Les meilleurs films de 2014 selon Adrast

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Il m'habite depuis près de 10 ans, on peut pas en dire autant des autres dans la liste.

Et Mica Levi bordel.

Revu en 2023 et je ressens davantage le côté aride, à force évidemment la magie opère moins, mais ça reste un sacré film quand même

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Tire-larmes de l'année

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Un parti pris "brutasse" mais une ambiance macabre coupée à la testostérone qui fait plaisir

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La mygale, écrasée au départ par une sex-slave aux contours adoucis, quasi-tenue en laisse par une meute de mâles voyeuristes, prend sa revanche en toute fin, quand elle prend dans ses filets le mâle captif, pris dans les rets de la responsabilité parentale. Le double paye les erreurs de son "moi" irresponsable, sans vergogne et sans empathie.

Ou comment faire une belle représentation de la double conscience au cinéma.

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Sociopathe qui interroge sur notre rapport à l'image, et notre insensibilisation totale à toute forme de boucherie. Le genre de films qu'on pourra qualifier de représentatif des vicissitudes de notre ère. À placer en miroir de Shame : quasi-introspection dans les méandres de l'âme humaine adaptée à notre modernité.

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En réalité 7.5 mais l'émotion suscitée fausse mon jugement

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Société de psychopathes en tout genre où l'enfant-roi récolte l'argent-roi.

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Réussi et finalement plus marquant que le vol. 2 dont la fin laisse à désirer

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Bien envie de le revoir pour rigoler en mon for intérieur.

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J'hésite entre 6 et 7. Puissance émotionnelle, unité théâtrale (à la Buried), poids des conventions sociales qui écrasent les libertés individuelles, mainmise de l'épouse sur le foyer conjugal... Ou la difficulté d'être un homme à tout faire (travail, maison, éducation...) dans une journée de 24h.

Une bonne démonstration de la flexi-sécurité sentimentale et salariale ! "You fucked up your life, it's your problem"

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Un peu trop maniéré, comme d'hab', mais le voyage vaut le détour.

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Mon 7 est surévalué. En y repensant c'était vraiment chiant et "classique" en fait.

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Ca a beau être une resucée pour la plupart des gens, l'excentricité et l'exotisme sont toujours autant enthousiasmants.

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Tire-larmes à tire-larigot, même si un peu chiant dans sa réalisation.

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4,5

La 1ère partie laisse planer plein de doute sur la probité et la capacité du film à emporter, à générer cette fameuse "suspension d'incrédulité", tandis que la 2e partie post-transition est exaltante, et montre une photo réussie, adaptée au genre, bien qu'assez classique.

Certainement pas un grand film mais un bon représentant dans la catégorie "films de clowns horrifiques". Surtout quand on le compare à la déception qu'est Ça chapitre 2.

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C'est déjà mieux que le premier du reboot mais on s'emmerde toujours un peu à 100 sous d'l'heure, bien que le ton soit plus grave et que tout baigne dans la pénombre pour se donner des airs torturés, enfin surtout pour cacher la misère des singes numériques qui ressortent dégueu en pleine lumière. On a aussi plus de scènes marquantes et les luttes de pouvoir internes intéressent un minimum même si elles sont téléphonées.

On aurait aimé avoir plus d'infos sur les causes exactes du déclin de la civilisation, car avec tout l'arsenal équivalant au PIB du Mozambique, on se demande comment l'humanité a fait pour se laisser engloutir, surtout quand on sait sa nature à instrumentaliser toute guerre et à la représenter sous des angles bénéfiques. Ce que le film tue à dire et redire au final, que l'humanité est une belle saloperie irrécupérable. La fin est un peu concon et pas très logique non plus mais bon, c'était sûrement pour assurer la suite.

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6,5

Une sorte de Buffalo 66 sans l'éphébophilie, avec une actrice espagnole à l'accent à couper au couteau dont on rate la moitié des répliques, un Laurent Lucas qui n'a jamais autant eu une gueule sardonique, et des situations graveleuses qui font bander le cerveau reptilien.

Y'a un problème de gestion du rythme mais bon c'est pas nouveau, ça arrive souvent, et bien heureusement le soin apporté aux plans cadrés bizarrement et à la photo font que ben de la saleté vicelarde comme ça on en reprendrait bien, surtout quand c'est francophone.

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Espièglerie, tatane et BO cool pour un film qui mérite + de louanges

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Prélude à Thalasso : mêmes méthodes, mêmes critiques, Depardieu en moins. C'est toujours in-notable, ça tient moins de saynètes comico-comiques que de séquences de dialogues pif-paf au pif qui sont un poil moins géniales que nanardes, et y'a toujours cette approche crue brute naturaliste à la Strip-tease qui fait mouche. On voit le Houellebecq patauger avec la réalité, faire ce qu'il peut avec ce qu'il a, tant bien que mal, toujours là mais jamais vraiment non plus, dans un rôle presque autobiographique. Perdu au monde, connecté au monde. Autant que dans une interview-procès de Quotidien où il baragouine des trucs incompréhensibles en guise de défense, donnant en spectacle le vieillard cacochyme qu'il est depuis toujours. En malheur ou en amour.

