Les meilleurs films de 2024 selon takeshi29
Il faut bien arbitrer, alors jusqu'à 6/10 les films seront là, dans mon Top.
Et par voie de conséquence, en-dessous, ils se retrouveront dans le Flop : https://www.senscritique.com/liste/mon_flop_2024/3835415
Mais rien de plus subjectif qu'une note, en tout cas dans mon ...
211 films
créée il y a 7 mois · modifiée il y a 2 joursLa Zone d’intérêt (2023)
The Zone of Interest
1 h 45 min. Sortie : 31 janvier 2024 (France). Drame, Historique, Guerre
Film de Jonathan Glazer
takeshi29 a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
48 heures après je ne m'en remets pas (ou quand le hors-champ est traumatisant)...
À son image (2024)
1 h 53 min. Sortie : 4 septembre 2024. Drame
Film de Thierry de Peretti
takeshi29 a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
Un grand film sur la sortie de route qui guette... (cf critique)
Los Delincuentes (2023)
3 h 09 min. Sortie : 27 mars 2024 (France). Comédie dramatique
Film de Rodrigo Moreno
takeshi29 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
"Los Delincuentes" est de loin l'objet le plus fou, inclassable, stimulant actuellement sur les écrans. Rodrigo Moreno, déjà auteur de l'excellent "El Custodio" en 2007, a beau ne pas officiellement faire partie de la galaxie El Pampero tout dans son film rappelle ce qui fait le cinéma du collectif argentin, et pas seulement la présence (trop courte) de Laura Paredes.
En effet comment ne penser à "La Flor" ou encore "Trenque Lauquen" quand on découvre ce film où tout repère disparait, où la temporalité, le rythme, le genre, la durée, le ton sont des notions relatives, où les récits et les noms des personnages se croisent et se répondent, où les références (ou plutôt devrait-on dire clins d’œil ou hommages) sont nombreuses mais s'intègrent merveilleusement à ces histoires qui n'ont d'autre but que de nous faire perdre tout repère, de nous perdre dans... le cinéma. Et c'est une sensation simplement merveilleuse de vivre un peu plus de 3 heures dans un tel alliage de liberté, d'humour, de poésie...
Here – Les plus belles années de notre vie (2024)
Here
1 h 43 min. Sortie : 6 novembre 2024 (France). Drame, Fantastique
Film de Robert Zemeckis
takeshi29 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Ce film est la parfaite illustration du problème de la dissociation entre films dits commerciaux et art et essai, facteur qui entre autres conséquences conditionne son exposition et l'importance de sa distribution. "Here" est typique des trucs qui ont le cul entre deux chaises : trop "gros" pour l'art et essai et trop particulier pour que les mastodontes du circuit cinématographique ne s'en emparent et lui permettent de rivaliser avec les blockbusters dans les gros circuits d'exploitation. C'est ainsi qu'un film qui aurait pu sonner comme un évènement (y compris commercial) s'il avait été la suite de "Forrest Gump" se retrouve compliqué à trouver en salle, surtout en VO, dès la deuxième semaine. Ce qui est une pure aberration et démontre la limite du système : quand un réalisateur tel que Robert Zemeckis a le courage de faire dans le conceptuel, quand il prend le risque d'aller dans du formellement exigeant, on lui répond qu'on ne sait pas quoi faire de lui.
Mais moi je le remercie mille fois d'être, une nouvelle fois, l'un des seuls à oser ça, réunir Tom Hanks et Robin Wright pour un film qui semble raconter l'humanité toute entière dans une seule pièce. "Here" est justement selon moi ce que devrait être le cinéma grand public : de grandes histoires de vie, d'amour, des mélos qui vous ravagent le cœur sans faire dans le prémâché. C'est ça respecter le public, lui dire qu'on va l'amener vers un endroit qu'il ne connait pas forcément, et qu'on lui fait confiance pour accepter de tenter l'aventure.
Miséricorde (2024)
1 h 42 min. Sortie : 16 octobre 2024. Comédie, Policier
Film de Alain Guiraudie
takeshi29 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Dans un premier temps j'ai cru qu'Alain Guiraudie s'était assagi, que j'allais avoir droit à un "Champignons, crime et ruralité" et que j'étais donc revenu dans le dernier Ozon. Mais très vite j'ai été rassuré, le cinéma de l'Aveyronnais est toujours impossible à décrire, toujours aussi moral à sa façon, quand il aborde les notions de péché et de pardon, et immoral pour d'autres yeux et esprits. avec sa manière d'être tordu mais droit, de faire rire mais aussi réfléchir sans en avoir l'air.
