Depuis mon tournant droitiste - en 2019, quand j’ai eu ma licence en cinéma - je me suis plusieurs fois surpris à regretter le temps du service militaire. Rien de plus beau que les jeunes conscrits, qui dans le creuset de l’armée font peuple : le bourgeois savoyard devient super poto avec le paysan breton et c’est ça la France. Au combat, ils défendent la même cause, partagent le même idéal, alors qu’en temps de paix, on a beau souvent entendre dire « qu’on est tous unis contre la vie chère », vous m’excuserez, mais c’est un peu léger pour faire une nation.
Onoda fait revivre la beauté du groupe de soldats, prêts à en découdre tous ensemble, tous d’accord sur le fait qu’on déteste les Américains et les Philippins (de vrais gogolitos ceux-là !! avec leurs vieilles armes là !) On comprend bien pourquoi ils ne voulaient pas que ça finisse, et j’aurais probablement fait comme Onoda à sa place. Moi aussi je suis un grand sensible (j'ai souvent pleuré lorsqu’arrivaient la fin des vacances par exemple) : j’aime quand les choses durent éternellement. Banzaï !