Les meilleurs films de 2012 selon BiFiBi

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La déception ultime. Après l'expérience "Tetro", Dieu sait combien je l'attendais, ce "Twixt", et sa prometteuse BO signée Dan Deacon, l'annonce du grand retour de Coppola à l'horreur et la même liberté que pour ses deux précédents films... Las : "Twixt" est un petit film qui se souhaite plus grand qu'il ne l'est par des effets trompe-l'œil (comme parler du deuil de son fils par des moyens grossiers), des modélisations numériques qui n'auraient pas dépareillé à la fin des années 90 (cette horloge ! ce hibou ! mes yeux !), et un scénario proprement stupide, qui tente de faire le malin mais s'écroule sous ses prétentions. Un film avec de belles intentions, mais mises de côté le temps de l'œuvre finale. Plus jamais, Francis, hein ?

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Pour faire une version courte de ma critique : Sokourov s'y est trop cru, tavu. Le film ne fait jamais rêver, a de sales relents fascistes, une photographie parfaite mais toujours dans des buts douteux. J'aime beaucoup Sokourov en temps normal, mais ici c'est un plantage net et évident, un pet d'ego de la part du cinéaste russe qui, de plus en plus, a de la chance de ne plus sentir ses chevilles tant ses pieds continuent de gravir une montagne d'ordures - voir son actualité personnelle en 2012, assez édifiante.

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Mon côté hipster me fera dire que j'étais fan de Wes Anderson bien avant vous, et ce sera probablement vrai (cela ne fait pas de moi le fan absolu de Wes Anderson, mais bon). D'où incompréhension face à ce "Moonrise Kingdom", d'autant plus après la parenthèse agréable "Fantastic Mr. Fox" : là où les précédents films de Wes respiraient la joie et la sincérité, ici tout semble tellement forcé et faux, comme si WA n'avait fait qu'appliquer ses schémas sur une histoire qui s'en serait bien passé. Du coup, toute potentielle émotion est annihilée dans l'œuf, toute croyance dans le récit est inconsciemment détruite. Une erreur de parcours, espérons-le.

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Je n'ai jamais été grand fan de HSS, mais "The Day He Arrives" me laissait espérer un renouvellement dans l'écriture du cinéaste. "In Another Country" me fait ravaler pronto mes propos : non seulement Hong reprend toutes ses marottes obsessionnelles sans rien dire de neuf dessus, mais le film réussit l'exploit d'être encore plus léger que ses précédents, au point d'être trop léger : ce n'est qu'une petite bulle fragile menaçant d'exploser au moindre contact avec la réalité. Cela peut ravir certaines personnes, mais cette tendance à la légèreté primesautière, adulée par la critique cinéma, m'agace beaucoup. C'est un peu comme la définition du tube par Boris Vian : si c'est léger, c'est que c'est plein d'air, donc que c'est vide...

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Plus indépendant, tu meurs. Je suis amateur du cinéma indépendant américain, mais pas quand il semble tourner à la caricature comme ici : image cradingue (d'autant plus impardonnable qu'il est visible que l'effet est rajouté numériquement), dialogues inintéressants à n'en plus finir, personnages asociaux qui se contentent de haïr sarcastiquement l'humanité sans jamais rien tirer de leurs expériences, et puis cette fin, ah, cette fin, cette cerise sur le gâteau, ce petit doigt dans le cul, ce délice qui finira d'exaspérer tout spectateur normalement constitué. Pour la première sortie en salles de chez Potemkine, pour un film autant prisé par la critique, oui, je suis déçu.

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J'ai beau avoir vu le film en avant-première, un ami critique facétieux avait réussi à gonfler mes attentes envers le film en me disant qu'il trouvait la première partie "un peu longue", mais que la deuxième valait vraiment le coup. Inutile de dire que ce film stupide à la photographie atroce, au récit lacunaire (encore ce désir de légèreté !), à l'impérialisme américain revendiqué (ce jeu de langages, j'en ris encore) ne m'a pas paru particulièrement meilleur dans sa deuxième partie.

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Je n'attends plus rien d'Haneke, non, et l'horrifiant "Amour", manipulateur et criminel comme a pu l'être "Le ruban blanc", n'a pas changé la haine progressive que je lui porte. Mais pourquoi, bon Dieu pourquoi ce film a-t-il un tel succès critique ? Comment peut-on trouver ce film bouleversant ? Pourquoi la palme d'Or, ALORS QU'ELLE AURAIT CLAIREMENT DÛ REVENIR À HOLY MOTORS ? Je suis incompréhension. Je suis déception.

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Je n'avais rien contre Thomas Vinterberg. C'était avant la purge "La Chasse". Officiellement le pire film de 2012 (oui, devant "The Impossible"), d'une complaisance effroyable, je n'ai même pas envie d'en dire plus car je commence à m'énerver tout seul devant mon écran. Public, je ne te comprends pas.

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Seth MacFarlane, je ne t'ai jamais aimé. Toutes tes idées sont pompées de films et séries qui ont su les exploiter bien mieux que toi, jamais tu n'as su faire preuve d'une quelconque initiative ou prise de risque. À ce niveau, ton Ted ne m'a pas déçu au sens propre du terme, il est bel et bien le bousin anti-comique auquel il fallait s'attendre. Je suis déçu de la sphère cinéphile, tombé en plein dans le matraquage publicitaire autour du film, du public, qui a su répondre en masse, et de Mila Kunis, qui méritait de faire mieux que la potiche idiote. Seth MacFarlane, puisses-tu crever salement.