J'ai rarement cette sensation, avoir l'impression de voir un récit et un emballage des plus classiques, presque ternes, se transformer par touches imperceptibles jusqu'à devenir un objet qu'on ne voit jamais ailleurs, plus sérieux qu'il n'y parait, mais dont on ressort avec un immense sourire.
Un petit mot sur David Ayala, que j'avais vraiment découvert dans la formidable série de Xavier Giannoli, "D’argent et de sang", qui sait décidément tout jouer. Et un autre sur Catherine Frot, que je n'aurais pas imaginé dans l'univers de Guiraudie, et qui semble s'y sentir comme un poisson dans l'eau.
Le mal n'existe pas (2023)
Aku wa sonzai shinai
1 h 46 min. Sortie : 10 avril 2024. Drame
Film de Ryusuke Hamaguchi
takeshi29 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Ryusuke Hamaguchi est décidément un réalisateur passionnant, mais aussi déstabilisant, qui ici reprend en quelque sorte le principe de "Contes du hasard et autres fantaisies" partagé en segments. Sauf que cette fois les segments ne sont pas nettement définis par le récit et sont intégrés dans la linéarité de celui-ci.
Ce sont plus les tons avec lesquels il joue, la première partie semblant vouloir nous dire quelque chose, comme si le mal du titre planait, la deuxième semblant nous dire que nous nous sommes trompés puisque l'humour apparait comme un soulagement, la troisième frappe, interroge et amène à revisiter l'ensemble du film différemment.
Une œuvre faite de ruptures donc, y compris dans la partition musicale qui joue un rôle très important, semant des indices tant elle mélange le beau et l'inquiétant, un récit plus complexe qu'il ne veut bien le montrer au premier abord, et qui par sa manière d'interroger la notion de mal poursuit bien après le baisser du rideau.
Mohammad Rasoulof et son "Le Diable n'existe pas" en 2021, Hamaguchi et son "Le Mal n'existe pas" aujourd'hui, les grands réalisateurs contemporains ont décidément des choses à dire sur le sujet, et quand ils le font avec autant d'intelligence il faut les entendre.
C'est pas moi (2024)
42 min. Sortie : 12 juin 2024. Biopic, Expérimental
Moyen-métrage de Leos Carax
takeshi29 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Leos Carax assume totalement son cousinage artistique avec Godard, et on se croirait ici dans un volet de ses "Histoire(s) du cinéma". Le hasard a fait que j'étais en plein visionnage de celles-ci quand j'ai découvert "C'est pas moi" et je vous assure que l'expérience est troublante tant l'effet miroir est saisissant. Deux collages expérimentaux qui parlent de cinéma, d'Histoire, et de leur auteur.
Carax est le genre de bonhomme qui me fait vibrer pour une raison toute simple : il a foi en la puissance de l'art, et j'imagine qu'il sait fort bien ce que peut provoquer sur certains l'apparition de son "Annette" qui va soudainement rejoindre sa lointaine filmographie, les frissons qui vont rendre soudainement le spectateur incapable de continuer à jouer au blind test que représente aussi son film. Cette émotion est brutale, violente, belle.
Trois Amies (2024)
1 h 57 min. Sortie : 6 novembre 2024. Comédie dramatique, Romance
Film de Emmanuel Mouret
takeshi29 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
J'étais sorti des deux derniers Emmanuel Mouret, "Les Choses qu’on dit, les choses qu’on fait" et "Chronique d’une liaison passagère", ravi mais surtout avec un espoir : qu'il assume un jour encore plus pleinement sa tentation pour le mélo. Alors merci Emmanuel d'avoir osé toutes ces séquences où les larmes du spectateurs ne peuvent être retenues, où chaque mot, chaque geste, sont un climax d'émotion. Merci aussi de faire de plus en plus de cinéma et d'offrir des plans séquences qui font sortir le vaudeville, toujours aussi intelligent et pétillant, d'un théâtre contraint, d'avoir enfin offert à la merveilleuse India Hair le premier rôle qu'elle méritait tant, d'avoir su convaincre Sara Forestier de revenir nous donner du plaisir.
Merci pour tout, vraiment, car quitter une salle le cœur léger, heureux, après avoir autant pleuré, c'est chose rare.
Anora (2024)
2 h 19 min. Sortie : 30 octobre 2024 (France). Comédie dramatique
Film de Sean Baker
takeshi29 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Je crois bien que je suis en train de tomber amoureux du cinéma de Sean Baker, peut-être parce qu'il est l'anti-Lánthimos, l'anti-Östlund, parce qu'il n'y a chez lui pas le moindre cynisme, parce qu'il aime tous ses personnages, même les plus exécrables.
