Les meilleurs films de 2015 selon Alfred Tordu

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Un film original, ambitieux et incroyablement bien foutu dans son concept et son univers. C'est vraiment jouissif du début à la fin, à la fois monstrueusement hilarant et créatif de bout en bout, mais aussi particulièrement ingénieux et intelligent dans son scénario. Pete Doctor est parvenu à raconter une déprime de pré-ado de manière poétique et métaphorique. C'est vraiment très bien fait et c'est un pur régal pour les spectateurs de tous âges. Après le seul reproche notable que je pourrais lui faire serait d'avoir un rythme un peu trop soutenu, rendant ainsi certaines séquences comme "le passage dans la zone de pensés abstraites" moins percutante en tension dramatique. Et finalement le seul passage qui m'a vraiment ému, où je me suis senti émotionnellement investi pour le sort des personnages c'est avec la scène dans le gouffre des souvenirs oubliés, une séquence extrêmement poignante et particulièrement bien réalisé qui ne peut vous laisser indifférent. Mais en dehors de ça, le film est tellement énorme que je me vois mal mettre moins que 9.

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OMFG !!!!! Mais j'étais pas préparé à ça moi ! Mais sans déconner comment ce film fais pas encore se retrouver en haut du top 2015 ! Non seulement le concept est techniquement ultra ambitieux et bien plus aboutit que dans La Corde (en plus de servir le scénario et de créer une atmosphère unique et très approprié au récit) mais en plus il aborde absolument toutes les thématiques propre au métier de comédien et au rapport avec la célébrité dans notre époque contemporaine. On un regard très juste, intéressant, poétique et complet sur la question, le tout parsemé d'humour et servit par des comédiens excellents. Keaton en tête bien sûr, mais aussi Edward Northon qui ne cessera jamais de m'étonnais. Bref ce film est ouf du début à la fin en plus d'être une grande réussite et une formidable expérience de cinéma.

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Drôle, inventif, émouvant avec une mise en scène parfaite et une ambiance froide et pesante sans pour autant être funeste et chiante comme le font trop de films qui tentent un parti pris semblable. Le long-métrage n'est jamais ennuyeux une seule seconde, aucune n'est à jeter et les acteurs débordent de justesse. En particulier Colin Farrel que je ne porte pas vraiment dans mon cœur habituellement mais qui là m'a bluffé. Je suis vraiment très content, ça fait du bien de voir un réalisateur maîtriser à ce point son concept si singulier et d'en faire un univers unique, décalé mais cohérent dans lequel s'y déroule un récit à la fois sombre burlesque et monstrueusement poétique.

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Voilà CA c'est un vrai putain d’excellent divertissement, extrêmement jouissif, maîtrisé et original. Besson a encore du travail avant d'atteindre ce niveau là.

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Sa forme aurait pu me rebuter et au final j'ai adoré, comme quoi on peut faire des films d'auteurs naturalistes en arrivant à être intéressant et fort en émotion, n'est ce pas Mr Kechiche !!!! Après j'ai toujours un peu de mal avec la réal très Kechichienne du film justement. Le réalisateur filmant quasiment tout en plan très rapproché, caméra épaule afin de donner un rendu "documentaire" à son film et intensifier le réalisme des situations. Personnellement c'est une technique que j'ai toujours trouvé assez putassière et facile. C'est créer artificiellement un sentiment de proximité avec les personnages et rajouter du mouvement dans le film avec une caméra bougeant sans cesse. Pour moi c'était pas nécessaire d'adopter une telle mise en scène hormis dans quelques scènes où c'est plutôt bien utilisé, car globalement l'histoire se suffit largement à elle même.

Ne nous mentons pas on est bel et bien dans un Virgin Suicides turc, c'est clairement assumé, en témoigne la ressemblances frappantes de certaines séquences contenues dans les deux films. Cependant chacun a une manière bien spécifique de traiter son sujet. Dans Mustang, cette proximité instaurer par le réalisateur nous rapproche considérablement des personnages. On les suit au quotidien, on est témoin de leur séquestration et on a autant soif de liberté qu'elles tout au long de l'histoire. Si toutes ne bénéficie pas de la même attention, chacune a néanmoins une personnalité et une destinée bien spécifique et on ressent tellement la complicité entre ces sœurs que si l'une souffre, on souffre avec les autres même si on n'était pas spécialement attaché à cette fille là en particulier. Et quand vient le final, le moment de la grande délivrance, on retient notre souffle avec les héroïnes et on est aussi soulagé qu'elles lors du dénouement final.

De plus, le contexte dans lequel se déroule notre film n'est pas là par hasard. Par ce récit, c'est bien le poids des traditions religieuses dans certaines familles turcs qui y est traité et hautement critiqué, le tout avec subtilité et intelligence.
Bref un excellent film, d'une grande beauté à voir absolument.

