SensCritique
Cover Les meilleurs films de 2019

Les meilleurs films de 2019 selon YuReed

J'ai dû refaire cette page parce mon sondage beuguait, loljambe

Liste de

29 films

créee il y a plus de 4 ans · modifiée il y a environ 1 mois

Douleur et Gloire
7.2
1.

Douleur et Gloire (2019)

Dolor y Gloria

1 h 53 min. Sortie : 17 mai 2019 (France). Drame

Film de Pedro Almodóvar

YuReed a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Dogs Don't Wear Pants
6.9
2.

Dogs Don't Wear Pants (2019)

Koirat eivät käytä housuja

1 h 40 min. Sortie : 7 avril 2023 (France). Drame, Film noir

Film de J.-P. Valkeapää

YuReed a mis 9/10.

Parasite
8.3
3.

Parasite (2019)

Gisaengchoong

2 h 12 min. Sortie : 5 juin 2019 (France). Drame, Thriller, Comédie

Film de Bong Joon-Ho

YuReed a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Sorry We Missed You
7.2
4.

Sorry We Missed You (2019)

1 h 41 min. Sortie : 23 octobre 2019 (France). Drame

Film de Ken Loach

YuReed a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Ad Astra
6.5
5.

Ad Astra (2019)

2 h 05 min. Sortie : 18 septembre 2019 (France). Science-fiction, Aventure, Drame

Film de James Gray

YuReed a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Le Daim
6.7
6.

Le Daim (2019)

1 h 17 min. Sortie : 19 juin 2019. Comédie, Thriller

Film de Quentin Dupieux (Mr. Oizo)

YuReed a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Les Oiseaux de passage
7.1
7.

Les Oiseaux de passage (2018)

Pájaros de verano

2 h 01 min. Sortie : 10 avril 2019 (France). Drame, Thriller, Film noir

Film de Ciro Guerra et Cristina Gallego

YuReed a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Sympathie pour le diable
7.3
8.

Sympathie pour le diable (2019)

1 h 40 min. Sortie : 27 novembre 2019 (France). Drame, Guerre

Film de Guillaume de Fontenay

YuReed a mis 8/10.

Annotation :

Presque étonné que le film n'ait pas autant fait parler de lui. Sûrement parce qu'il est sorti en même temps que d'autres films français ayant fait polémique (J'accuse, Les Misérables) mais aussi parce qu'il s'agit là du premier long-métrage de Guillaume de Fontenay. En chantier depuis 2005, le film a enfin pu se tourner en 2018.

-Le silence, le fracas, la banalité des scènes de voitures qui préparent la scène de fin
-Les mises au points qui montrent la déconnexion de chacun face à son entourage.
-La petitesse de Paul Marchand face à de grands décors
-Une scène choc, qu'on attend presque pas
-Le format 4:3, l'étouffement du siège
-L'évolution morale de Paul Marchand

Les Étendues imaginaires
6.6
9.

Les Étendues imaginaires (2018)

Huan tu

1 h 35 min. Sortie : 6 mars 2019 (France). Policier, Drame, Thriller

Film de Siew Hua Yeo

YuReed a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Les Misérables
7.5
10.

Les Misérables (2019)

1 h 44 min. Sortie : 20 novembre 2019. Drame

Film de Ladj Ly

YuReed a mis 8/10.

El reino
7.2
11.

El reino (2018)

2 h 11 min. Sortie : 17 avril 2019 (France). Thriller

Film de Rodrigo Sorogoyen

YuReed a mis 8/10.

Annotation :

Contrairement à beaucoup de gens, je n'ai pas trouvé la première heure de "El Reino" spécialement longue et peu compréhensible: d'une part parce que ce genre d'utilisations de fusibles, de magouilles, et de politiciens/mafieux courent les bancs des Assemblées et autres Sénats en France, mais aussi parce que cela pose un rythme qui est graduel, et qui atteint sont pinacle sur les 30 dernières minutes du film, à couper le souffle, même si certains passages défient la suspension d'incrédulité (j'pense surtout à tout le passage avec Fernando qui part aux "toilettes" (il est passé où le gars? comment ça se fait qu'il l'ait pas vu partir alors qu'il avait pignon sur rue?)