C'est toujours con mais jamais inintéressant.

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Trip hallucinogène qui manque d'appuis sérieux sur sa narration. C'est poétique, certes, mais les dialogues manquent d'aplomb, on a l'impression de voir de l'anodin blablaté sans qu'on y prête jamais vraiment attention, sûrement parce qu'autour de ces scènes la musique est sursollicitée pour impliquer plus grandement, mobiliser de l'affect, faire adhérer à ce projet d'essayiste/artiste contemporain qui fait une fresque historique romancée d'un Don Quichotte en chair et en os qui a voulu conquérir à lui tout seul une terre qu'il était le seul à croire vierge. D'où les visions prophétiques, le grimage en Jésus de Naze-arrête, les images d'archives, les parasites sur l'image, l'animalisation et le pantomorphisme [la représentation d'êtres sous forme de pantins, flemme de vérifier si le mot existe].

C'est un beau film libre et sauvage qui manque parfois de professionnalisme dans la mise en scène de certains de ses plans, et qui bien sûr fonctionne à l'économie et ça s'ressent, l'acteur principal étant omniprésent. C'est à voir et c'est décevant en même temps, ne sachant pas bien où le réal veut en venir. On se laisse porter par le film tout en gardant en tête que tout ça est un peu vain, que ça ressemble à du remplissage et que ça a été étiré + que de raison pour atteindre l'heure et demie. Bref, un film-curiosité à voir quand même, parce que dans la forme il fait beaucoup d'efforts pour qu'on ait envie de l'aimer quand même. C'est à mettre entre Aguirre et Paradis Sale, l'un étant mal-aimable mais pourtant trop aimé, l'autre étant mal-aimé et pourtant fort aimable.

Annotation :

J'hésite à en faire une chronique audio mais pour l'instant c'est dead j'supporte pas ma voix et j'ai la flemme d'enregistrer avec autre chose que mon tél [ça va on n'atteint pas non plus un son de tétra-gauche boomerienne en visioconf Skype retransmise sur Twiche depuis les chiottes] : https://catabase.wordpress.com/2024/08/21/palo-alto/

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7,5

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6,5

C'est goofy mais justement ça m'renvoie aux films goofy de mon enfance, ceux qui savaient me prendre du début à la fin malgré leur côté crétin. Ici incarné par la méchante Kidman et la niaiserie de la famille accueillante. Finalement on n'est pas si loin de Sonic [tkt j'vais finir par m'le réhabiliter] pour cette même méchante à la con, et de Maman j'ai raté l'avion pour les gags et le contexte de la maisonnée. Mais c'est oublier le coté attendrissant du nounours bien poli bien gentil bien diplomate qui se rend encore + attachant malgré lui par ses gaffes et sa maladresse générale d'étranger cherchant à s'adapter, à s'intégrer [soit se désintégrer en vrai, perdre de son intégrité et camoufler sa personnalité, mais les droitards sont pas prêts]. Parce que oui c'est bien de ça dont il s'agit : une ode à l'accueil et à la camaraderie dans des sociétés froides et individualistes qui ont oublié le sens commun. Bref tout l'inverse de ce qu'on pratique quand on envoie se faire foutre des SDF qui réclament une pièce [eh oh ça va j'ai fait ma bonne action d'l'année y'a quelques jours en donnant 2 EUROS. Tu sais c'que c'est 2 EUROS ???]. Même si ici retrouver un peu de sens commun consiste à héberger un migrant, donc quelque-part à pratiquer la charité de l'obole en aval, qui arrange bien nos sociétés de droitardise en marche, ce qui dispense nos États de mettre en place des solutions en amont. Le Privé avant tout, qu'il s'agisse du foyer ou de l'entreprise.

Nonobstant le Paddington en galère pratique lui-même la sélection culturelle puisqu'il refuse de partager son sandwich à la marmelade avec la volée de pigeons récurrente.

Bref un film sur l'apprentissage de l'altruisme et du partage sous un angle normie apolitique qui fait pas trop dans les ACABistouilles [le nounours est acclamé pour avoir fait le flic par inadvertance] ni dans la décolonisation [le message c'est quand même #notallcolons "et puis regardez on leur apporte le langage et les bonnes manières à ces sauvages] mais allez moi aussi j'étais prêt à voter Hamon pour que France Travail Famine Pâtes-riz s'occupe de ses oignons.