Les meilleurs films de 2024 selon Docteur_Jivago

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On l'aura attendu Jeff Nichols, 8 ans que Loving était sorti, mais ça valait le coup, The Bikeriders est assurément une très bonne cuvée.
Il s'arrête sur le témoignage d'un journaliste ayant suivi une troupe de motard à la fin des années 1960, et raconte l'histoire par le prisme d'une femme qui va vite tomber dans les bras d'un des leurs, une jeune et charismatique tête brulée.
Cette chronique passe par tous les chemins, les rêves, les espoirs, l'insouciance, la chute, le retour à la réalité ou encore les questionnements, tant d'interrogations et réflexions humaines qu'il traite simplement et avec finesse, sans alourdir le récit. Il créé des personnages consistants, sans trop négliger les secondaires, mêmes avec des petits rôles, on comprend l'importance (ou non) de chacun au sein du groupe. Il montre comment un rêve peut échapper à son créateur.
Niveau mise en scène, en plus de tout cela, il se montre particulièrement habile filmer la route et les motos, dans un style plutôt classique qu'il maîtrise avec brio. On ressent à la fois le côté humain derrière les portraits, et l'odeur du bitume et de l'essence, ainsi que de l'insouciance, aussi lié à l'époque, lorsque les motards sont entre eux.

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https://www.senscritique.com/film/le_mal_n_existe_pas/critique/304586486

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George Miller change encore de cap. Exit le scénario sur deux lignes et les personnages captés dans l'instant présent comme dans Fury Road. Là c'est développé, on a surtout la génèse de Furiosa, ainsi que le trio de "cité" où Immortan Joe semble faire la loi.

Et c'est toujours aussi bien foutu, Miller montre qu'il sait tenir une caméra, l'action reste folle, c'est assez jouissif, il trouve un bon équilibre entre tout ce bordel, quelques plans iconiques viennent rendre ce Mad Max encore plus cool (le bras putain !), sans oublier un peu d'ironie dans ce monde désespéré...

Alors, parfois G. Miller surligne un peu trop, mais quel pied !

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Un jeune Chaman est une excellente surprise, un film juste et beau sur le passage à l'âge adulte, sur le rapport entre tradition et modernité, famille et amie ainsi que l'évolution d'un homme dont les repères vont être bouleversés.
Le film est traité intelligemment, toutes les lourdeurs sont évitées, et surtout la réalisatrice capte les moments de vies du jeune homme, elle s'efface derrière ses personnages dans les moments clés, et laisse la vie, les simples moments de joies, de doutes ou de malheur, prendre le dessus sur le reste, ne rendant le film que plus vrai et beau.
On se laisse embarquer dans cette histoire où Oulan-Bator joue aussi un rôle clé, quelle vie là-bas, et quel avenir y envisager. L'opposition entre modernisme et tradition, à travers le rôle du chaman est aussi intéressant, tout comme la découverte de l'amour, classiquement écrit mais merveilleusement mis en scène.

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https://www.senscritique.com/film/jure_ndeg2/critique/312403754

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Puisant tout droit dans l'univers du jeu vidéo, Weston Razooli met en scène une quête au cœur de la nature, avec des yeux d'enfants, ajoutant des ingrédients du contes ou de la fantasy.
Riddle of Fire capture l'essence même de l'imagination enfantine, et des problèmes adultes vus par des yeux d'enfants, et ça fonctionne, c'est prenant, créatif et réalisé avec justesse, sans que ça empêche Razooli de céder à quelques coup de folies par-ci par-là. La nature, les jeunes comédiens, l'aspect très 70's de l'image, tout cela participe pleinement au charme dégagé par le film, une belle surprise, surtout pour un premier film.

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Un film intéressant, Stéphane Demoustier jouant à la fois sur le tableau du portrait de femme, ici forte mais qui va trainer des choix comme un boulet à ses pieds avec un retour en arrière compliqué, et sur une enquête, forcément liée.
C'est une bonne surprise, il met bien en scène tout ce qui s'apparente aux codes (dans la prison, le milieu, la famille etc) tout en trouvant le bon équilibre avec le portrait qu'il met en scène. Les personnages sont intéressants, et le cadre bien exploité, que ce soit l'univers carcéral ou le banditisme, sans en faire trop, ou pas assez.