Je reprocherais aussi au film sa musique censée faire "thriller" mais qui fait musique de boîte de nuit un peu kitsh.

Je retiendrais la caméra épaule, qui donne l'impression tout le long du film que le spectateur est investi dans l'action, observe, je pense notamment à la scène dans la maison d'un des grands pontes du parti.
Aussi la séquence dans le "bar" du secrétaire incorruptible, durant lequel j'y ai reconnu un hommage à la première scène du Parrain au niveau de l'éclairage, et des jeux d'ombres pour montrer le doute du secrétaire qui parlent pour eux.

Le film n'est pas non plus qu'un thriller politique banal, il critique et montre les faiblesses de l'Espagne, qui a toujours peur de voir un retour du franquisme si le système est remis en doute dans son intégralité. Mais c'est aussi un film qui montre un politicien profiteur et détestable, pétri d'orgueil, qui tente de s'en sortir en faisant tomber les autres, sans pour autant le juger, on a presque pitié de lui, surtout durant la séquence finale, qui montre les connivences entre les journalistes, les politiciens, les industriels et les actionnaires, et la société du spectacle qui en découle, avec l'espèce de prise de conscience/pétage de plombs de Manuel, et la journaliste, chez qui l'on arrive pas, lors de sa tirade finale, à déterminer si c'est une hypocrite qui joue le rôle de "La voix du peuple" ou si elle est sincère (le réalisateur appuie aussi sur l'effet choc et les nombreuses coupures pubs à la télé)

Bref, El Reino est un thriller qui va assez vite, qui monte en tension le long du film, et qui est très intéressant.

Ça marche !?
12.

Ça marche !? (2019)

1 h 31 min. Sortie : 11 septembre 2019.

Documentaire de Camille de Casabianca

YuReed a mis 8/10.

Annotation :

Documentaire suivant des militants En Marche en "apprentissage" des codes de la politique et du militantisme.
On passe, tout au long du film de militants peu sûrs d'eux et regardant leurs portables en permanence quand ils parlent aux gens à des militants confirmés qui prennent des initiatives dans un moment de crise (ici, la crise des gilets jaunes en pleine campagne des élections européennes de 2019) alors que leurs responsables politiques se font de plus en plus rares...
Des militants à l'image de leur partie aussi, avec cette façon totémique d'invoquer l'Europe comme bien absolu duquel il ne faudrait pas se séparer, des Mariannes peintes en bleu-blanc rouge, des estrades affublées d'"EM", et des drapeaux européens partout, ad nauseam.
Si on peut se verser facilement dans la moquerie en début de film, à voir ces militants galériens, voyant souvent des portes se fermer pour des "sondages sur l'Europe" et des différents profils qui nous sont présentés (qui n'étonneront pas ceux qui auront tendance à réduire le camp libéral aujourd'hui représenté par Macron) avec ces jeunes constamment perchés sur leurs ordis dans des Open-space, on finira par avoir de l'affection pour certains: Corinne qui s'aliène l'intégralité de son comité en indiquant que le président Macron et la majorité ne font rien pour les migrants, cette animatrice culturelle qui a la boule au ventre à l'idée de parler des résultats de "la grande marche" organisée par les militants.

Derrière le cliché, derrière le militant, l'être humain finit par éclore, et de l'assemblée de Playmobil que l'on croit voir à l'origine se forme une nuée d'individus pour lesquels la couleur politique, le parti finiraient par être dérisoires face à la volonté "d'être utile"
C'est vraiment ce qui ressort de ce documentaire de Camille de Casbianca, déjà réalisatrice du sympathique "C'est parti" sur la naissance du NPA. à l'ère des bullshit-jobs, on a l'impression que ces employés du tertiaire (pour une bonne partie) cherchent à trouver une utilité à tout, mais surtout à leur engagement citoyen.