Cet "Anora" n'a fait que confirmer ce que j'avais cru percevoir au fur et à mesure de ses films, et encore un peu plus en découvrant "Starlet" il y a quelques jours : le garçon est d'une absolue cohérence, il aime mettre des couleurs, du soleil ou du rire pour habiller le malheur, son Amérique n'est pas de pacotille, elle galère, elle fait les choses de travers mais mérite d'être regardée dans les yeux (N'est-ce pas Igor/Sean ?) malgré ses ratés.
Et si ici son Little Odessa, sa Cendrillon, rappellent fortement dans sa deuxième partie hilarante Scorsese ou même les Coen, il y a fort à parier qu'un jour faire du Sean Baker devienne une référence.
En résumé c'est du cinéma bourré d'humanité qui fait du bien, et je crois que je suis heureux qu'un tel film ait remporté la Palme d'Or. Une Palme sans snobisme aucun, mais avec un dernier plan qui mérite à lui seul tous les suffrages.
La Bête (2023)
2 h 26 min. Sortie : 7 février 2024. Drame, Romance, Science-fiction
Film de Bertrand Bonello
takeshi29 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Je vois bien ce qui peut horripiler dans un tel film, je comprends que son aspect programmatique, sa sophistication et sa froideur puissent laisser à la porte mais personnellement j'ai été subjugué de la première à la dernière seconde, happé par des images et un rapport au cinéma inédits, par une réflexion sur le mal qui passe par un classicisme élégant (qui m'a rappelé celui du magnifique "L'Histoire de ma femme" déjà avec Léa Seydoux), l'anticipation qui convoque des préoccupations pour le moins actuelles et l'hommage que je n'avais pas vu venir à Lynch.
En quelques mois le cinéma français nous aura donc offert deux adaptations (très libres) d'Henry James, deux variations aussi hypnotiques l'une que l'autre bien que radicalement différentes. Quand Patric Chiha travaillait la transe Bonello choisit le théorique, et le résultat est le même, aussi excluant qu'envoûtant, et dans les deux cas radical.
Il n'y a que les grands réalisateurs qui me font oublier une actrice ou un acteur que je ne supporte pas au profit d'un personnage, et franchement Bonnello est fort car en quelques minutes j'avais accepté que celle qui le fascine visiblement serait de tous les plans.
(J'espère que le générique via QR Code ne deviendra pas une norme, je vois bien ce qu'il permet en gain éventuel de séances, mais c'est détestable à plusieurs titres, en particulier avec un film qui vous a coupé le souffle et dont on voudrait pouvoir sortir en douceur.)
Apolonia, Apolonia (2022)
1 h 55 min. Sortie : 27 mars 2024 (France). Portrait, Peinture, Art
Documentaire de Lea Glob
takeshi29 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Ce film est à la fois un portrait, un film sur l'art et son marché, mais avant tout l'histoire d'une fascination. Celle de la réalisatrice danoise Lea Glob pour son modèle Apolonia Sokol, et à la clé un film de fin d'étude qui se transformera en un tournage de 13 ans. Le résultat est vertigineux, avec ces voyages, ces espoirs et désespoirs, ces naissances et ces morts.
Il est toujours très troublant de voir des visages vieillir (sans trucage) à l'écran, le rapport au temps du spectateur lui-même est ainsi interrogé et peut se poursuivre bien au-delà d'une projection.
Je précise une chose importante constatée à la sortie de la séance : selon qu'on soit fasciné ou irrité par la forcément clivante Apolonia l'expérience est visiblement très différente ; quand certains comme moi ont été captivés d'autres ont souffert.
Marin des montagnes (2021)
Marinheiro das Montanhas
1 h 38 min. Sortie : 17 avril 2024 (France). Société
Documentaire de Karim Aïnouz
takeshi29 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
J'ai un conseil à donner à ceux qui comme moi auraient été renversés par "La Vie invisible d'Euridice Gusmão" et terriblement déçus par "Le Jeu de la reine" : si vous voulez vous réconcilier avec Karim Aïnouz tentez de débusquer ce "Marin des montagnes" qui se balade actuellement dans quelques cinémas. Pour vous donner une idée c'est aussi beau et imaginatif formellement que "Portraits fantômes" de Kleber Mendonça Filho, ça raconte de manière étonnante les racines, la force de la terre ancestrale, sous forme d'enquête, de carnet de voyage qui prend rapidement un tour pour le moins inattendu et déchirant.
Comment un tel film a pu mettre trois ans à trouver le chemin des salles ? C'est aberrant mais plutôt que râler profitons-en !
