Les meilleurs films de 1985 selon Homdepaille

Annotation :

Belle réussite, la poursuite sur les routes de LA enterre largement celle du métro de French Connection. Le mélange de vulgarité, d'action vengeresse (mais prétexte et cachant mal le caractère petit coq des flics) fonctionne a plein pot pour ces flics minables aux ambitions délirantes de justiciers franchissant allègrement les limites de l'acceptable pour la gloire. Chance un nom bien porté pour celui qui tente le destin.
L'horrible musique accompagne bien ce clinquant minable.

Annotation :

Faut oser faire d'un film érotique une grande parabole mythologique sur l'humanité. Une belle nudité parfois érotisée mais souvent juste là dans un effet naturel. Je lis que ça tape sur le patriarcat, pas vraiment : tous pourris ! des enfants aux femmes en passant par les hommes qui s'offrent une orgie sadienne. Un retour au primitif qui se passe mal pour celle qui déroge à la norme mais les hommes ne sont pas les porteurs de cette norme ce serait presque une société matriarcale.
Belle idée d'associer la religion s'immisçant dans la vie privée au voyeurisme.

Annotation :

Film érotique refusé par sa compagnie de production et remonté par Kurosawa pour être diffusé dans des salles classiques.

Annotation :

Corey Yuen n'est pas encore tout à fait rôdé. Son découpage banal est un chouia trop rapide à mon goût pour apprécier le mouvement.
Comédie pas drôle, Tsui Hark y joue pourtant correctement (incroyable !), et développement de l'intrigue poussif. Ces horreurs sont tout de même encadrées par une intro et un final explosifs et remplis de chutes de cascadeurs prêt à se briser la colonne vertébrale.

Annotation :

La porosité flic et voyou aux mêmes méthodes violentes qui se rencontrent dans le poste de police évidemment mais aussi dans les lieux de divertissement et chez eux.
La fragilité de Depardieu, grande gueule meurtrie par la solitude, m'a pas vraiment touchée malgré le potentiel. Peut-être car il s'attache à Marceau dont le personnage d'idiote qui joue avec le feu ne transmet pas d'émotions, ce qui amène à une séparation logique et sans éclat.

Annotation :

OL behind the close doors raconte que dalle. Ou alors un truc particulièrement misogyne d'une employée de bureau qui couche avec tous ses supérieurs. Mais attention, ça la rend malheureuse : à la fin elle fait une moue triste...
Bref j'aime bien Rei Akasaka, bien qu'elle soit un peu ridicule à rentrer sa bedaine dans tous les films.

Annotation :

La fin du Roman porno arrive et pourtant, même dans une production en bout de course avec un réalisateur que je pensais lui aussi fatigué, quelque chose d'intéressant en ressort.
L'intrigue pas terrible autour de jeunes filles kidnappées développe quelques scènes surprenantes et bien déviantes sur l'inceste frère sœur.
L'actrice magnifique perd tout son charme dès qu'elle doit jouer. Son physique porte en lui cette contradiction entre poitrine abondante et lèvres énormes de pin-up et un corps frêle.

Annotation :

De mémoire : "Roman Porno X" est la ligne de films spécifiquement pour la vidéo, format qui fait beaucoup de concurrence au cinéma. Ce Woman in a box est peut-être même le 1er (à vérif), utilisant le prestige et l'extrémisme de Konuma pour se lancer en grande pompe.

Le tournage en extérieur, pour des raisons d'économie, bénéficie de l'utilisation de la vidéo beaucoup plus souple que les vieilles caméras 35mm de Nikkatsu. S'enchaînent des scènes dans un van au milieu de la rue, dans les égouts (particulièrement crade, surtout connaissant les anecdotes), à la mer, etc. avec un poste de police et une salle de torture.
La torture est tout ce qu'il a de plus banal et chiante mais le p'tit jeune de scénariste apporte à l'habituel rapprochement BDSM/société un peu plus d'ampleur. Des kidnappeurs qui font ça pour le plaisir de la gloire et pour d'hypothétiques spectateurs, le retournement qui fait que ces suceurs de sangs marginaux ont été dépassé par les grands médias sexualisant à l'outrance l'adolescence.

Annotation :

Shinji Sōmai, formé sur des roman porno, revient à la Nikkatsu en réaliser un. C'est une sorte de spin-off des angel guts (Ishii au scénario) en plus classe et donc un peu plus chiant. Décevant pour du Sōmai.

Annotation :

Sans les dialogues ce serait chef d'œuvre. La prochaine fois je regarde une version doublée.

Annotation :

Une histoire de femme tueuse à gage au passé traumatique dans un univers urbain onirique grâce à des bleus et rouges vifs et un mixage son épuré. Reprenant les éléments visuels d'Angel guts (Red classroom et porno) en y ajoutant un érotisme des armes, ce scénario de Takashi Ishii deviendra la matrice de beaucoup de ses réalisations. Cette histoire de tueuse à gage amatrice ne fonctionne pas très bien hésitant entre le sublime et l'incompétence de la belle Rei Akasaka. Reste une belle idée qui découle du fétichisme des armes : Frustré qu'elle soit restée frigide lors de leur première partie de jambe en l'air, un yakuza lui met une balle dans la jambe et un flingue dans la bouche pendant un viol pour lui arracher quelques cris.

Très étonné de voir des poils pubiens à cette époque. Nikkatsu bravait de temps en temps la censure, ou alors le masque collé sur la pellicule est tombé depuis.

Annotation :

Sans surprise, derrière ce titre ne se cache pas un film auteurisant. De la rom-com paillarde rondement menée, qui en dehors du cul n'a d'intérêt que pour confirmer l'évolution des personnages féminins même dans l'humour gras. Indépendantes, elles n'ont plus besoin d'homme pour les éveiller à la sexualité (par le viol) comme dans les 70's. Du coup ça se regarde sans vagues, en n'asticotant pas la morale du bon spectateur que je suis.

Je vantais les mérites des actrices Nikkatsu, Jun Izumi peut mettre le feu quand il s'agit de monter un pied de table un œuf dans la chatte et tirer la tronche dans le drame, mais passer 1h avec un sourire en coin "parce que c'est de la comédie" montre ses limites.