Plan de carrière semé d'oeillères
Visage figé. Émotions aux abonnés absents. Être autosuffisant qui se complait dans le reflet de son miroir. Charisme hérité du spectacle, autodidacte sans formation et pourtant formaté par le faux. Gueule de l'emploi. Sociopathe en puissance. Patrick Bateman de l'info saignante. A point nommé le chasseur capte sa proie. La crise. Elle a bon dos. De putain de voleur de ferraille à putain de voleur d’images. Razzia pour le paparazzi, ras la gueule. Elfassi c’est facile, la pugnacité et l’adrénaline motivent l’effort. Fantasme de mort investi dans la scopie morbide. Se gaver d’images pures pour laver notre impureté de malades. Fous de mouvement, l’esprit captivé par le choc des photos et des tôles qui s’entrelacent pour faire jaillir un fleuve de sang. Sans foi ni loi, pas besoin. Quelle interrogation sur notre humanité ? Un exercice d’autocritique par-ci, pardi, une tyrannie du surmoi, par-là. Réalisateur et personnages entremêlés : quand le pantin est l’avatar et contremaitre du prestidigitateur qui tire et étire les ficelles. Jusqu’à les faire péter. La nausée aux tréfonds de l’inconscient, la crudité de la violence comme plat quotidien. N’en jetez plus, nous sommes devenus l'Emile & (Une) Images. Reste à continuer d’ignorer l’insoutenable des faits démontrés, comme les gardiens de la cité ignorent les objectifs, tout droit guidés vers le droit chemin, en automates d’une destinée médiatisée qui les dépasse.
THEY LIVE.