone a un style visuel très noir et inscrit la série dans un formalisme qui évoluera de pair avec un érotisme de moins en moins maladroit.

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Une pervenche recherche son agresseur récidiviste en enquêtant sur les obsédés du quartier. Insatisfaite par une relation amoureuse classique, elle accepte son rôle d'objet sexuel. Le tout sur du Beethoven.

Spoiler : on est dans le film de fantasme où la coincée se rêve objet de tous les désirs après avoir vu les images d'une revue porno. Que ce ne soit pas énoncé ouvertement permet de maintenir l'intérêt de l'intrigue.

C'est mon préféré d'Hasebe, il développe une (fausse) intrigue policière intelligente alors que ses autres scénarios reposaient sur une caractérisation de deux personnages et un enchaînement de scènes brutales. De plus devoir masquer le corps de l'agresseur et une partie de celui de l'actrice rend les scènes de viols plus inventives que le classique objet bloquant partiellement la vue (Jack the ripper) ou les maladroites et mollassonnes missionnaires pantalon sur les fesses (Violeur à la rose).

Annotation :

Une lycéenne Mlle Je-sais-tout poursuit son amie en fugue à travers le Japon.
Deux lycéennes est un jeu de la maturité entre adolescentes débattant du sérieux de l'amour et du sexe dans une comédie légère. La construction du film par de nombreux flash-back, voix intérieures, changement de point de vue en cours de plan et autres ruptures narratives participent avec le talent de l'actrice principale Kahori Takeda (non créditée sur SC) à cette légèreté.
Malheureusement ces originalités formelles ont tendances à s'atténuer vers la fin du film qui traîne un peu sur sa durée (1h27) étirée pour du Roman Porno. En plus de sa longueur, la timidité des corps nus à l'écran en ferait presque un film classique.

Annotation :

Deux filles vindicatives dans un monde où la jeunesse est amorphe et les aînés gardent un contrôle total sur eux. Ambiance post-hippie assez plaisante, surtout quand la brunette s'énerve, après forcément c'est aussi foutraque que le monde qu'il décrit et s'alternent scènes énervées avec comédie pataude.

Annotation :

J'aime pas trop le côté démonstratif des combats de Samo Hung de ses gros films d'aventure, sauf qu'ici la didactique est le cœur du propos donc ça passe parfaitement bien.

Annotation :

Un état du monde regardant du côté du punk, sans être purement un film punk ce qui a pu décevoir certains.

Annotation :

Peut-être en réaction aux critiques ce film développe un point de vue ouvertement empathique sur la victime, alors que Harcelée ! aussi du côté de la victime, jouait sur la pente savonneuse (mais plus originale) du fantasme interdit. Pour faire du mieux qu'il peut patte blanche, le film appuie plusieurs fois sur le patriarcat policier qui émet des doutes sur les dires de la victime.

Natsuko Yashiro, qui fait quelques apparitions dans les autres Hasebe, est une actrice au physique singulier du Roman Porno et le côté glauque du film nous fait principalement profiter de son jeu triste. De malheur en malheur on profite aussi de ses seins nus, mais relativement peu et surtout pas esthétisé comme dans Jack the ripper.
Ce scénario à nouveau minimal, d'héroïne échouant de viol en viol, évite le parcours alors en plein boom du désormais trop balisé rape and revenge. Enfin si, il tombe un peu dedans à la fin, mais par inadvertance !

Annotation :

Sympathique bobine. Regardé uniquement pour la présence d'une actrice j'en attendais pas tant, au point que je regrette de ne pas l'avoir sous-titré. Années 70 obligent, ce n'est pas un torture porn feignant (genre 1h de matons/codétenues sadiques) comme il y en a beaucoup trop dans cette liste.
Deux rivales en amour se retrouvent en prison après un coup de poignard au minable qui les faisait marcher. Un peu de paillardises avec ces détenues réduites au saphisme à se fourrer de la nourriture dans le minou pour qu'un chaton viennent laper la chatte ou au viol de gardiens. Quelques scènes chocs comme des règles abondantes la nuit dans les toilettes... Et une échappée pour revoir un bébé à l'extérieur et bien sûr le père responsable de leurs malheurs.
Bref c'est bien filmé et en plus je suis sensible aux deux protagonistes : Erina Miyai plate comme une planche et blanche et Natsuko Yashiro mate et poitrine opulente, qui ont droit à plusieurs scènes dramatiques à jouer et s'en sortent haut la main.

Annotation :

Un des rares films non érotique produit par la Nikkatsu dans les années 70 et premier long-métrage de Sogo Ishii d'après un de ses courts-métrages. Révolte étudiante contre l'autorité un peu simple avec des explications dans les origines sociales, le film est agréable dans cette limite et bien que l'étirement des situations se ressente.
Un co-réalisateur expérimenté (Yukihiro Sawada, Retreat Through the Wet Wasteland excellent Roman Porno contestataire) a été assigné à la supervision du projet ce qui explique cette maîtrise du travail de caméra et de découpage vif et dynamique.

Annotation :

Excellente mise-en-scène de Masumura qui tient les 2h de films uniquement en plans rapprochés, format 1.37 et longue focale. Alors bon, ça cache surtout la misère de la production (les perruques sont un ratage monumental) mais réussir à insuffler de la vie à une image si restreinte est un exploit. Dès le début on est entraîné : une course main dans la main d'amants au milieu de statue bouddhistes la nuit sur fond de guitare. Le lyrisme s'affiche.
Problème, l'adaptation très fidèle d'une pièce de théâtre rend le film insupportablement verbeux, en plus pour une histoire qui ne passionne pas d'escroquerie et de dette. De nombreuses bonnes scènes silencieuses surnagent aisément : la fuite la nuit, la communication visage/pied, l'extinction de la lampe, la fin etc Meiko Kaji m'a agréablement surpris en actrice dramatique éloignée des rôles mutiques que je lui connaissais.
La fin m'a semblé un pied de nez à leur croyance de vie éternelle et à la religion (peut-être que j'y colle trop mes convictions). Le bain de sang de leur suicide qu'on ne peut pas décrire beau jure avec l'or du bouddhisme.

Annotation :

Gentiment provoc, la sœur aux vœux arrachés de force regarde ses compagnes se faire violer en dégustant des pommes, le film tourne vite en rond.
La réal d'Ohara fait le taff et dispose d'un casting conséquent. Malheureusement ce n'est pas encore à la hauteur de la provoc des films d'Hasebe. Wet and rope s'appuiera sur un contexte plus sérieux d'abus sur d'innocents agneaux et à pour lui un grotesque plus marquant.

Annotation :

Gentillet. Un garçon rencontre une jolie fille, ils s'aiment et vu qu'ils sont affamés (littéralement avec une scène de restau la nourriture avalée en gros plan) ils deviennent exhibitionnistes pour de l'argent. Bien sûr l'argent tout le monde en veut et ça va leur attirer quelques soucis. Sur cette base pas grand chose ne se développe et on se retrouve avec un drame qui n'a pas plus de consistance que ses trucs SM. En plus l'actrice est moche.