Les meilleurs films de 2014 selon W_Wenders

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Entre la beauté des photographies de Salgado (que je ne connaissais absolument pas) et sa voix de sage qui raconte l'histoire d'un aventurier qui a tout vu, tout compris, Wim Wenders fait passer un message d'empathie pour l'Homme, émotionnellement puissant. On pleure devant un orphelin africain acompagné seulement de son chien, regardant avec dignité la steppe avec la fureur de vivre.

Pourtant, au lieu de nous émouvoir en retraçant les atrocités que Salgado, photographe social, a vécu, Wenders accentue surtout l'aspect humain de ses photos.

La vraie force du film est cependant d'aller au delà du diaporama de photos, à travers la voix off et l'enchainement des images, Wenders dit des choses sur l'Art, la rencontre, la famille, l'espoir, l'empathie et l'atrocité.
Entre deux séquences horribles, l'humour revient légérement. Le Sel de la Terre c'est la chronique d'un homme qui, même après avoir assisté à l'enfer du génocide, croit encore en l'Homme.

Dommage que la fin soit aussi peu subtile avec ces plans manquants de charme sur la forêt amazonienne et surtout ces réflexions mal senties sur l'état de "pureté" des tribus indigènes viennent un peu gâcher l'ensemble.

En conclusion, Wim Wenders qui filme la beauté du monde comme toujours, à travers l'oeuvre d'un photographe aussi empathique que lui-même.

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Le film livre une analyse très fine de son personnage, le déconstruisant peu à peu au fil des dialogues. De nombreuses scènes sont très intenses, le cinéaste les faisant durer le temps qu'il faut et l'émotion n'en est que plus forte. Aussi, une assez belle photographie, très chaleureuse, qui s'oppose à la rudesse et la beauté des paysages hivernaux de l'Anatolie.
Un film que je pensais détester, finalement un coup de cœur. Les 3h20 passent comme une lettre à la poste, sans aucun ennui possible. Palme d'Or largement méritée.

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Un film très beau et poétique où Godard expérimente sans s’arrêter, tant sur l'image que sur le son. L'utilisation de la 3D est magistrale. S'ajoute à cela des réflexions sur le monde, la culture et le caca.
Bref, un film où l'on se laisse porter par ces images de mauvaises qualités, à l'étalonnage particulier.

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Quelle claque!
Dolan sublime ici des personnages laids, Céline Dion, des banlieues déguelasses et des fous déjà filmés dans les deux trucs sundance du début de l'année (Boyhood et States of Grace), mais ici, quelle force.
Alors que je partais avec une quantité astronomique de clichés, le film a su les effacer, me convaincre que le 1:1 c'est plus qu'une photo sur instagram et que élargir son cadre en plein milieu du film procure tellement de puissance à l'image que Dolan aurait eu tort de s'en priver.
Que dire des trois personnages attachants, entre l'hyperactif, la ratée et la bègue, des dialogues qui laissent marcher l'imagination, et aussi du miracle de la mise en scène, toujours équilibrée malgré Dolan qui n'en fait qu'a sa tête.
Je craignais le truc arty un peu chiant, mais finalement, les personnages sont vrais à en crever et la musique, bien qu'un peu trop présente, sait se faire silencieuse.

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Le silence déchirant de ces êtres qui voudraient crier de rage mais ne peuvent pas, qui voudraient hurler leur douleur, mais ne peuvent pas, voudraient murmurer leur amour, mais ne peuvent pas.
Il y a quelque chose de magnifique là dedans. C'est cruel, c'est trash, c'est choc, parfois insoutenable. Pourtant, l'homme demeure, il y a encore de l'espoir.
Des gens s'aiment dans le silence.

Le tout sublimé par un cinéaste qui a décidé de montrer la vérité sans trucages, en plans séquences. On ne coupe pas la caméra devant la tragédie de ces êtres.