Une famille (2024)
1 h 22 min. Sortie : 20 mars 2024. Société, Littérature
Documentaire de Christine Angot
takeshi29 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Oui ce film est impudique, malaimable, il met mal à l'aise, non Christine Angot n'épargne personne, et surtout pas elle-même, et donc forcément pas les spectateurs obligés d'assister à ces règlements de compte, confessions, discussions dont beaucoup diront qu'elles auraient dû rester dans le cercle intime.
Mais personnellement tout ça m'a permis de comprendre bien des choses sur les blessures de cette femme, sur son droit à étaler ses souffrances. Car oui parfois il faut passer en force pour dire ce qui est bien plus qu'un récit nombriliste asséné par une écrivaine qu'on n'a cessé de traiter de tous les noms et de moquer. Probablement parce qu'il est plus confortable de penser qu'une telle personne est hystérique, folle, plutôt que d'écouter de terribles vérités. A ce titre l'archive de l'émission "Tout le monde en parle" d'Ardisson est parlante, elle est à vomir tout simplement. Mais surtout elle devrait nous questionne profondément, et je vais faire un aveu : j'ai dû la voir à l'époque cette émission, et j'ai dû être du côté des rieurs, de ceux qui n'ont pas compris pourquoi elle a quitté le plateau. Aujourd'hui je me pose une question : pourquoi n'est-elle pas partie plus tôt ? Car personne ne mérite d'être traité ainsi, de servir de punching-ball à des médiocres.
En tout cas si moi aussi j'ai souvent trouvé Angot difficile à lire ou à entendre, je crois que maintenant je sais pourquoi. Et pas sûr que ce soit de sa faute....
« Je suis désolé qu'il vous soit arrivé ça... »
L'Empire (2024)
1 h 50 min. Sortie : 21 février 2024. Aventure, Comédie, Drame
Film de Bruno Dumont
takeshi29 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Que les choses soient claires : je suis à peu près convaincu que Bruno Dumont se fout de notre gu..., certaines choses me posent problème dans son cinéma (en particulier sa manière de filmer les femmes), mais mon seul critère de notation étant basé sur le plaisir je ne peux pas mettre moins de 8 à cet objet (choisissez vous-mêmes le qualificatif).
Il y a tout d'abord l'humour, plus que clivant je l'entends et je comprends la personne désabusée qui a jeté l'éponge en cours de route, qui me touche pour une raison indéterminée. Peut-être parce que le rire n'étant pas naturel chez Dumont, ses premiers films à mon avis bien plus sincères en attestent, il en offre une version inédite, non pratiquée et c'est probablement heureux par d'autres. Et ça résume bien ce qui me plait tant (Exception faite de "France" qui m'avait horripilé), dans sa filmographie, on y côtoie de l'inédit, ses mélanges des genres et des tons improbables mais aussi et surtout des plans dont la beauté n'appartient en rien au cinéma contemporain. Je ne connais pas beaucoup de réalisateurs actuels capables de me foutre les larmes aux yeux en filmant une dune du Pas-de-Calais, les sabots d'un cheval baignés de musique classique, alors que la scène d'avant était du grand n'importe quoi intergalactique.
C'est aussi ça le cinéma, des trucs qui nous touchent presque malgré nous, contre qui notre cerveau tente de lutter... en vain.
Enys Men (2022)
1 h 31 min. Sortie : 10 avril 2024 (France). Épouvante-Horreur, Drame
Film de Mark Jenkin
takeshi29 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Ce film du britannique Mark Jenkin se sera fait attendre dans les salles françaises puisqu'il fut présenté à la Quinzaine des réalisateurs cannoise en 2022. Merci donc à ED Distribution, dont on ne soulignera jamais assez la témérité à sortir des œuvres très à la marge, de donner sa chance à cette pépite radicale du folk horror.
Tourné en 16 mm "Enys Men" est un produit extrêmement travaillé esthétiquement, qui frôle régulièrement avec l'expérimental, où le montage joue un rôle essentiel tant les images hallucinatoires, la captation des éléments naturels et le narratif basé sur la répétition (Coucou "Jeanne Dielman" !) participent à l'envoûtement du spectateur.
Alors certes c'est un métrage sophistiqué, qui pourrait bien être né de la main et du cerveau d'un artiste plasticien, mais il ne se contente pas d'être cela, les multiples strates du récit composant une passionnante réflexion sur le deuil et le trauma.
A noter la BO, signée elle aussi Mark Jenkin, qui participe grandement à l'étrangeté hypnotisante de l'ensemble.
Jeunesse (Le Printemps) (2023)
Qīngchūn
3 h 35 min. Sortie : 3 janvier 2024. Société
Documentaire de Wáng Bīng
takeshi29 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Avoir face à soi en l'espace de deux semaines les derniers films de Frederick Wiseman et Wáng Bīng est une expérience, un plaisir, un honneur. Car ces deux cinéastes laisseront derrière eux une œuvre immense, importante.
