Les meilleurs films de 1984 selon Homdepaille

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Sally Yeh et Sylvia Chang meilleur duo de la filmographie de Tsui Hark (qui en comporte de sacrément beaux) dans ce spleen du Shanghai d'entre-guerre.

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Je n'aurai pas cru que la moribonde Nikkatsu puisse faire ce genre de film assez friqué : figurants et costumes en nombre. Les deux actrices ont sûrement rencontré un succès dans la série Sailor suit.
Relativement bien foutu dans les scènes de catch, la fin un peu moins. Avec tous les figurants j'imagine qu'elle s'est tournée rapidement. Un pur produit divertissant qui maintient une forme d'amusement tout le long, j'aime bien tout ce qui est tournage guérilla et je suis servit.

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La nouvelle génération talentueuse des années 90 qui connaît un succès public/critique phénoménal avec des films tout public (Kiyoshi Kurosawa, Morita, Takita, Kaneko...) a systématiquement débutée dans l'érotique avec des comédies légères.
Ici, Kaneko (Gamera, Godzilla) filme une affaire de cœur entre bonnes copines, malmenée quand l'une veut aller voir un peu du côté des hommes. On comprend tout sans avoir les 2 précédents et sans sous-titres.
Après plusieurs années de décadence, la Nikkatsu réinvestit de l'argent dans ces productions face à la concurrence de la vidéo pour adulte en plein boum. Plus rien à voir avec la pauvreté visuelle des Dan Oniroku, y'a des décors, de belles lumières, les filles mignones et pas vulgaires... Le changement s'opère aussi dans le format, le scope est abandonné pour le 1.85 plus adaptable à la télévision.
Ces nouveaux talents construisent leurs films efficacement. Les gentilles bluettes soignées ne sont pas forcément ce que j'attends du Roman porno que j'aime plus dans l'expérimentation, la mélancolie ou les films criminels un peu durs. Au moins ils ne noyent pas dans la pisse ou violent en gros plan leur protagoniste par un berger allemand dès les 5 premières minutes pour masquer leur médiocrité. Et toujours dans la même optique c'est bien rare de voir un amour lesbien traité naturellement sans blagues et sans retour à la norme grâce au pouvoir du pénis. Au contraire, les deux filles fuient ensemble et heureuses toutes deux en robes de mariées.

Annotation :

La mise-en-scène implique le spectateur par des cadrages resserrés et dynamiques et sa fluidité (la caméra passe par la fente de la boîte aux lettre pour pénétrer une maison). Rope sisters ne se contente pas, comme chez beaucoup d'adepte de la corde, de se reposer sur un empilement de situations extrêmes. Empilement qu'il fait admirablement tout de même, en recherchant la pose la plus visuelle possible pour attacher une ou deux filles ensemble comme une composition de tableau. Et il se permet même quelques écarts scénaristique en retournant les sévices sur les hommes (bon 10min à tout casser) et 14ans de Roman Porno oblige un peu de distance avec le genre où le protagoniste est un paumé fantasmant sur les adolescentes du quartier.

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La parodie d'Ozu me semble pas vraiment réussie, en tout cas jamais drôle. Au moins elle donne un style distinct à cette histoire de famille dissoute et reformée autrement à travers le sexe.
L'érotisme fonctionne mais ça reste très personnel je suppose.

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Essaie d'être plus varié que le 1er dans les décors et les rebondissements, beaucoup plus de remplissage malheureusement. Un peu moins fou aussi même si très honorable.

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Très décousu entre l'humour graveleux et le lyrisme, à l'image des talons aiguilles à la fois utilisés dans une scène de bains aux gags fétichistes et masochistes lourds et dans une belle rencontre amoureuse sous la pluie (homme et femme en chaussure à talon).

Entre les deux ont s'ennuie un peu, voulant voir plus de cette hôtesse de l'air inquiète qui cherche à s'envoyer en l'air (ne me jetez pas la pierre pour l'image usée, c'est dans le film) et moins des scènes de comédies avec ses collègues idiotes, même si leurs scènes érotiques sont bien réussies.

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J'avais peur que les années 80 de Sone soient des films distanciés comme il en faisait de temps en temps. Celui-ci a encore des recherches d'angles de vue et de montage.
Peu de rapport, avec la nouvelle de quelques pages, prête-nom prestigieux pour ce roman-porno. On sent un vague rapprochement comme dans la version 1966 avec le Meurtre d'Otsuya, la tatouée se complait à faire tourner les têtes de ses proxénètes et clients, mais de manière bien imprécise et sans intérêt.
Bonne idée de transposer la courtisane obsédante en chanteuse pop. Et d'étendre son tatouage dorsal aux fesses et cuisses, ainsi visible dans toutes les positions (même allongée sur le dos grâce à l'obligée pose du bassin de biais pour cacher le pubis).

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Un mélange de film social, mélodrame et action à la Carpenter. Certains apprécient le mélange des genres mais je trouve chacune de ses composantes médiocres (la prise d'otage ne tient pas la comparaison avec Assaut par ex)

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Un Angel Guts qui ne dit pas son nom (enfin sauf sur SC parce qu'un cochon a créé la fiche), peut-être que les résultats d'un précédent film ont été décevant. Tout y est pourtant, un peu trop tant on voit la resucée de Red Classroom. Mais signe du temps c'est à un viol sur VHS et non plus 8mm que l'on assiste. La construction est habile et surprend en révélant mensonges et manipulations par petites touches. Malheureusement cette histoire de trahisons, d'amour-haine et de frustrations aurait mérité des acteurs plus intenses, des dialogues moins ridicules et une réalisation moins sage (on est à fond dans l'esthétisation rutilante un peu molle, ce qui correspond à l'utilisation de la publicité dans l'intrigue au moins) pour que son côté vénéneux se ressente.
Emi Shindo, actrice ratée venue sur le tard à l'érotique, est mauvaise mais apporte un physique différent de milf avec son visage bouffi sous une permanente de son temps tout aussi flamboyante que son rouge à lèvre.

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Je doute que cette comédie titrée d'après le nom de sa vedette sexy, soit un projet très personnel pour Patrick Tam. C'est sans grande cohérence dans la frénésie comique (un humour souvent embarrassant), mais bon ce qu'il faut est là : Cherie en tenue moulante, Tony Leung à poil une bonne partie du film, de l'absurde qui tout de même de temps en temps fait sourire, etc. et c'est plutôt bien filmé mais sans rythme ni génie (je ne peux pas m'empêcher de comparer la scène de l'amant dans le placard avec celle bien supérieure de Tsui Hark la même année).
On retrouve quand même les envolées du réalisateur mais trop courtes et un peu mal branlées (la lumière est en roue libre pendant une pluie d'étoiles filantes ou une scène de bougie), avec quelques rupture de ton : la visite d'une ferme au son assourdissant des oies ou une scène scatologique qui se termine par un grand silence triste sur Cherie.

Annotation :

Toujours le fumiste Dan Oniroku crédité à l'histoire "originale" (faut le dire vite, très vite). Fujii esthétise bien le cul de ses nonnes au moins même si ça fait un peu creux (j'entends de vieux critiques souffler des gros mots comme pub et clip) sans la moindre tension dans les scènes vu l'inanité globale.

Annotation :

Une copie des Dents de la mer sur terre et cheapos. La mise en scène consiste à beaucoup de fumée et un éclairage coloré bleu pour mettre une ambiance dans ses studios vides, et une surutilisation de gros plans à l'extérieur. Le néant.