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Film où Cronenberg film ce qu'il veut (des blagues caca, de l'inceste, du meurtre, des tarés congénitaux), comment il veut (les effets spéciaux ratés, Liberté de Paul Eluard qui ne sert à rien, l'imbrication des histoires les unes dans les autres qui complique inutilement un film très simple) et avec qui il veut (Julianne Moore absolument grandiose dans son rôle d'actrice au bord du gouffre et Robert Pattinson qui ne sert que pour le clin d'oeil).
Bref, le plus gros pied de nez possible à Hollywood, qui va bien au delà du simple constat "Hollywood c'est pas cool, tout le monde est drogué".

Tout ça avec 15 millions de dollars évidemment, sinon ce n'est pas drôle.

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Une percée dans la société américaine et les tueurs qu'elle crée.

Le film se permet d'être assez drôle, notamment dans son approche des médias qui façonnent cette "starification" du crime, mais aussi dans son approche du couple et des individus en général. Je pense à la partie de Destin au début du film, d'un humour grinçant. Globalement d'ailleurs, on est glacé devant ces gens déshumanisés, ni noir, ni blanc, qui disent une chose et puis l'autre. Le portrait de cette société est effrayant de cynisme, tant tout semble factice, de l'ordre du jeu de société. Un jeu de société bien puritain (d'ailleurs, le film met en scène du sexe en sous-vêtements, hélas).

Mais surtout, c'est une formidable histoire, génialement écrite, que l'on suit sans décrocher une seconde. On est trimballé d'un bout à l'autre du film, de rebondissements en rebondissements, sans jamais être perdu, sans jamais se dire: "Mais WTF?".

Après la musique est énorme et contribue grandement à glacer l'ambiance et les acteurs sont grandioses: Ben Affleck est plus vrai que nature dans la figure de l'américain moyen avec des choses à cacher; et Rosamund Pike est totalement crédible dans son rôle de salope.

Un film simple. Et génial.

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Un homme entre dans un hôtel. Le réceptionniste lui demande:
"Vous êtes à Paris pour affaires?"
De sa voix fluette, l'homme répond
"Non, pour dormir."

Le film parle de cet homme, il nous le montre sous toutes les coutures (ahahah), nous explique ses passions, son goût pour les femmes mais surtout son goût pour les hommes, ses vices, ses dépressions, ses questionnements, son humour fin.
Je ne m'intéressai pas à Saint Laurent avant d'avoir vu le film, je ne connaissais même pas son visage. Pourtant, à la fin du film, j'ai eu l'impression de le connaître comme si je l'avais toujours vu. Bonello réussit ici à réaliser la fonction ultime du biopic: parler d'une personne célèbre dans toute la réalité de son être.

Fragile mais beau, vicelard mais génial, le film nous embarque pendant 2h30 dans l'univers d'un couturier d'exception, à mi chemin entre artisan et artiste. Il fallait bien ces 2h30 pour saisir toute l'ampleur du personnage, pour saisir sa dépression et surtout son génie. Pour saisir que cet homme connaissait tout et tout le monde, qu'il comprenait Andy Warhol et Mondrian, et que son seul rêve, c'est de leur ressembler, à moins que ce ne soit le rêve de Bonello.

Bref, des images sublimes jaillissent la beauté omniprésente autour de Saint Laurent, et les femmes qu'il a transformées en anges s'illuminent dans la somptueuse scène du défilé.
De cette atmosphère de beauté, on retient surtout le sourire final de Saint Laurent, que l'on aperçoit à chaque coin de rue, dans l'ombre de la robe de chaque femme.

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Un film très ambitieux, doté d'une énergie folle et d'un univers absolument génial, carton-pâte mais parfaitement crédible. On ne s'ennuie pas une seconde, il y a toujours quelque chose à l'écran. Le découpage du film en actes aux identités très marquées donne énormément de dynamisme au film.
Les dialogues ne sont pas stupides non plus, cachant quelques réflexions biens vues sur le cinéma.

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Ce film partait avec un sujet très ambitieux: faire un film de SF plausible avec une histoire qui avait de grandes chances d'être glauque mais qui ne l'est finalement pas (ou presque).
La grande réussite du film, c'est d'être arrivé à dépeindre un futur probable très finement, sans le juger.