L'un documente au long cours les institutions, l'autre son pays, sous toutes les facettes. Une chose m'a rapidement sauté aux yeux en découvrant ce "Printemps", premier volet d'une trilogie à venir : pour la première fois chez Wáng Bīng il y a de la joie. Car oui la "Jeunesse" chinoise est comme toutes les autres, même exploitée elle se taquine en permanence, se poursuit dans les couloirs, se recouvre le visage de crème sucrée, est accro à son portable, se drague, avorte... C'est aussi une Chine qui s'ouvre, encore doucement car l'exemple montré ici concerne de petites structures et non des entreprises étatiques, au combat social, à la négociation. Ces jeunes ont compris où se trouvait l'argent, que leur salut économique et donc social passait par ces saisons à coudre, assembler des pièces par milliers.
Wáng Bīng est unique dans sa manière de vivre en immersion avec ses sujets. Il s'y consacre totalement, longtemps, ici cinq ans sans compter le montage, créant ainsi une proximité qui lui permet non pas de se fondre dans le décor mais d'en devenir acteur. Un acteur qu'on peut ainsi interpeller, à qui l'on peut demander de filmer ceci ou cela. Un témoin aussi et surtout, qui met des images sur ce dont nous, occidentaux, entendons parfois vaguement parler. Et donc oui son travail est essentiel.
Le Léopard des neiges (2023)
Xue bao
1 h 49 min. Sortie : 11 septembre 2024 (France). Drame
Film de Pema Tseden
takeshi29 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
"Jinpa", génial film du regretté Pema Tseden, avait pour sous-titre "Un conte tibétain", et il aurait pu en être de même pour son ultime réalisation. Un conte poétique, surréaliste, humaniste, onirique, politique, qui montre l'homme et l'animal sur un pied d'égalité face au piège de l'enclos administratif, à la toute puissance de celui qui a empiété, colonisé. Mais la force de ce cinéaste était de ne pas faire du cinéma à sujet mais du cinéma tout court, à chaque instant, à chaque plan, de rendre une bête numérique hypnotique, de la neige psychédélique.
Vivre, mourir, renaître (2024)
1 h 49 min. Sortie : 25 septembre 2024. Drame
Film de Gaël Morel
takeshi29 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Je n'avais plus autant pleuré au cinéma depuis un sacré moment. De la belle larme, de celles qu'on ne peut pas réfréner parce qu'elles viennes du romanesque, du tragique, du mélodrame noble car parfaitement assumé. Le cinéma de Gaël Morel semble avoir pris une nouvelle ampleur, émancipé de celui de Téchiné sans pour autant le renier, et il signe là un film où la vie semble toujours devoir l'emporter sur la mort, où Bowie et Simply Red disent à la ritournelle bouleversante qu'ils auront sa peau. Bowie qui permet d'ailleurs un beau geste de cinéma qui en rappelle un autre, celui de Carax, Visconti traine aussi dans un coin avec une mort où l'ellipse est aussi déchirante que digne.
Bref c'est un grand film sans en avoir l'air, qui se retourne sur une période que le cinéma et la société ont oubliée, qui évoque la création et l'urgence, la transmission, le cheminement du deuil, y compris avant que celui-ci ne survienne. Deuil, sujet que Morel avait déjà joliment abordé dans "Après lui".
Et puis il y a ce trio d'acteurs, "Jules et Jim" percutés par le Sida : Lou Lampros et Théo Christine qui confirment leur talent de film en film, et pour moi une révélation car il ne m'avait jamais convaincu, un Belmondo tellement troublant à force de ressembler à son grand-père.
« On a 16 ans et rien ne peut nous arriver. »
Flow, le chat qui n’avait plus peur de l’eau (2024)
1 h 24 min. Sortie : 30 octobre 2024. Animation, Aventure, Fantastique
Long-métrage d'animation de Gints Zilbalodis
takeshi29 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Que ça fait du bien une odyssée animale où la part d'anthropomorphisme est réduite à la portion congrue, où un chat miaule et un chien aboie, où le thème de l'écologie est bien présent mais pas martelé, où l'animation mélange le moderne et le quasi archaïque, où la partition musicale n'est pas sans rappeler un certain Vangelis. Gints Zilbalodis, après son déjà assez impressionnant "Ailleurs", s'impose donc comme un acteur majeur du film d'animation qui ravira les grands et questionnera les (pas trop) petits.