Jeune Juliette
6.8
13.

Jeune Juliette (2019)

1 h 37 min. Sortie : 11 décembre 2019 (France). Comédie, Drame

Film de Anne Émond

YuReed a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Jeune Juliette est un teen-movie qui tente des choses niveaux réal, qui ne cherche pas non plus à faire le descriptif d'une jeunesse "qui vivrait sa vie à fond" non, elle prend un personnage peu apprécié, et que l'on pourrait, en tant que spectateur, ne pas pouvoir blairer, et pourtant, quelque chose nous vient en tête et c'est

L'adolescence.
Ces débuts du désir, ce mal-être permanent, les réels débuts d'une société que l'on voit comme cruelle, tout ça est raconté dans le film, avec des éléments de comédie qui passent vraiment très bien.

Et l'on apprécie le personnage principal, même si elle fait des choix discutables par moment. Le film ne finit pas non plus totalement en happy-ending, puisque nombre des problématiques exposés en début de film sont clairement marqués comme manqués, entre la relation avec la mère à distance qui tourne mal (et que l'on ne verra jamais) le mec cool qui montre clairement qu'il est juste un sale con et le fait que, même en essayant d'être la plus cool possible, Juliette "doit arrêter de courir après ceux qui ne l'aimeront jamais" parce que tout ce qu'il y a autour d'eux, c'est une société d'apparence, mais aussi dans laquelle quelqu'un comme Juliette ne se laisse pas faire, tout en suivant le comportement des autres, et en même temps les juge comme con.

Et c'est ce qui fait qu'on s'attache à Juliette, c'est qu'on a été comme elle, tiraillé entre énormément de problématiques (qu'on trouve futiles à notre âge) à essayer de se trouver une place, à s'inventer une vie, n'être jamais sûr de là ou l'on va.

Sibyl
5.9
14.

Sibyl (2019)

1 h 40 min. Sortie : 24 mai 2019. Drame

Film de Justine Triet

YuReed a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Adults in the Room
6.6
15.

Adults in the Room (2019)

2 h 07 min. Sortie : 6 novembre 2019 (France). Biopic, Drame

Film de Costa-Gavras

YuReed a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Sorry to Bother You
6.7
16.

Sorry to Bother You (2018)

1 h 51 min. Sortie : 30 janvier 2019 (France). Comédie, Fantastique, Science-fiction

Film de Boots Riley

YuReed a mis 7/10.

In Fabric
6.3
17.

In Fabric (2019)

1 h 58 min. Sortie : 20 novembre 2019 (France). Épouvante-Horreur, Thriller

Film de Peter Strickland

YuReed a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Thalasso
6.2
18.

Thalasso (2019)

1 h 33 min. Sortie : 21 août 2019. Comédie

Film de Guillaume Nicloux

YuReed a mis 7/10.

Les Éternels
6.9
19.

Les Éternels (2018)

Jiang Hu Er Nu

2 h 15 min. Sortie : 27 février 2019 (France). Drame, Romance, Film noir

Film de Jiǎ Zhāng-Kē

YuReed a mis 7/10.

The Lighthouse
7
20.

The Lighthouse (2019)

1 h 49 min. Sortie : 18 décembre 2019 (France). Drame, Fantastique, Épouvante-Horreur

Film de Robert Eggers

YuReed a mis 7/10.