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Film très drôle, qui n'oublie jamais de se moquer de ses références (mono-mythe, batman) et qui livre des séquences d'action assez formidables dans leurs mise en scène.
Le monde des Legos dépeint offre un regard intéressant sur le formatage de l'individu dans la société, avec la chanson "Everything is Awesome" ultra mémorable.
Puis, j'aime bien le fait qu'un blockbuster d'animation cherche à parler de créativité par une mise en abîme bien ficelée, cherchant au final à s’adresser d'avantage aux grands qu'aux petits et évitant ainsi la facilité.

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Film absolument virtuose quand le personnage joue de la batterie (cette fin putain), et qui marche très bien quand Simmons est à l'écran.
Mais alors, ça se plante royalement dès que ça essaie de faire autre chose, et puis pendant quelques dialogues avec Simmons où on pige tout bien avant qu'on nous le montre.

Cependant, on ne s'ennuie jamais, et la virtuosité des scènes de batterie compense largement tout le reste. J'ai été emporté.
Du beau cinéma stabilo très efficace, grâce à l'amplitude de la mise en scène lors des scènes où il joue.

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Il y a des moments de grâce dans ce film. Indubitablement.
Quand Cavalier montre le petit robot Ulysse au milieu d'une forêt de poteries, quand Cavalier filme le tombeau d'un oisillon, quand il filme une jeune femme tourmentée... Cavalier expérimente avec la lumière, et par elle, les jouets qu'il montre deviennent le mythe qu'ils symbolisent. Cavalier nous parle en voix off, dit des choses intéressantes.
Mais ce n'est pas Godard, sa voix est moins captivante, parfois incompréhensible, les choses qu'il dit sont parfois drôles et poétiques, et parfois non.

Globalement, c'est un superbe film bourré d'idées. Mais il y a quelques passages où j'ai décroché, où Cavalier part trop loin pour moi dans son délire et où sa voix est devenue lointaine, par la force de l'ennui, qui repart aussitôt à la prochaine scène bourrée d'idées.

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Une romcom à la française en Aquitaine.
Le déroulé en 3 actes bien distincts (comédie romantique classique au début, comédie militaire puis moment dans la nature), qui confère une certaine originalité et une identité au film.
Les 2 personnages complétement paumés dans leur délire survivaliste donnent un certain cachet à l’œuvre, surtout que Cailley ne les juge pas mais cherche plutôt à les accompagner dans leur délire, offrant ainsi un panorama réussi de la jeunesse.
Dommage que la fin manque d'ambitions, alors qu'elle avait beaucoup de potentiel. Je regretterai aussi la platitude de la réalisation, manquant d'envergure (mais néanmoins efficace).

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Beau film (formellement et qualitativement) qui dégage un puissant message d'histoire.
J'apprécie que le film ne parle jamais de communisme directement, mais se contente de parler d'une lutte pour la culture et l'éducation. Le personnage du pasteur permet de rendre le combat plus subtil, mais le film souffre malgré tout d'un certain côté manichéen.
Tout de même, voir ces paysans sans le sou qui cherchent à tout prix à s'instruire et à s'aimer, c'est magnifique.

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D'abord, il y a la tête de Houellebecq. Elle m'insupporte, elle me donne envie de le tuer, de l'essorer pour lui retirer tout l'alcool de son sang, de le tondre pour ne plus voir son unique touffe de cheveux huileuse.
Ensuite, il y a cette photo volontairement moche, apparemment prise avec une caméra merdique par manque de moyens.
Ensuite, il y a ces plans fixes qui restent une seconde après que tout le monde en soit sorti, alternant avec des gros plans sur la tête de Houellebecq, entre deux plans trop rapprochés.

Bref, en sortant, j'avais envie de pas aimer. Un film qui méprise autant son spectateur ne suscite pas beaucoup d'empathie (surtout que je l'ai vu avec quelqu'un qui n'a vraiment pas aimé).

Mais au final, le film possède une certaine puissance. Il y a quelque chose d'énorme dans ce portrait d'un homme à la fin de sa vie, lors de son dernier voyage.
Surtout que le film a une certaine ambiance, sinistre mais parfois drôle, libre mais parfois figée.

Bref, pas un chef d’œuvre, mais un film qui vise juste et qui est donc, marquant, par son jusqu'au boutisme.

