Les meilleurs films de 2021 selon MatheVert

Annotation :

First cow c'est la démonstration d'à quel point on peut raconter énormément avec pas grand chose. Tout en subtilité, Reichardt capture en pan de l'histoire, un passage dans le temps, une mutation sociétale des Etats-Unis. Le déclin des amérindiens, l'arrivée de l'industrie et du capitalisme qui commence à se dévoiler. Et puis une amitié entre deux hommes, deux petits gens qui se retrouve embarqués dans l'engrenage. Et il y a une sensibilité gracieuse dans le film, dans les cadres, la manière de filmer la nature et les personnages, comme leur personnalité. Avec ce cuistot loin, tout en douceur, en empathie loin des canaux viriliste du western. Résulte un grand film sur l'histoire, la condition humaine, l'amitié tout en jouant jamais la carte du sensationnalisme, tout en "simplicité", en subtilité et calme.

Annotation :

Matrix ressurections fait du bien dans le contexte actuel du blockbuster. Un propos, une émotion sincère et brut du cinéma. La matrice n'est plus philosophie et concept, la matrice est faite d'introspection, est construite par notre mémoire qui fait de nos vies des fictions personnelle. Quelle la part de fiction de nos souvenirs, qu'est-ce que du passé fait ce que nous sommes aujourd'hui ? Et puis au milieu de tout ça, l'amour surgit, avec des énormes caisses mais avec une énorme beauté. L'élu n'est plus cet homme se dressant mais l'amour entre les êtres. Et c'est bête mais ça fait fondre mon coeur d'artichaut tant c'est amené avec une magnifique sincérité. Matrix Ressurections est touchant, surprenant tout en se permettant au milieu de cette sensibilité quelques p'tit tacles à l'industrie hollywoodienne ou en traitant des thématiques contemporaine à notre société (toujours plus de place pour du ressentiment,...) Du grand blockbuster comme on en fait plus

Annotation :

Déjà grand hommage à la lumière travaillée par Claire Mathon. Le travail des couleurs sur pellicule de cette campagne anglaise comme des ces grand intérieurs est tout juste magnifique. J'ai du mal à parler du film si ce n'est que c'est un film qui parvient parfaitement à faire du cinéma avec son sujet. Larrain prend rapidement des contre point, plutôt que de montrer au Diana, il va d'abord montrer tous les militaires, toute cette organisation déshumanisée et oppressante. Il va continuer à montrer cette oppresssion (et dépression) tout au long du film par un beau jeu de focales mais aussi de long plans séquences angoissant dans les couloirs. Mais Larrain et Knight ne se contentent pas de juste être sur cette note, il y a ces moments de Diana avec ses enfants, sa recherche d'échappatoires, de retrouver une sincérité, cette sincérité enfantine qu'elle recherche à travers ses souvenirs dans cette maison. Et on arrive à un film qui parvient à totalement capter son sujet tant en parvenant aussi à le dépasser. Et formellement entre le travail de Claire Mathon, la superbe partition de Greenwood qui parvient encore à m'étonner avec ce jazz comme ce classique, la prestation de Stewart et la réa de Larrain. Ca fait le café.