Les meilleurs films de 1985 selon Frakkazak

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Claque monumentale que le parcours de cet enfant biélorusse qui s'engage dans la résistance pour en ressortir meurtri, vieilli, toute once d'innocence envolée. Des regards caméras lourds de sens à de la cauchemardesque cacophonie qui accompagne son périple, de cette dernière demi-heure insoutenable à cette remontée chronologique du parcours de Hitler, tout est fait pour nous mettre à mal. On en ressort nous aussi meurtri, le souffle court et la pensée tuméfiée. Rares sont les films coup de poing qui te laissent aussi hagard, désemparé face à ces événements que tu connaissais déjà mais qui dépeint de la sorte prennent corps. Le message est bien passé M. Klimov.

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Dystopie teintée d'onirisme, Brazil est clairement un film de Terry Gilliam, avec tout ce que cela implique d'humour absurde et de décors sans queue ni tête. Le film est dotée d'une esthétique magnifique, et d'une histoire complètement folle. A la croisée entre la SF, le fantastique et la comédie. Unique.

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Jackie au royaume des flics

Dès la scène d'introduction, le ton est donné via une successions de diapos exposant les enjeux en deux minutes : voici les méchants, voilà ce qu'on va faire nous, les gentils. Cela laisse ainsi libre cours au film pour se concentrer sur deux points qui sont la quintessence du cinéma de Jackie Chan : l'action et la comédie. Si la première demi-heure (scène du bus mise à part) m'a laissé mi-figue mi-raisin avec une scène de gunfight dans le bidonville pas toujours lisible ni intéressante, et des blagues pas finaudes, dès la scène du tribunal passée, on rentre dans le plaisir pur. Entre les âneries chorégraphiés de Chan avec les téléphones, et cette dernière partie tout simplement hallucinante dans le centre commercial, la barre remonte très vite, très haut. Le cinéma hong-kongais étant moins scrupuleux quant à la sécurité de ses équipes sur les tournages, on assiste à des cascades spectaculaires de par leur côté réel. Les coups portés font mal, les plans laissent la chorégraphie parler d'elle-même, et l'usage d'objets en tous genre dans les affrontements apportent un côté ludique et jouissif. L'implication de Jackie est telle qu'il a subi des brûlures au second degré et s'est disloqué le pelvis, tout ça pour l'art d'un film d'action qui dépote toujours quarante ans après.

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A regarder le synopsis, on pourrait croire à un proto-Fargo, et alors que le film fait sa mise en place, on se dit que l'on en voit le déroulement. Mais c'était sans compter sur le talent des frères Coen pour incrémenter chaque rebondissement d'un autre encore plus étonnant, déjà présent dans ce premier film. Et derrière un polar au premier abord classique se dévoile au fur et à mesure une comédie noire déjà maîtrisée de bout en bout, où les quiproquos rendent le spectateur complice de la fatalité présentée. Tu m'étonnes que le duo se soit imposé aussi haut, aussi vite.

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Adaptation du Roi Lear dans le japon féodal par maître Kurosawa. Ça donne des tableaux magnifiques, du fatum éreintant et des scènes épiques et marquantes. Sans doute celui que j'aime le moins du réal pour le moment, mais ça reste excellent.

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Quel étrange film, qui nous embarque dans une nuit cauchemardesque improbable. Quand un homme se prend toute la poisse du monde sans le mériter. Une sorte fable dont la morale m'échappe (peut-être me manque-t-il des clés de lectures, comme la référence à Miller), mais qui reste délectable de malaise dans son déroulement.
When it rains, it pours.

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Cf critique

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Cf Critique

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J'ai d'abord soupiré sur les dix premières minutes du film tant l'ensemble puait le côté le plus kitsch des eighties, que ce soit par "Don't you forget about me", les costumes dégueux de la décennie du mauvais goût, le pitch niaiseux et les clichés ambulants.
Puis passé l'agacement initial, on s'attache un peu aux personnages, quelques saillies font mouche, et le film nous embarque. Rien de faramineux, mais assez pour comprendre ce qui en a fait l'œuvre culte d'une génération qui m'est antérieure. Assez pour qu'à la fin, devant ce plan final qui se vautre à nouveau dans le kitsch, on se dit qu'on a quand même passé un bon moment pendant cette journée de colle.

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Ce qui frappe avant tout, comme souvent chez Boorman, c'est la puissance des images. Si l'histoire, vaguement inspirée d'un fait divers, est plutôt intéressante, ce sont bien ces plans de bulldozer dévastant la jungle, ces processions de fourmis qui mèneront le jeune Timmy dans l'inconnu, ces rituels ancestraux et leurs visions animales qui s'imprimeront chez le spectateur. The Emerald Forest est parfois un peu pataud dans sa narration, mais parvient tout de même à impliquer son spectateur par sa science des images.