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Si tout ce qui se rapporte à l'économie de marché et aux transactions boursières vous emmerde et si vos cours d'éco au lycée vous donner déjà mal à la tête, passer votre chemin. Tout le film repose sur des notions très complexes et bien qu'il se montre assez vulgarisateur, le scénariste ne vous prend pas par la main. En revanche, si toutes ces questions vous intéresse et que vous avez envie de savoir comment la crise financière a t-elle pu avoir lieu, ce film est fait pour vous. Adam McKay ne signe pas là sa comédie la plus drôle, le but premier étant de décrire les rouages d'un système corrompu jusqu'à la moelle non pas de façon sérieuse et dramatique mais d'une manière cynique et délurée. L'humour est donc bien présent et fait très souvent mouche mais reste au second-plan. Un portrait pessimiste et sans concession sur le monde de l'économie capitaliste ultra-libérale dont vous ressortirait quelque peu déprimé et encore plus désabusé qu'auparavant. La réalisation est quand à elle un peu différente comparé aux autres films du réalisateur. Pratiquement toutes les scènes sont filmées caméra-épaule ce qui donne ainsi une mise en scène très dynamique et ajoute un aspect documentaire au film. Pour moi ce n'était pas nécessaire, le scénario étant suffisamment excellent et le montage suffisamment rythmé, une réal plus sobre aurait amplement suffit, pas la peine de rajouter de la complexité en filmant caméra-épaule comme la plupart des réalisateurs feignants ont tendance à le faire. Mais c'est vraiment le seul reproche que je pourrais faire à ce film. Foncez le voir si son sujet ne vous rebute pas.

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Ne vous fiez pas à la bande-annonce, ce qu'on vous y promet n'est que la sous-intrigue de l'histoire. En vérité on suit davantage la quête de Léa, fille du méchant dieu Poelvoorde qui descend sur terre pour trouver de nouveaux apôtres afin de rédiger un tout nouveau testament pour tenter de changer le monde merdique qu'à mit en place son salaud de père. Nous auront donc droit à une galeries de portraits sur chacun des apôtres, leurs personnalités, ce que le fait de savoir la date de leur mort a eu comme impact sur eux et comment Léa va les aider à trouver la paix dans leur existence. Prenant un peu des allures de Amélie Poulain par son concept, son esthétisme et sa structure, le film est un pur régal jouissif et ingénieux. A la fois hilarant grâce à un humour noir féroce, mais aussi poétique, onirique, émouvant et surtout monstrueusement barré. Il est sans nul doute le film le plus original de cet année, bien meilleur que le surestimé Réalité de Dupieux. Le réalisateur comme a son habitude exploite parfaitement le concept de son film, ne s'interdit rien et va très très loin. Et si on a parfois l'impression que qu'il fait du wtf pour faire du wtf, ça reste tout de même très bon à voir. Le casting est juste génial, tous excellents dans leurs rôles respectifs, même les plus discrets. Encore une réussite du dieu belge Jaco qui mériterait à être encore plus connu à travers le monde.

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Portrait plus que flatteur de Kurt Cobain, accentuant son image d'artiste paumé et désespéré, victime de son succès et mettant davantage en avant ses qualités et son talent que ses défauts ou ses controverses. On décrivait sa relation avec Courtney comme tumultueuse et auto-destructrice, mais en dehors d"une scène on ne les voit à aucun moments défoncés. A la place on sert l'image un couple amoureux et complice, sans évoquer les zones d'ombres et les travers des deux tourtereaux. Autre conséquence de cette iconisation du mythe Cobain, le réalisateur ne s'attarde que sur l'homme et jamais sur l'artiste, c'est son choix, mais je trouve ça dommage de ne jamais voir un seul docu s'attarder sur l'oeuvre de Kurt, plutôt que sur sa vie et sa personne. En plus, les derniers années de sa vie ne sont pas très limpides. Le docu nous dit qu'il va mieux, qu'il a une belle vie de famille, qu'il a arrêté la drogue et qu'il a même appris à supporter le succès. Alors pourquoi a-t-il été retrouvé une seringue dans le bras et une balle dans la tête ? Rien ne nous prépare à cet épilogue et j'avoue ne pas comprendre ce qui a pu re-dérailler à ce moment précis.

Mais sinon je ne boude pas mon plaisir, le film est excellent, extrêmement bien réalisé, les animations sont géniales, le mixage sonore, les reprises des chansons, la mise en image des archives, les témoignages riches d’enseignement...J'ai rarement vu un portrait aussi touchant et bien foutu. J'ai appris plein de chose sur Kurt et j'ai vraiment passé un super moment devant ce film.

