Les meilleurs films de 2005 selon Frakkazak

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J'adore ce King Kong. Déjà y'a Naomi Watts, ce qui indépendamment du reste fait automatiquement passer un film au-dessus de la barre des 6. Naomi c'est la vie.
Mais surtout il y a la maestria de Peter Jackson, tout juste sorti de la trilogie de l'anneau, pour nous livrer un spectacle fabuleux, où se mêlent humour et aventure, émotion et horreur, le tout avec une lisibilité hors pairs, et plans iconiques.
Weta fait un boulot fabuleux sur tous les effets, donnant à Serkis son second meilleur rôle, et livrant une île plus vraie que nature.

King Kong c'est trois heures qui passent en un claquement de doigt, c'est savoir créer de l'attente chez le spectateur (environ une heure avant l'apparition de la bête), c'est une image magnifique, c'est une séance de patinage magique... C'est épique.

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Toujours aussi puissant, War of the Worlds est la réponse de Spielberg au 11 septembre, et plus largement des guerres du monde via l'utilisation d'imageries retraçant les différents massacres du 20ème siècle (la pluie de vêtements de la Shoah, la rivière draguant les cadavres rwandais vers le Zaïre, les routes de campagne des balkans, la façade d'église s'écroulant sous la blitzkrieg...). On suivra ce sombre connard de Ray, anti-héros égoïste qui ne réalisera que bien tard que sa survie passe par la survie de sa descendance. Tonton Steven brasse des thèmes lourds, du trauma américain évoqué plus haut, en passant par le darwinisme et l'importance de la cellule familiale comme point de repère dans un monde où tous les autres, plus larges, ont disparus, le tout sous des airs de blockbuster impressionnant. Une franche réussite.

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Quelle étrange hybridation que de confronter les points de vue de Timothy Treadwell, doux dingue naturaliste qui doit son salut et sa fin à son désir de protéger et devenir un grizzly, et celui de Herzog, autre dingue naturaliste bien plus cynique, l'opposition entre les deux personnages se crystallisant dans le commentaire d'Herzog : "I believe the common denominator of the universe is not harmony, but chaos, hostility, and murder.".
On rit souvent devant la folie de Treadwell, mais on comprend aussi son choix de vie quitte à l'envier sur certains moments de grâce (notamment les renards). Le personnage est touchant, et son mode de vie troublant. Et Herzog, qui prendra parti sur certains aspects du récit, ne portera pas e jugement, se contenant d'expliquer le personnage et de recadrer sa propre pensée par rapport aux évènements. Une merveille de curiosité.

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Aucun souvenir de mon premier visionnage il y a une quinzaine d'année, ni de la qualité du casting. Le film arrive à bien se positionner, ne faisant pas des protagonistes les gentils israeliens contre les méchants arabes, mais prenant bien le temps (même parfois trop) de désemberlificoter un peu tout le merdier qu'à pu entraîner la création de la nation juive. Un bel écueil d'éviter donc. Par contre, il y a tout de même certaines longueurs qui viennent parasiter le film, qui manque par ailleurs de scènes réellement prenantes (on retiendra la tension parfaite de la scène du téléphone piégé). Un film intéressant donc, mais pas dans le haut du panier de Spielberg.

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Le sadique Haneke livre ici un mystère épais et malsain rappelant les cassettes de Lost Highway pour dérouler une métaphore de la culpabilité française en Algérie et de son déni et de la possible réconciliation des nouvelles générations. Parfaitement joué, énigmatique jusqu'après le générique, Caché est un film solide.

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Beaucoup moins bon que dans mes souvenirs, notamment à cause d'un rythme tout en longueur, malgré les 1h30 du film. La tension est pourtant toujours bien présente, les acteurs convaincants et la violence abrupte. Mais ça manque un peu de peps.

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Film le moins bon de la trilogie Nolan, mais une genèse néanmoins solide, reprenant des bouts de comics ici et là pour mettre en place un Gotham noir et crédible. Deuxième volet à suivre.

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Hommage au film noir, buddy movie écrit avec décomplexion habituelle de Shane Black, KKBB fait le taf, sans véritable fausse note, mais avec tout de même quelques paresses (cette narration faussement drôle par exemple). Un bon moment, servi par un trio d'acteurs plaisant à suivre (et à regarder pour Michelle, comme à l'accoutumée).

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Cf critique

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Sur le fil du rasoir

Vu alors que j'étais au collège, je n'en gardais que le souvenir d'une comédie noire sur un type qui dézingue maladroitement des gens. Il s'avère que les gens qu'il dézingue sont en fait des concurrents sur le marché du travail, dont les CV perpétuent ses années de chômage. Derrière ce pitch improbable, Costa-Gavras livre une comédie sociale, où le fait d'être passé par cette case chômage fait bien comprendre l'aigreur et le désespoir du personnage campé par un José Garcia surprenant de crédibilité. Un protagoniste antipathique et hypocrite qui fait mine de regretter ses actes en voix off tout en jouissant de l'excitation provoqué par ses actes (en témoignent ces affiches publicitaires de lingerie qui jalonnent le film), un sociopathe pour qui la fin justifie les moyens et qui se découvre une énergie nouvelle en vivant sur le fil du rasoir. Malin et prenant.

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Pas revu (ni relu) depuis sa sortie en 2005, il est au final meilleur que dans mes souvenirs, surtout grâce à son écriture et ses acteurs, la réalisation étant assez cheapos (ces effets de poignards en slowmo, si ça c'est pas l'apanage des ersatzs de Matrix dans les années 2000). Et encore une fois, un film dont le discours résonne bien avec l'actualité.