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Premier film pour Zoljargal Purevdash et c'est une belle réussite, reprenant classiquement les codes de la jeunesse qui tente de s'en sortir malgré un contexte (très) difficile et pauvre, adapté aux spécificités du pays (ici la Mongolie, donc la variante du climat froid rentre en compte).
Pourtant, si cette trame est classique, et qu'on sent que la réalisatrice pourrait/voudrait un peu plus se lâcher et prendre des risques, elle parvient à imprégner son récit d'une douceur qui contraste avec la violence du fond, une certaine beauté qui ressort de la mise en scène et un attachement pour cette famille, et le protagoniste en particulier. Il n'y a pas ou peu de jugement de sa part, elle laisse l'action se dérouler et le spectateur s’immiscer dans ce petit bout de vie, avec des moments très intenses, dans la dureté mais aussi dans les petits moments de bonheur et/ou de folie qui peuvent rythmer un quotidien pourtant difficile.
Ce sont ces dernières qui prennent le dessus, qui marquent à l'exception d'un enterrement.

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Je découvre Alain Guiraudie avec Miséricorde, et donc tout un univers atypique, ici automnal, avec toute la mélancolie qu'elle apporte.
C'est une plongée étrange dans la vie d'un village, il y a peu de personnages mais ils sont tous marquants, l'atmosphère est bizarre et prenante, sublimé par un cadre automnal donc, avec forêt et vieux village semblant quasi désert.
Il y a une douceur dans la façon dont il dépeint ses personnages, il n'y a pas de jugement, mais un regard presque tendre, et troublant, face à des actes pourtant jugés dans notre société.

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Le concept est incroyable, et dans un premier temps Jonathan Glazer le met vraiment bien en scène, il nous montre la banalité du mal, il met avec soin et brio un quotidien tout a fait normal alors que l'horreur d'un camp est juste à côté. D'ailleurs, il se montre plutôt sobre, il ne rentre pas dans le camp ou dans l'horreur visuel, mais montre bien le quotidien à côté, le fait de vivre avec, et c'est là, la grande force du film.
L'horreur, on l'a ressent dans l'atmosphère, mais n'apparaît que de manières banalisées à l'écran, elle est glaçante, lente et les tracas du quotidien importent plus les protagonistes, et Glazer prend bien soin de créer des personnages, de ne pas en faire des coquilles vides mais de leur insuffler une profondeur.

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Une aventure certes qui manque un peu de fraicheur, malgré un certains renouvellement dans les personnages secondaires, mais qui ne demeure pas moins attachante, mignonne et réussie.
C'est plutôt bien rythmé, les gags fonctionnent, et même si c'est parfois un peu trop téléphoné, ça ne gâche pas le plaisir. Il y a de bonnes idées, comme la ville, créer un vrai duo pour Po etc.

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Je découvre Bertrand Bonello avec La Bête, et si le concept de base (l'amour à travers le temps, la robotisation de la société etc) est intriguant, le film met tout de même un peu de temps à démarrer. Il faut attendre une petite heure pour que le film démarre réellement et épouse son potentiel, ce qui n'est parfois pas sans faille, mais qui sait être viscéral lorsque c'est nécessaire.
Bonello se montre particulièrement adroit lorsqu'il s'agit de créer une certaine angoisse à l'image des moments de solitude dans l'immense maison américaine, mais aussi lorsqu'il s'agit de montrer les répercussions des vies d'avants sur le "présent".
Un film imparfait mais qui marque, et reste en mémoire.

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Sorte de Pretty Woman moderne, Anora décrit le bonheur puis la chute d'un mariage rapide, un peu vide, principalement par les yeux d'une danseuse qui va découvrir l'ivresse de l'argent facile et du caractère enfantin de son Roméo.
C'est son regard que Sean Baker capte parfaitement et sublime, l'argent facile, l'amour rapide, le confort et la façon de subir les évènements, les humeurs changeantes aussi. Il n'oublie un peu d'humour au milieu et montre bien qu'entre Richard Gere et les années 1980, puis la jeunesse actuelle, l'homme et/ou le regard qu'on lui porte a bien changé !

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L'expression est facile, mais Wáng Bīng met effectivement à nu le compositeur Wang Xilin et raconte son parcours, au sein d'un pays ayant rejeté son art. Par bien des aspects, c'est intéressant à étudier, et la mise en scène permet de synchroniser l'homme et son art, notamment lorsque s'entremêlent les compositions de l'artiste et sa voix qui raconte son parcours.
Tout le long, Wáng Bīng va a contrecourant, se marginaliste et a le mérite d'aller jusqu'au bout de son idée, sans concession, tant dans le fond que la forme.