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Ne confondons pas chef d'oeuvre technique et chef d'oeuvre cinématographique.

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J'étais parti sur un apriori négatif à cause de l'ami BadBreaker mais contre toute attente ce film m'a beaucoup plus. Certes c'est pas la comédie horrifique du siècle et c'est pas toujours hilarant mais le film ne prétend pas jouer dans la gaudriole permanente. C'est avant tout un vrai film sur la schizophrénie entièrement tourné du point de vue du malade et c'est vraiment une belle réussite. Ryan Reynolds est juste magistrale. Je m'attendais pas à ce qu'il le soit autant, mais putain que ce mec est doué, il interprète à merveille toutes les facettes de son personnage complexe et parfaitement développé. Si le film possède une histoire assez simple voire un peu prévisible, il regorge de bonnes idées visuelles et scénaristiques. Marjane Satrapi confirme là son talent et son style évident de réalisatrice. C'est frais, fun, original et bien foutu.

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Le film est excellemment bien écrit et regorge de bonnes idées extrêmement pertinentes qui chacune d'entre elles amène à des pistes de réflexions profondes et intéressantes sur les comportements et les individus qu’engendrent cette nouvelle guerre. Certes il est par moment un peu redondant mais la richesse et la justesse de son discours valent vraiment le coup.

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Je m'attendais à une adaptation peu inspirée et j'ai été très agréablement surpris. Le but n'est pas d'adapté Le Petit Prince mais bien de raconter l'impact qu'aura cette histoire sur la vie d'une jeune enfant à qui on oblige à grandir trop vite. Croyez le ou nom mais c'est bien écrit, bien réalisé et très touchant. Les passages du bouquin animés en stop-motion sont justes magnifiques. Après il y'a quand même deux points noirs importants, la BO catastrophique de Camille et le dernier quart d'heure qui même si il est très fun n'apporte rien de plus au film et fait limite office de remplissage pour éviter à l'histoire de se finir trop rapidement, c'est un peu dommage.

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Oui Imitation Game est un film calibré pour les Oscars. Et alors, ça n'en fait pas un mauvais film ? Un mauvais film à oscar pour moi ça s’apparente plus à quelque chose comme 12 Years a Slave, qui prend une histoire vraie pour trame de fond en abordant un sujet bateau et conformiste pour émouvoir et révolté le plus de monde possible tous en appliquant scrupuleusement tous les codes du film hollywoodien oscarisable de base. Ce qui donne lieu à un film insipide, déjà vu, moralisateur et larmoyant qui ne nous marque pas et que tous le monde oubliera tous d'ici 10 à 20 ans. Mais tous les films calibrés pour les statuettes ne sont pas comme cela. La Ligne Verte, Forrest Gump, Vol au-dessus d'un nid de Coucou, tous sont de véritables bons films qui, indépendamment des récompenses obtenus ou pas, sont de véritables bons films et Imitation Game en fait partie. L'histoire est simple mais pas dénué d'intérêt, car le destin de ce personnage hors norme offre matière au scénariste pour aborder une multitude de thèmes tous plus intéressants et biens traités les uns que les autres. Le film évite tous les pièges dans lesquels est tombé Argo, en nous questionnant sur la nécessité de faire des choses horribles pour le bien de l'humanité, sur la différence et la connerie que peut engendrer le rejet et l’incompréhension, le tous en faisant le portrait de cet homme si intéressant et en mettant la lumière sur une histoire tenue secrète pendant 50 ans. Contrairement aux idées reçues, Benedict ne fais pas du Sherlock. Si il conserve certaines mimiques et intonations qui conviennent d'ailleurs très bien au personnage, il apporte ici une fragilité et un mal être permanent dans à son interprétation que n'a pas le détective. Il rend ainsi son personnage terriblement attachant et parvient à nous investir émotionnellement pour lui du début, jusqu’à la toute fin où j'ai presque failli chialer. Bref un très bon film, auquel je ne met que 7, car il n'est pas non plus exceptionnel je le reconnais, mais il vaut largement le détour croyez moi !

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J'en attendais franchement quedal et j'ai même hésité à lancer Clochette et la fée pirate à la place. Or, le film est très bien écrit, beau, touchant et aborde avec poésie les thématiques liées au deuil, à la solitude et au sentiment d'abandon que nous connaissons tous. J'ai pas grand chose à en dire parce que c'est avant tout une expérience émotionnelle personnelle qui se ressent plus qu'elle ne s'analyse.

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Un thriller de SF à l'ambiance glaçante et au scénario très prenant. Les thématiques abordées ne sont pas nouvelles mais ont le mérite d'être bien traitées et de manière intéressante. Après y'a quelques longueurs, notamment au début mais rien de trop handicapant.