Viêt and Nam (2024)
Trong lòng dat
2 h 09 min. Sortie : 25 septembre 2024 (France). Drame
Film de Truong Minh Quy
takeshi29 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
C'est incroyable comme le cinéma d'Apichatpong Weerasethakul est devenu l'influence majeure d'une grande partie de la production asiatique, hormis les circuits plus commerciaux du Japon et de la Corée. Plus on aime un artiste plus on se méfie de ses "disciples" alors j'étais loin d'être convaincu d'avance par ce "Viêt and Nam", légèrement craintif de revoir une sorte d'"Arbre aux papillons d’or", duquel j'étais sorti mitigé.
Mais ici j'ai très vite absorbé, parce que le geste, impressionnant, est en permanence au service d'un récit bien moins abscons que je ne le redoutais : l'envie d'ailleurs, la lutte des classes qui n'en est plus une (puisque l'un des protagonistes du combat a jeté l'éponge), et ce voyage à travers l'Histoire du Vietnam et ses traumatismes. Sur ce dernier point, Truong Minh Quy, bien que passant par la pure fiction, fait œuvre de mémoire, au même titre que Rithy Panh ou Wang Bing.
Parfois une mine de charbon peut se confondre avec un ciel étoilé, c'est ça la force du cinéma...
Iron Claw (2023)
The Iron Claw
2 h 13 min. Sortie : 24 janvier 2024 (France). Biopic, Drame, Sport
Film de Sean Durkin
takeshi29 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
J'avais beau avoir adoré "Martha Marcy May Marlene" et avoir trouvé "The Nest" assez envoûtant j'avais deux-trois craintes à l'idée de voir 2h13 de catch. Je grossis bien évidemment le trait, me doutant bien que Sean Durkin avait autre chose à raconter. Et Dieu sait s'il m'en a raconte des choses, si sa saga familiale m'a enthousiasmé, sa réflexion sur l'homme qui ne doit pas pleurer, sur la gloire par procuration, sur la réussite à tout prix qui annihile les sentiments, sur ce rêve américain qui se heurte à la tragédie, m'a renversé.
Et puis il y a l'emballage, qui n'use pas de facilités tout en convoquant les codes du cinéma américain à l'ancienne, cette bande-son qui transcende autant qu'elle bouleverse. Sans parler des combats filmés avec frénésie, esthétisés sans pour autant les rendre artificiels.
Une dernière chose : le plus beau rôle est probablement celui de Doris (Sublime et trop rare Maura Tierney), qu'on voit si peu mais dont le visage dans une glace raconte tant. Le visage d'une mère privée de son petit mais qui n'a pas même le droit de crier sa souffrance.
NB : Je n'ai pas le temps mais j'aurais eu bien d'autres choses à dire sur cet "Iron Claw", sur la qualité des ellipses, sur la malédiction qui pèse, sur ce qu'il raconte d'un pays où on tue ses enfants en vertu du deuxième amendement...
Retour à la raison (2023)
Return to Reason
1 h 10 min. Sortie : 13 novembre 2024. Muet
Film de Man Ray
takeshi29 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Afin de célébrer le centenaire de l'œuvre cinématographique de Man Ray, Jim Jarmusch et Carter Logan ont mis en musique quatre de ses films, tous magnifiquement restaurés pour l'occasion. Dadaïstes, surréalistes, psychédéliques, ces 70 minutes le sont forcément, et la bande-son met merveilleusement en valeur Robert Desnos, un cinépoème, les courbes de Kiki de Montparnasse ou encore un documentaire halluciné sur la la villa Noailles.
Ce "Retour à la maison" a été présenté dans le cadre de Cannes Classics en 2023 et connaitra enfin une sortie nationale le 13 novembre prochain.
1/ "L'Étoile de mer"
Le dadaïsme, le surréalisme de Man Ray illustrent le poème éponyme de Robert Desnos. L'expérimental pur se mêle à la romance noire, et c'est d'une beauté saisissante.
https://www.senscritique.com/film/l_etoile_de_mer/377344
2/ "Emak-Bakia"
On appelle ça un cinépoème, et en effet c'est plein de poésie surréaliste puisque c'est du Man Ray.
https://www.senscritique.com/film/emak_bakia/438887
3/ "Le Retour à la raison"
Man Ray se lance en cinéma et on pense forcément à la folie psychédélique du "Ballet mécanique" de Fernand Léger...
https://www.senscritique.com/film/le_retour_a_la_raison/477898
4/ "Les Mystères du Château du Dé"
"Faux" acteurs masqués, plans sous LSD, c'est du documentaire mais façon Man Ray, donc forcément tous les codes explosent en plein vol pour le plus grand bonheur du spectateur désireux d'arpenter des terrains non balisés.
https://www.senscritique.com/film/les_mysteres_du_chateau_du_de/397533
Sans jamais nous connaître (2023)
All of Us Strangers
1 h 45 min. Sortie : 14 février 2024 (France). Drame, Romance, Fantastique
Film de Andrew Haigh
takeshi29 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Attention, on tient d'ores et déjà avec ce "Sans jamais nous connaître" l'un des grands films de 2024. En effet Andrew Haigh qui avait déjà marqué quelques esprits avec le très beau "Week-end" fait cette fois son entrée dans la cour des grands.