Annotation :

The Lighthouse est, tout d'abord, un film très beau: de nombreux plans (pour ne pas dire tous) sont dignes d'un tableau expressioniste ou d'un tableau du Caravage, c'est saisissant, je retiendrais surtout le dernier plan dans le phare, qui semble sortir tout d'un film expressionniste des années 20, les plans de dîner, et, en fait, à peu près tout ceux dans le phare, et même dans la cabane. Il y a un enchaînement des plans qui peut par ailleurs rappeler certaines techniques de montages de l'ère muette, je pense notamment à celle durant laquelle Pattinson se masturbe avec la sculpture de la sirène dans les mains, et que le phare apparaît, penché. Le film aime à ce genre de croisements inconscient entre deux images différentes, ça ne perturbe pas, mais c'est devenu bien trop rare pour que ça ne surprenne pas, et à raison.

Le film reprend aussi plusieurs figures de la mythologie grecque, comme la sirène ou le Kraken, en les dosant avec parcimonie, peut-être beaucoup trop pour le Kraken/Neptune? qui apparait bien trop peu, et qui baisse l'aspect fantastique du récit, puisqu'il semble apparaître que tout cela est le résultat de la folie du personnage.

La notion du temps et du cercle est très présente, que cela soit avec la table autour de laquelle nos deux compères font leurs beuveries et dînent, ronde, l'escalier du phare, en forme d'Amonythe, faisant un lien avec tout ces jours qui semblent se ressembler, ou le temps et l'autre n'existent plus.

Pattinson joue très bien ce personnage lugubre fuyant la civilisation pour avoir un peu d'argent, soumis à un gardien lunatique au possible, tandis que Willem Dafoe joue Willem Dafoe, c'est à dire surjoue, mais d'une manière, qui, avec l'esthétique du film, passe très bien à l'écran. On est face à l'archétype du vieux loup de mer "une parodie du Capitaine Achab" dira le personnage de Pattinson.

Cependant, si le film sait rester mystérieux et intriguant dans sa première partie, en allant crescendo, sa deuxième partie se vautre pas mal, entre sursauts qui semblent annoncer une crise qui n'arrive au final que trop tard (ou trop tôt, avec la mouette?), et devenant de plus en plus plat, même si les éléments se déchaînent autour d'eux.

Un bon film en somme, qui aurait pu être très bon sans ce défaut.

Pour Sama
8.3
21.

Pour Sama (2019)

For Sama

1 h 40 min. Sortie : 9 octobre 2019 (France). Guerre

Documentaire de Waad Al-Kateab et Edward Watts

YuReed a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Avis court puisqu'il semblerait que je n'avais rien écrit au moment ou je l'avais vu, Pour Sama est un documentaire touchant et prenant, qui relate, de manière non charcutée comme tout ce qu'on a pu entendre aux infos pendant plusieurs années, la résistance des quartiers pauvres d'Alep face au dictateur syrien. Menace omniprésente et que l'on voit pourtant peu, comme une puissance qui agit dans l'ombre, incessante pourtant, laissant voir très rapidement les dégâts de ses attaques.

L'occasion de comprendre qu'on en a vu peu sur cette guerre, et de voir avec impuissance que tout cela est terminé, mais pas avec le dénouement que l'on aurait voulu voir.

Des scènes touchantes parfois, durant lesquelles les habitants d'Alep essayent de faire comme si de rien était, d'autres effroyables.

Portrait de la jeune fille en feu
7.4
22.

Portrait de la jeune fille en feu (2019)

1 h 59 min. Sortie : 18 septembre 2019. Drame, Historique, Romance

Film de Céline Sciamma

YuReed a mis 6/10.

Annotation :

Comme j'aurais aimé adorer le Portrait de la jeune fille en feu.
Malheureusement j'ai eu l'impression de voir deux films en un, un film sur la condition féminine dans une atmosphère néo-classique de la fin du XVIIIème, avec tout ce que cela comporte de sensations d'étouffements, de non-dits et d'obligations d'un monde bientôt fini. Un autre sur l'éveil du désir, croisé avec la passion artistique, avec des scènes qui me resteront en mémoire comme étant les plus grands moments du films. Les deux s'entrechoquent, et l'un met à terre l'autre dans son sillage.