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Mes souvenirs enfumés d'étudiant devant cette comédie horrifique flirtant avec les gores de Braindead et Evil Dead ne m'ont pour une fois pas trompé, Re-Animator est bien kitsch et tapageur. Mais c'est également une belle lettre d'amour au cinéma bis d'antan, avec ses scientifiques fous, ses effets sanglants et improbables et ses acteurs en roue libre.

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L'âme née des morts

J'oubliais toujours cet opus de la saga zombiesque de Romero, seul que je n'avais jusqu'alors pas vu. Et pourtant, comme chaque volet, il utilise son contexte pour défourailler sur le genre humain, et il le fait plutôt bien malgré une économie de moyens assez tangible. On traitera ici de la lie de l'humanité, avec d'un côté le scientifique fou perdu dans son obsession, et de l'autre la bêtise crasse des bidasses, bonnes à finir généreusement étripées. Et au milieu on a Bubs, meilleur rôle du film, le zombie plus humain que les humains, monstre empathique à l'expressivité touchante.

Et en bonus, cette scène d'intro en "Hellooooo! Is anybody there?" que je ne connaissais que par le sample introductif de Gorillaz dans M1 A1 ( https://www.youtube.com/watch?v=HWvPWQCWbsU )

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Alpes pas gaies

Comme pour Suspiria, je vois certaines qualités intrinsèques à l'oeuvre d'Argento, mais j'ai tout de même un peu de mal à accrocher. Car malgré la beauté de certains plans (et d'une toute fraîche Jennifer Connelly) et un véritable travail d'ambiance, je suis toujours sorti de l'atmosphère presque envoûtante du film par des choix qui me semblent assez grotesque, créant un décalage et empêchant toute contemplation. Je vais continuer à voir des Argento, mais j'ai bien peur que ce soit sans plaisir autre que celui d'une curiosité cinéphile.

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Plus comédie qu'horrifique, Fright Night, bien qu'assez convenu, dispose d'un charme certain. De ses personnages naïvement attachant, à ses effets spéciaux cradingues de belle facture, en passant par la figure de l'acteur déclinant d'une ère déchue de l'horreur, il a de quoi garder son public diverti. Bien sympathique.

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Les Goonies c'est l'occasion de voir Sean Astin, Corey Feldman et Josh Brolin très jeunes et déjà prometteurs. C'est aussi l'occasion de se replonger dans le modèle des film 80's avec enfants chapeauté par Spielberg. C'est également l'occasion de retrouver Data, le plus lucide la bande.
Mais c'est malheureusement aussi beaucoup de brut avec tous ces moutards qui ne cessent d'hurler. C'est également une vision des femmes comme demoiselles cruches à secourir (et qui font aussi beaucoup de bruit).

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Murder Mystery où le réal à tenté tant bien que mal de placer tous les éléments du jeu de société dans l'intrigue, quitte à flinguer la crédibilité de l'ensemble. Mais plus qu'un polar, c'est surtout une comédie au rythme effréné où l'on coure d'une pièce à l'autre du manoir en balançant des vannes et où la finalité du meurtre n'a que peu d'intérêt. Bref, c'est sympathique mais pas folichon.

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Outre sa longueur baignée de mielleux écœurant, c'est le décalage entre l'histoire racontée et le ton employé qui m'a le plus dérangé, un peu comme pour Schindler. La légèreté de Spielberg quand il nous parle d'un père violant sa fille fréquemment est assez déconcertante. Bref, un film très très mineur dans la carrière du jeune réal qui cherche à prouver qu'il peut faire autre chose que d'excellents blockbusters (mais pourquoi?).

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Le film est kitsch et niaiseux, c'est de la guimauve en poudre que l'on te jette au visage en guise de strass, c'est de l'arc-en-ciel moulu étalé sur une toile de fond scintillante et sur des arbres en carton-pâte. Mais malgré cette indigestion de mauvais goût tant visuelle que narrative, se trouve deux points qui sauvent le film de Ridley Scott du naufrage total. Le personnage de Tim Curry, Darkness, est, passé le premier aperçu kitsch également, finalement assez prenant. Et toute la séquence dans les geoles/cuisines du donjon est marquée de visuels assez cauchemardesques du plus bel effet. Le reste est à jeter.

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Petit film Amblin qui, s'il se suit bien, ne comporte aucune aspérité. Acteurs passables, scénario passable, mise en scène passable... Bref, pas grand chose à en retenir ni à en dire.

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Cf Critique