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Un p'tit nouveau arrive dans un char. Tout le monde lui en met plein la gueule. Ce p'tit nouveau c'est toi. Tu morfles avec lui. Tu comprends la guerre avec lui. Tu piges qu'à la guerre, on peut pas être gentil. A la guerre, on abat des gens de sang froid. A la guerre, il n'y a pas de héros, juste de la boue et des cadavres en sursis.

Il y a les fusillades, les combats de tanks majestueux dans le brouillard qui ne se lève jamais sur la campagne allemande. Les balles traçantes sifflent, les obus sont rechargés à la hâte, le tonnerre des moteurs gronde. Mention spéciale aux sons assez réussies, malgré quelques morceaux sombrant un peu trop dans le pathos avec de jolis violons.
On est immergé dans cette grisaille qui n'en finit pas, où tout tourne autour du tank, du Fury, qui porte bien son nom. La bataille finale est assez grandiose, bien qu'un peu surréaliste, à l'instar des lumières orangées qui la bercent. Le moment le plus réussi est sans doute le duel de chars, les fragiles Sherman contre l'implacable Tigre, très crédible dans sa représentation d'une bataille de chars rangée.

Le film a tout de même pas mal de défauts, un peu trop mécanique, tout est utile, un peu trop cliché avec les personnages autres que Brad Pitt qui quand même un rôle assez ambigu. Aussi, comme mentionné précédemment, quelques chutes dans un pathos un peu gratuit.

Mais comment ne pas être réjoui devant ce film où les américains ne sont pas les grands héros sauveurs du monde, mais juste des hommes qui se trainent dans une carcasse de métal crasseuse.

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Qu'il est beau ce désert! Ça donne follement envie d'aller en Afrique, à la rencontre de ces gens, avec ce début où l'on voit que ceux sont juste des gens perdus, cherchant des réponses, et ne les trouvant pas car ils n'ont pas choisi la bonne voix, contrairement à l'imam. Et cette lutte, entre deux hommes seuls en plein milieu d'un oasis, avec chacun des personnages essayant de ramper hors de l'eau, de survivre un jour de plus dans ce territoire hostile. La c'est magnifique.

Et soudain la fin... Finalement, l'espoir est un peu nié, le pathos arrive un peu, des gens meurent, la simplicité s'envole avec la légèreté perdue. Les terroristes débiles perdent en humanité. Et l'Afrique ne fait plus rêver du tout. Et le film n'intéresse plus trop non plus. Faire un film sur un grand sujet c'est bien, faire un film sur des hommes, c'est mieux.
Je sais bien que quand on fait un film sur des terroristes, il faut les montrer en train de lapider des gens, mais quand même, ça sert à rien... Surtout qu'on ne les connaît pas ces gens en train de se faire lapider, c'est juste des cadavres en devenir exposés en gros plan.

Bref, c'est dommage, j'en attendais un peu plus. Mais ça donne envie de découvrir le cinéma africain, c'est sûr.

Annotation :

Un film débile sur la débilité humaine, sur les relations gay non avouées dans les films d'action, sur les suites de films à succès, sur les teufeurs débiles et sur les hipsters ridicules. Surtout sur les suites de films à succès.

Cela dit, le film est quand même assez hermétique dans son humour, peu de monde riait dans la salle (la vf n'aidant pas)...

Annotation :

Un dialogue de Platon écrit alors qu'il était complétement torché.

Annotation :

Film très con, à l'humour délicieusement débile. C'est assez bien fait en plus, et la bande son de Mr Oizo est sympathique.
Dommage que la construction en plusieurs histoires parallèles nuise au film, en lui donnant de sérieux passages à vide.
En plus, je l'ai vu dans une salle remplie d'emmerdeurs qui ne trouvaient pas ça drôle du tout.

Annotation :

Un film qui donne le sourire en parlant de la fin d'une époque.

Annotation :

Thriller sympathique qui mêle la grande Histoire méconnue des Lebensborn allemands pendant la 2nde Guerre Mondiale, avec l'histoire d'une famille norvégienne.
Au début on ne comprend rien, mais heureusement ça s'éclaircit par la suite, livrant un thriller haletant sur un sujet intéressant.