Même le jeu des deux actrices principales, Noémie Merlant et Adèle Haenel, est représentatif de ce choix double: L'une, libre fait passer toutes ses émotions, l'autre, piégée, reste de marbre. Seule la scène finale brisera cet état de fait, pour le meilleur.

Et c'est ce qui me fait dire que j'aurais aimé adorer ce film: Quelque part, je sens tout les choix de Céline Sciamma. Beaucoup sont admirables, c'est très beau, mais c'est tellement plat. Je ne sais pas si elle même est face à une crise artistique certaine, entre passer de son réalisme cru qu'elle possède depuis ses débuts, avec des moments de relâchements, ou de partir dans un film plus expérimental/baroque? façon Bergman/Fellini.

J'y vois les références d'ailleurs au premier (notamment Persona) ainsi qu'à Agnès Varda (La Pointe courte notamment) et les deux s'imbriquent parfaitement au film.

J'ai simplement l'impression que ces deux démarches, aussi intéressantes soient-elles, s'auto-détruisent, en témoigne la scène de "crise" entre Héloïse et Marianne, vers les 3/4 du film, qui fait passer la volonté de couper toute notion de "domination" dans les relations humaines à une relation déséquilibrée, qui tue la démarche du film. De même, l'absence de toute mention de classe sociale au profit d'une sororité fantasmée tourne au grotesque, surtout avec la diction d'Adèle Haenel qui fait... Du Adèle Haenel. Et là, je ne sais pas mais ça ne passe pas.

Les apparitions d'une Héloïse dans une robe fantomatique, virginale, sans particularité stylistique, cassent avec le cumul de référence à la mort, plus imaginative. Comme, par ex, le portrait, figeant, comme plus tard, la photographie, l'image de celui qui y est représenté. La mère elle même, par un superbe jeu de mot, fait glisser le fait qu'une fois mariée, elle ne vit plus (elle est "pendue au mur") de même que pour l'orgue "musique des morts", sans compter la scène d'avortement, elle aussi très belle.

At Eternity’s Gate
6.4
23.

At Eternity’s Gate (2018)

1 h 51 min. Sortie : 15 février 2019 (France). Biopic, Drame

Film VOD (vidéo à la demande) de Julian Schnabel

YuReed a mis 6/10.

Joker
7.6
24.

Joker (2019)

2 h 02 min. Sortie : 9 octobre 2019 (France). Policier, Drame, Thriller

Film de Todd Phillips

YuReed a mis 6/10 et a écrit une critique.

Annotation :

cf ma critique, mon avis était trop long :'(

An Elephant Sitting Still
7.9
25.

An Elephant Sitting Still (2019)

Da xiang xi di er zuo

3 h 50 min. Sortie : 9 janvier 2019 (France). Drame

Film de Hu Bo

YuReed a mis 6/10.

De Nuevo Otra Vez
26.

De Nuevo Otra Vez

1 h 24 min. Drame

Film de Romina Paula

YuReed a mis 5/10.

Green Book - Sur les routes du Sud
7.5
27.

Green Book - Sur les routes du Sud (2018)

Green Book

2 h 10 min. Sortie : 23 janvier 2019 (France). Drame, Biopic, Road movie

Film de Peter Farrelly

YuReed a mis 5/10.

Annotation :

Probablement pour l'instant le meilleur rôle de Mahershala Ali, on ressent toutes les émotions qu'il veut faire passer dans son jeu, c'est absolument génial, et Viggo Mortensen n'est pas en reste non plus. La reconstitution des familles italo-américaine est aussi bien retranscrite. Le film est très situationnelle, et n'épargne (ou presque) aucune situation liée à la ségrégation.

