Les meilleurs films de 2021 selon Maurice B

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Depuis mon tournant droitiste - en 2019, quand j’ai eu ma licence en cinéma - je me suis plusieurs fois surpris à regretter le temps du service militaire. Rien de plus beau que les jeunes conscrits, qui dans le creuset de l’armée font peuple : le bourgeois savoyard devient super poto avec le paysan breton et c’est ça la France. Au combat, ils défendent la même cause, partagent le même idéal, alors qu’en temps de paix, on a beau souvent entendre dire « qu’on est tous unis contre la vie chère », vous m’excuserez, mais c’est un peu léger pour faire une nation. Onoda fait revivre la beauté du groupe de soldats, prêts à en découdre tous ensemble, tous d’accord sur le fait qu’on déteste les Américains et les Philippins (de vrais gogolitos ceux-là !! avec leurs vieilles armes là !)
On comprend bien pourquoi ils ne voulaient pas que ça finisse, et j’aurais probablement fait comme Onoda à sa place. Moi aussi je suis un grand sensible (j'ai souvent pleuré lorsqu’arrivaient la fin des vacances, par exemple) et j’aime quand les choses durent éternellement. Banzai !

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Depuis l'affaire Cantat/Trintignant, féminicide et musique ne faisaient plus bon ménage. Leos Carax parvient avec brio à faire oublier les affres du passé en réinterprétant librement l'histoire des Amants de Vilnius.

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Je ne connaissais pas très bien Verhoeven avant la rétrospective organisée à la Cinémathèque (et ce serait toujours un peu exagéré de dire que je le connais bien désormais) mais la rencontre entre son cinéma et un sujet tout droit venu de la Renaissance italienne me semblait bienvenue. Je n'ai pas été déçu : c'est un des films le plus rabelaisien que j'aie eu l'occasion de voir ! Et pourtant j'ai déjà vingt-cinq ans !

D'un point de vue plus personnel, ce film a remis un peu d'ordre dans mon esprit dérangé. J'ai longtemps voulu être une fille, puis j'ai par la suite songé à devenir prêtre. Benedetta réconcilie les deux fantasmes en dévoilant les possibilités de jouissance lorsqu'on est religieuse : je lui en sais gré.

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Petite Maman c'est mignon tout plein, c'est le temps qui passe, les vieilles qui meurent et les petites qui naissent à la place. Reste une ambivalence sur laquelle je ne parviens pas à trancher : d'un côté, ce film prouve que Céline Sciamma peut être une grande réalisatrice lorsqu'elle renonce à imposer aux spectateurs son idéologie LGBT, mais en même temps ça aurait pu être un sacré kif de voir les deux petites nanas se rouler des pelles. Peut-être une idée pour Petite Maman 2 ?

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Le feel-good movie sur Alzheimer dont on avait besoin ! Anthony Hopkins incarne fabuleusement le papy gâteux qui ne sait ni plus très bien où il est ni qui est sa fille. Les bien-pensants trouveront ce film affreusement triste, quant à moi, qui n'ai aucun scrupule à me moquer des vieux, j'ai passé un excellent moment.

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Oslo, 31 août racontait l'histoire d'un pauvre type accro à la drogue qui errait dans la capitale norvégienne. Joachim Trier nous refait le coup, 10 ans plus tard, en remplaçant le junkie par une femme. Je ne m'attendais à rien dans un cas comme dans l'autre (je n'ai aucune empathie pour ces deux catégories d'hommes) mais ça marche plutôt bien : à l'image de la sauce des Burger King, le mal-être bourgeois est aigre-doux.

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A Téhéran, la colline du crack a-t-elle des yeux ? Si c'est le cas, elle verrait que les conditions de détention y sont bien plus difficiles qu'en France, et qu'il vaut mieux s'abstenir de consommer en République islamique d'Iran.

Je me lancerais volontiers dans une analyse comparée avec Bac Nord, l'histoire est sensiblement la même, sauf que ni M. Zemmour ni Mme Le Pen ne pourront en tirer aucun profit en vue des présidentielles — ils ne sont pas éligibles en Iran.

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La Colombie est un pays violent, et la gastronomie est pas folle non plus. Rien à dire de plus

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Avez-vous remarqué que la peluche de la petite Mathilde dans le dernier James Bond est aussi un "Alfred" ? C'est un clin d'œil de la pépite nippo-étasunienne Cory Joji Fukunaga à son ami d'enfance Bruno Podalydès : le cinéma est décidément une Familia Grande.

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J'ai vu ce film alors que je n'avais pas encore le permis, je vais donc vous épargner ma critique et laisser la parole aux concernés.