De ceux qui font semblant de faire un film de commande mais qui signent en fait un récit intime, concentré sur un minimum de personnages et de lieux, de travailler le genre fantastique tendance Shyamalan de la grande époque alors qu'en réalité seuls l'amour et le deuil les intéressent.
Et puis il y a deux acteurs au jeu aussi en nuances qu'habité, Andrew Scott et le Paul Mescal d'"Aftersun".
Une dernière chose car je ne veux surtout pas en dire trop : si le 14 février vous ne pleurez pas en entendant "The Power of Love" de Frankie Goes to Hollywood je m'engage à publier un statut décrétant que Damien Chazelle est un génie.
Daaaaaalí ! (2023)
1 h 18 min. Sortie : 7 février 2024. Comédie
Film de Quentin Dupieux (Mr. Oizo)
takeshi29 a mis 8/10.
Annotation :
Il y a encore quelques temps je commençais à râler un tantinet après Quentin Dupieux, considérant que son stakhanovisme commençait à poser problème et à avoir une incidence sur la qualité de ses films. Mais là je m'incline car après le formidable "Yannick" il enchaîne avec ce truc totalement vertigineux, qui reformate littéralement la mise en abime du cinéma, et son propre cinéma par la même occasion. Car certes l'absurde est toujours là mais son film, avec une durée pourtant habituelle chez lui donc brève, m'a semblé revisiter la notion de temps et d'espace, comme si s'il pouvait en permanence se rejouer, s'étirer, ne jamais finir, comme si un lieu pouvait se substituer à un autre et ainsi faire redémarrer le récit. Le temps et l'espace, deux éléments primordiaux en place dès cette scène inaugurale de couloir aussi folle que drôle.
Le genre de film qu'on a immédiatement envie de revoir, pour comprendre comment est agencé ce scénario plus qu'acrobatique, à quel moment la ritournelle de Thomas Bangalter commence à rendre fou (de bonheur).
Et il faut bien entendu parler du casting, si important chez Dupieux, et c'est à ce niveau que j'émettrais une réserve : Édouard Baer, premier en piste, est plus Dali que nature et m'a semblé écraser les autres, en particulier Jonathan Coen et Gilles Lellouche beaucoup plus dans la grimace, avec une volonté de porter un masque plus que d'incarner.
Une dernière chose, qui participe selon moi beaucoup au plaisir : dorénavant le public est là pour les films de l'Oizo, de plus en plus en terrain connu, et c'est un bonheur d'entendre les rires, qui ne répondent pas tous à la dernière vanne, mais parfois à une récurrence, à un rappel ou même pour les membres de la secte à la compréhension d'une auto-référence discrète. Et ici il y en a beaucoup.
Borgo (2023)
1 h 57 min. Sortie : 17 avril 2024. Drame
Film de Stéphane Demoustier
takeshi29 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
J'avais déjà bien aimé "Allons enfants" et "La Fille au bracelet" mais là clairement Stéphane Demoustier atteint un autre niveau de maîtrise. Pas un mouvement de caméra en trop, pas d'artifice quelconque pour accentuer le réalisme, et le résultat est saisissant, captivant de la première à la dernière seconde.
Après "Le Ravissement" Hafsia Herzi obtient un nouveau premier rôle à la hauteur de son talent qui est immense. Son jeu est en parfaite adéquation avec le film, aussi impressionnant que retenu.
Dans la peau de Blanche Houellebecq (2024)
1 h 28 min. Sortie : 13 mars 2024. Comédie
Film de Guillaume Nicloux
takeshi29 a mis 8/10.
Annotation :
Suite et fin (?) de la trilogie Houellebecq by Guillaume Nicloux, et selon moi le plus fort des trois, car si c'est à mourir de rire (Là je sais que c'est très subjectif comme avec toute forme d'humour), si les dialogues sont des moments de bravoure et revisitent en permanence les sorties médiatiques "malheureuses" du brillant romancier mais triste pamphlétaire (Ceux qui ont lu "Quelques mois dans ma vie" comprendront ce que je veux dire), il y a un fond loin d'être anecdotique : chaque situation est regardée par un alter, comme celui qui refuse de mettre la clim dans une voiture par exemple, et c'est souvent plus parlant que de longs et hypocrites discours politiques.