SAUF QUE.
Le film est pas intéressant cinématographiquement. Genre vraiment. C'est plat, c'est du vu et revu, et même le sujet, aussi intéressant soit-il (avec le parallèle blanc prolo/riche noir et tout ce que ça apporte) manque un petit truc, un truc choc, alors qu'il répète inlassablement que bawai Don Shirley il peut pas aller dans les mêmes hôtels que Tony. Tout les passages à tabacs du film sont coupés, on ne les voit qu'après avoir été commis, ce qui réduit la violence du film (sûrement pour faire passer la pilule feel-good) on se sent manipulé, surtout que s'il y a bien un genre de scène qui aurait pu être travaillé dans le film c'est bien celles-ci, mais non. Farrelly semble avoir du mal à couper avec son héritage comique/feel good et (ça reste mon interprétation) voulait probablement simplement choper un Oscar vu la fainéantise de la réal.

Seul reste pour moi la scène, hyper belle, dans laquelle Don Shirley voit des personnes noires travailler comme des dingues dans un champ, dans laquelle ils se regardent séparés par une barrière (symbolique!) lui, servi par un blanc, pendant qu'eux servent un blanc, laissant un fin espoir sur la potentialité d'un rêve américain, d'une possibilité, malgré la barrière, de s'échapper. Cette scène porte le film très clairement, celle-ci et celle du début dans laquelle Viggo jette les verres utilisés par les ouvriers noirs, par le côté presque "maladif" que celle-ci donne.

Le reste, entre des plans hélicos sur des voitures peu originaux, ou des plans dans la voiture déjà-vu/avec la carte à côté, pour bien montrer qu'on est dans un road-movie (qui n'atteint pas Easy Rider) et des dialogues en champ-contrechamp, je crois qu'il n'y a pas grand chose à tirer.

J'ai quand même bien souri, mais niveau film excellemment bien réalisé sur la ségrégation, je lui préfère Detroit.

Us
6.3
28.

Us (2019)

1 h 56 min. Sortie : 20 mars 2019 (France). Thriller, Épouvante-Horreur

Film de Jordan Peele

YuReed a mis 5/10.

Annotation :

J'aurais vraiment adoré aimer Us de Jordan Peele, vu comme j'avais bien aimé Get Out du même réalisateur. Cependant, si le film à une très bonne mise en scène, de très bons acteurs, il se prend les pieds dans le tapis avec ses révélations de fin qui explicite tout le film et le sort de sa dimension fantastique, tue son propre propos alors qu'on pensait durant tout le film voir des clones représentant la face sombre de l'Amérique enfin révélée, l'envie crée par la société, et les gens qui s'unissent enfin, dans la violence et touti quanti. Ah et aussi les Américains qui sont séparés par leur confort et la technologie (ça se voit avec le comportement de la fille dans la première partie du film, ainsi que chez la famille d'Elisabeth Moss, avec la séquence très très drôle avec Ophelia.

Le film se prend aussi les pieds dans le tapis avec sa musique extra-diégétique, beaucoup trop présente, qui apparaît comme beaucoup trop conventionnelle et qui rend très lourde la mise en scène, cassant complètement le sound-design (j'ai mis 1h30 à remarquer que le bruit des menottes de la mère faisait le même bruit que des dents qui claquent) alors qu'en lui même le film, au vu de la tension qu'il crée, n'a pas besoin de ça. ça tue toute tension et on a même l'impression que la musique parasite en permanence le film, comme une impression de pas assez alors qu'elle en fait trop.

Le film aurait gagné à être plus métaphorique et moins à prendre les gens pour des débiles, sans les défauts sus-cités il aurait été excellent.

Par contre, Lupita Nyong'o et les deux enfants jouent à merveille, on sent toutes les émotions qu'ils veulent faire passer, notamment dans l'une des scènes de révélation.

Bref, niveau invasion de maison, les connaisseurs préféreront Funny Games, et niveau invasion non-zombie, Invasion of the Body Snatchers.

L'Intouchable, Harvey Weinstein
6.2
29.

L'Intouchable, Harvey Weinstein (2019)

Untouchable

1 h 39 min. Sortie : 14 août 2019 (France).

Documentaire de Ursula Macfarlane

YuReed a mis 4/10.

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