Les meilleurs films de 2000 selon Frakkazak

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♫ I've seen it all ♫

Alors certes, j'entends bien les critiques soulignant l'aspect tire-larmes de l'ensemble, mais il n'empêche qu'encore une fois, la magie opère en moi. Par cette caméra abrupte, qui ne s'autorise des envolées que lors des fantasmes musicaux de Selma. Par Björk sublime à l'image et au son, faisant vibrer tout mon être dans ses chants. Par ce martèlement miséreux qui, s'il dégoûte certain, me paraît judicieux et savamment dosé, notamment parce qu'il est contrebalancé par l'optimisme de Selma, fuyant le pathétique par la musique. Par la bonté de ses personnages, Cvalda en tête. Par son final inachevé, laissant le film continuer ainsi à l'infini.

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In the Mood for Love c'est se réfugier de la pluie sous un auvent.
C'est cette musique lancinante.
C'est la grâce de Maggie Cheung.
C'est l'attention portée aux détails.
C'est la claustrophobie inhérente à Hong-Kong.
C'est l'art de dire sans rien dire.
C'est la subtilité du langage.
C'est l'usage de robes et de cravates comme calendriers.
C'est la confusion de deux personnes trahies.
C'est une magnifique histoire d'amour.

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Troisième film de Park Chan-Wook dans lequel on retrouve déjà des marques du géniteur du futur Old Boy. Avec son intro faisant passer à du Rashomon, on part ensuite sur une narration plus classique mais néanmoins maîtrisé, sur cette histoire d'amitié impossible entre quatre soldats à la frontière des deux Corées. Et on retrouve déjà deux futures super stars du cinéma coréen : Song Kang-ho (parfait, comme d'habitude) et Lee Byung-hun, petit favori de Kim Jee-woon.
Le seul reproche un peu futile que l'on pourrait faire au film, ce sont ses rares effets spéciaux fauchés qui ne font pas du tout l'illusion et peuvent sortir un peu du film. En dehors de ça, c'est un sans-faute sur un contexte assez peu traité.

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Une merveille d'animation et d'humour, avec une palanquée de références au cinéma d'évasion. Toujours aussi bon.

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An American Tale

Je n'avais pas revu Erin Brockovich depuis sa sortie en 2000, il y a donc 23 ans, et force est d'admettre que c'est très prenant. C'est une histoire simple, sans débordements ostentatoires de réalisation (Soderbergh se concentrant là sur ses personnages et son affaire), portée par une Julia Roberts au sommet de sa forme, la musique de Thomas Newman qui ancre le film dans son époque, des filtres jaunes comme on en fait plus sauf pour représenter le Mexique, et un Aaron Eckhart au look douteux. Pas que des compliments, mais pourtant ça fonctionne quand tout ça est mêlé ensemble pour donner un film de réussite, avec de la gouaille et du feel-good. Ca peut paraît facile, mais quand c'est bien fait que ça marche, ça rendrait presque nostalgique.

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Romcom grinçante à base de tops 5 à la BO rock qui fleure bon. Garanti sans mièvrerie.

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Avant 21 Grammes et Babel, Inarritu nous livre déjà un film choral bien troussé, où le chien sera le dénominateur commun. Plongée dans les différentes strates sociales du Mexique pour un film dynamique qui souffre malheureusement d'un tiers central en deçà du reste.

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Cf Critique

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Un jeune surdoué est embarqué comme journaliste pour Rolling Stones dans la tournée d'un groupe fictif. Nous sommes au début des 70s, et le rock a encore de beaux jours devant lui, et les groupies également. Car c'est par cet axe que Crowe va dérouler son récit, en idéalisant quelques peu la position des "Band Aids", en faisant des muses qui incarnent la passion des fans. Des objets de désir et de rejet, mais centraux dans la vie d'un groupe. Almost Famous est assez classique, mais porté par des personnages attachants, des moments touchants, et une bonne dose d'humour apporté par le regard du réalisateur sur ce pan du show-business.

Annotation :

Film que j'appréciais bien quand j'étais gamin, et dont la musique ne m'a jamais quitté. Un constat doux-amer sur l'optimisme utopique d'un enfant qui deviendra martyr pour essayer de changer les choses. C'est feel-good, ça déborde parfois de guimauve, mais c'est agréable à regarder. Et puis cette musique est vraiment légère et appréciable.

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Ca y est, j'ai vu tous les longs de Bong Joon-Ho avant d'aller regarder Parasite au ciné.
Comédie sociale qui prend un peu de temps à démarrer, mais où l'ambiance malaisante des premiers instants se mêle rapidement à du burlesque. En dehors de ça, on a déjà des plans très travaillés, présageant de la créativité d'un des futurs grands réalisateurs contemporains.

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Difficile de s'imaginer qu'en 2000, le monstre aux grandes oreilles était capable de livrer un film avec un message important et sur un ton juste, qui ne fait pas grincer des dents devant l'hypocrisie grandissante de la firme, et qui emploie le fameux N-word. Rember the Titans, c'est tout ça donc, sur un fond de ségrégation et de football américain. C'est un poil larmoyant, mais c'est prenant et crédible, Denzel portant toute l'équipe à bout de bras dans un rôle de coach plus nuancé que le Carter de Sam Jackson.

Annotation :

Force est de constater que si Petersen ne sait pas développer des personnages qui ne sombrent pas dans le mélo et/ou le ridicule, il réussit sur The Perfect Storm a créer un sens du spectaculaire et de la tension, notamment avec ce montage alterné entre le chalutier et les secours héliportés, qui suffisent à ce que le film vaille le détour.

Annotation :

Un Sam Raimi que je n'avais pas vu, avec un casting solide et se présentant comme un thriller surnaturel, ça avait de quoi aguicher. Et si le géniteur d'Evil Dead est plutôt discret dans sa réalisation, et que le scénario signé Billy Bob Thornton est assez convenu, on a tout de même le droit à quelques scènes sympathiques. Dommage que le film soit perclus de tropes usés, venant briser ça et là l'engagement du spectateur pourtant présent le reste du temps.

Annotation :

Un peu oublié depuis mon premier visionnage, force est de constater que le film marche surtout grâce à un Bale tout jeune qui cabotine à fond. Reste que l'ambiance du film, décalée, est assez étrange et me sort un peu, rendant difficile toute immersion dans l'esprit de ce malade en puissance, dommage.