Un OFNI forcément, qu'on pourra voir comme du grand n'importe quoi, et pourtant...
Mon pire ennemi (2023)
1 h 22 min. Sortie : 8 mai 2024. Société
Documentaire de Mehran Tamadon
takeshi29 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Mehran Tamadon n'est plus le bienvenu dans son pays, entre autres depuis qu'il a osé commettre le documentaire "Iranien" en 2014, et le voici de retour avec un diptyque (Ce "Mon pire ennemi" sortira le 8 mai, "Là où Dieu n'est pas" le 15).
Ce premier volet est totalement vertigineux tant on se demande ce qui est de l'ordre du réel et du "joué", du maitrisé ou de la perte de contrôle, le dispositif s'effaçant (volontairement ou non) très rapidement, permettant ainsi au spectateur de se perdre dans le vrai et le faux. En creux il y aussi une réflexion passionnante sur une forme de mauvaise conscience, sur le métier d'actrice (Zar Amir Ebrahimi, prix d'interprétation à Cannes pour "Les Nuits de Mashhad" est plus qu'incroyable) qui incarne bien souvent au-delà du rôle, avec son propre bagage (de douleurs et traumatismes).
Si vous avez l'occasion de voir ce(s) film(s) décrypté(s) par Mehran Tamadon foncez, l'homme est aussi passionnant que sympathique, et surtout d'une générosité incroyable pendant (et après) les débats.
État limite (2023)
1 h 42 min. Sortie : 1 mai 2024. Société
Documentaire de Nicolas Peduzzi
takeshi29 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Nicolas Peduzzi est un documentariste passionnant, et après ses films "américains", "Southern Belle" et "Ghost Song", il revient en France pour poser sa caméra sur la santé mentale et l'état de notre médecine. Et quoi de mieux pour démontrer la mort cérébrale du service public que suivre à la trace Jamal Abdel-Kader, unique psychiatre à arpenter les divers services de l'hôpital Beaujon à Clichy.
Le portrait est double, voire triple, celui d'un homme d'une empathie incroyable, celui forcément touchant des patients mais aussi celui d'une institution laissée à l'abandon.
Peduzzi recueille ces paroles très fortes, mais comme toujours avec lui, la forme n'est pas en reste avec ces photos noir et blanc qui traversent le film, cette musique qui électrise.
(Pour info sachez que ce médecin exemplaire a démissionné depuis le tournage, ce qui n'est tristement pas surprenant.)
Les Pistolets en plastique (2024)
1 h 35 min. Sortie : 26 juin 2024. Comédie, Policier
Film de Jean-Christophe Meurisse
takeshi29 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Je suis conscient qu'une comédie est certainement ce qu'il y a de plus risqué à conseiller car il y a autant de types d'humour que de manières de le recevoir. Et bien entendu le risque franchit un cap quand il s'agit de Jean-Christophe Meurisse qui cultive l'art de la provocation. Une provoc plus proche de celle d'Hara-Kiri que de Lánthimos disons, qui peut être potache ou absurde par instants mais va obligatoirement aller grattouiller une plaie à un moment donné.
D'où la classification CNC qui précise : une scène d'une très grande violence peut heurter un public sensible. Et en effet cette scène est d'une violence inouïe, mais pas gratuite car elle nous confronte en tant que spectateur à notre propension au voyeurisme, à notre attrait pour le sordide.
"Les Pistolets en plastique" est donc à réserver à ceux qui préfèrent le trash au consensuel, le malaise au confort. Vous êtes prévenus...
(A ceux qui comme moi sont clients de cet humour, un conseil : les Chiens de Navarre sont en tournée avec leur pièce "La vie est une fête", allez-y, c'est aussi vilain que les films. Et cette fois y'a plein de Christophe dedans...)
Grand Tour (2024)
2 h 08 min. Sortie : 27 novembre 2024 (France). Drame, Aventure
Film de Miguel Gomes
takeshi29 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Autant le cinéma de Miguel Gomes peut être parfois un peu sentencieux, voire prétentieux, autant ici il nous emporte dans des aventures ludiques et foisonnantes, parfois même très amusantes, avec une idée de mise en scène (La récompense cannoise est là amplement méritée) par plan, une photographie tantôt couleur tantôt noir et blanc, absolument somptueuse. Du GRAND bonheur à déguster sur GRAND écran...
Il faudra attendre le 6 novembre pour découvrir ce film qui m'a rappelé la perpétuelle envie de romanesque des génies d'El Pampero Cine.