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Je n'avais pas lu ou écouté grand chose sur Civil War avant de le voir, et c'est plutôt surprenant. Aucun contexte, on rentre de suite dans le vif du sujet, et on suit des journalistes pendant une guerre civile américaine.
Ce premier point marque et fonctionne, on est embarqué à leur côté, on découvre, à travers les yeux, quelques personnes impliquées dans cette guerre, et l'objectif de la mise en scène est d'être choc, ce qui fonctionne.
Si le fond laisse parfois à désirer, la forme est réussie, il y a de la tension, l'enchainement de séquences plus légères puis graves fonctionne, notamment dans la première partie, qui s'apparente plutôt à un road movie. Alors on passera sur certaines ficelles un peu... faciles, sur un fond qui est limité, bien moins impactant que la forme malgré l'envie (je l'ai senti comme ça) de proposer une réflexion sur le métier de journaliste et de photographe en temps de guerre.

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Je ne sais guère quoi en pense, on retrouve toutes les caractéristiques du premier, sans véritable nouveauté autre que, logiquement, l'avancement de l'histoire.
Ici, c'est assez bien foutu, il y a un vrai travail dans la forme (son et surtout image), l'utilisation du sable, des dunes et des diverses caractéristiques de la planètes, donnant un côté âpre et faisant ressortir une atmosphère désertique et dure.
De la même manière, tout ce qui tourne autour de la religion est plutôt bien foutu, et amené.
Ce qui est plus décevant, c'est dans le traitement des personnages et des enjeux. Typiquement, on parle beaucoup guerre, combat et stratégie... sans qu'on ne voit jamais aucune élaboration, on passe directement d'un moment calme aux séquences de combats, et du coup, toute la montée en puissance autour des forces des uns et des autres tombe un peu à l'eau, donnant l'impression que tout sort de nul part. Et ce type d'aspect, on le retrouve sur d'autres éléments, et de manière générale, ça empêche un peu la mise en place d'une tension forte.

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En signant Daaaaaali !, Quentin Dupieux se met au niveau de son modèle, et propose une comédie burlesque, jouant sur le personnage de Dali ainsi que son univers propre. Cela donne une comédie plutôt savoureuse lorsque tout fonctionne mais aussi inégale, avec des moments qui ne fonctionnent pas, l'auteur donnant alors l'impression d'être à court d'inspiration.
Au milieu de tout ça, les acteurs s'éclatent, mention à J. Cohen & E. Baer notamment.

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Projet qu'il porte depuis longtemps, Megalopolis est un film très ambitieux tant dans le fond que la forme.
Il fait plusieurs films en un, évoque l'artiste face au gestionnaire, les luttes de pouvoir ou encore l'amour, il évoque la Rome antique, c'est même lourd tant il martèle de citation et référence.
C'est le soucis du film, c'est tout et rien à la fois, des idées de partout, des expérimentations formelles, des personnages pris dans de grands dilemmes, mais ça manque de cohérence.
Il n'arrive pas à faire un seul et vrai film, et ça reste surtout plein d'idées, plus ou moins subtil, volontairement outrageant (sans que ça n'apporte grand chose) et les personnages en souffrent car il manque de consistance si ce n'est le protagoniste.

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Comme toujours dans la saga globale des minions, lorsque ceux-ci apparaissent, c'est plutôt drôle, dans un style con et régressif qui ne manque parfois pas d'idées non plus. Le soucis c'est le "à côté", ici c'est guère intéressant, assez classique et très (trop) référencé, au point d'être un peu lourd. C'est dommage, car il y a quand même de bonnes idées en ce qui concerne les minions.

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Viggo Mortensen s'arrête dans l'Ouest américain non pas pour révolutionner le western, mais simplement assurer une continuité, avec certes un regard un peu neuf, notamment sur la vision de la femme dans ce cadre.

Au final, Jusqu'au bout du monde donne l'impression d'être un film de "bon élève", on sent que les cadres sont réfléchis, beaux, que Viggo fait bien gaffe à ne pas trop appuyer ses thématiques et qu'il sait prendre son temps.
Mais... ça manque de chair, de consistance, à ne pas vouloir appuyer, il semble passer à côté, et il oublie l'essentiel, de faire ressortir une ambiance, une tension dans les moments clés. C'est dommage, car il y a de l'idée et un beau cadre, mais ça ne suffit pas...

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Mouai.
On sent que le film n'a pas d'idée à proposer, il recycle mollement ce qui a déjà été fait dans la saga, insistant un peu plus sur la notion de tribu, face à un empire, mais même ce point là est bâclé.
Au final, il n'y a pas grand chose à retenir, quelques séquences bien faites, un aspect "mystérieux" qui marche par moment, puis... c'est tout.

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C'est étrange, il y a des idées, des points intéressants, mais difficile de se sentir concerné, d'entré dans la vie de ce personnage pourtant intéressant. Les thématiques (bipolarité, instabilité, goût pour la vie guère évident, etc) ne semble pas vraiment abordées, il n'y a pas d'attachement, pas vraiment de fond et au final, c'est un film que l'on oublie assez vite après l'avoir vu.