Les meilleurs films de 2024 selon forêt fantôme

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Les meilleurs dialogues jamais écrits par notre stakhanoviste national de l’absurde.
Poupées russes qui taquine les tabous de notre époque, sans avoir peur de sauter par la fenêtre d’Overton en ces temps tiédasses de binarité du débat public que plus personne ne regarde, l’habile Dupieux jongle tranquillement entre wokisteries bien pensantes, mais progressistes, et bons vieux ralages franchouillards avinés, fatalement très conservateurs. L’ecriture dépasse pour la première fois ses kinks scenaristiques avec une mise en abime de la France d’aujourd’hui.
En choisissant un décor de campagne verdoyante et ses routes vides, où les protagonistes marchent comme des somnambules sans direction en glosant comme des poulets sans têtes, et ce restoroute en ruine d’un autre temps, lieu de tournage où de véritables comédiens débattent de leur privilèges sur un ton passif agressif typique du parisien, Dupieux plus mature que jamais tend un miroir au non sens contemporain, et dilue à merveille dans son univers cette France, peut être perdue, peut être fantasmee, mais certainement clivée. Mais une chose est sure, on est chez lui, et peu importe l’attachement imaginaire de chacun à la ruralité, à sa propre nostalgie nationale, ici son projet est comme tout bon surréaliste de faire voler en éclat l’analyse et de jouer avec nous. Comme d’habitude la perte de sens est jouissance libératrice, et le menu est connu : l’illusion de la représentation fabrique la réalité elle même. Bonus hilarant à ce niveau, le tout est servi sauce menacante du seul grand remplacement à craindre (car pas imaginaire celui là), l’intelligence artificielle. Une autodérision plutôt bien ironique pour un adepte de l’écriture automatique. En pleine possession de ses moyens malins, passeront donc à la casserole: féminisme, écologie, consentement, homosexualité, suicide, productivisme managerial dématérialisé, histoires d’amours foireuses de tournage et calculs carriéristes de comédiens délicieusement narcissiques, et surtout un inattendu Vincent lindon…

Dupieux nous convie à un festin de famille what the flûte metapolitiquement incorrect, un dérapage qui déstabilise sans cesse mais toujours plus fun à mesure qu’il dévoile ses coulisses. Et sans que l’on déjoue les recettes narratives de ses essais précédents, le régal .

Ce traveling final me hante encore.

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Là aussi un concert de prémisses folles Bunuelliennes. 3 films en un, mais tous sous keta, par le kamikaze grec de la narration, que même monsieur Oizo dit « Euh keua ».
Un essai littéraire Borgesien d’une liberté totale avec des acteurs en kiffance absolue, qui trouve enfin l’équilibre qui manquait peut être à ses précédents films, entre l’insupportable Cerf sacré et la légèreté plus accessible de The lobster (ça s’appelle prendre un scénariste au lieu d’écrire tout seul, mais tellement merci). Jamie plemmons prix d’interprétation à Cannes.
Bon on va pas se mentir, cest pour les superweirdos uniquement.

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Une hilarante leçon accélérée d’émancipation, le féminisme pour les nuls dans un monde onirique steampunk, un delire pédagogique expérimental qui dit Fuck aux studios US mainstream, bref Emma Stone impressionne et paie sa chatte (elle a eut l’oscar, yes!). L’anti Barbie <3

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Huis clos tourné en secret, écrit en prison, le seul fait que ce film existe est un miracle de révolte. Une exposition hypercontemporaine de la répression de la jeunesse par le régime intégriste iranien. Bouleversant.

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Jeffrey wright en romancier élitiste largué, rattrapé par le carton d’un livre qu’il a écrit alcoolisé pour se moquer des codes du best seller à la ricaine. Une satire réussie de notre culture du succès et de la culture de discrimination positive illusoire outre Atlantique. Peut-on encore rire de l’envers de la cancel culture? Subversivement réac.

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Cruel triangle amoureux filmé avec une énergie cinétique hallucinante sur une BO Electro déjà culte de Trent Reznor et Atticus (les compositeurs attirés de David Fincher), un grand film de sport qui explore les coulisses du mental compétitif à ranger entre Borg/MacEnroe et Rush.

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Que c’est joli, on s’attend à un téléfilm social poussif et on se retrouve cueillit par la chaleur légendaire des hauts de France. On aime Pierre Lottin très fort.
Ending de l’année. Ça a applaudit dans la salle à la fin du film, rien à ajouter. Si comme moi vous êtes bons public à va le faire, et laissez moi vous dire que ça fait du bien.

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Le retour de Tim, qui a retrouvé son mojo acerbe (Grace à sa nouvelle amoureuse Monica?), une respectueuse iteration de l’original mais pas redondante, un nouveau cauchemar de train fantôme en carton fluo, pleine de trouvailles fun en background, avec les formidables Justin Théroux et Catherine Ohara plus insupportables que jamais en hypocrites autocentrés. Winona toujours plus à l’ouest en médium mère de famille larguée, Dany Elfman toujours au sommet, et bien sûr : Bob. Le carton surprise du box office cette année est une mimi madeleine empoisonnée à réserver juste pour les fans.

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Un autre exercice de huis clos à mi chemin entre un jour sans fin et Memento dansl’enfer de l’open Space, où comment transcender lennui bureaucratique avec un joli conte sur l’amitié.
Merci le Japon de dépasser les codes rebattus de l’individualisme du heros christique providentiel par le pouvoir du collectif tradition bioman et tant d’autres anime. Un pour tous, tous pour un, les mousquetaires de la com dans une loop temporelle poussée au max de la hess quotidienne.

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Mirroir mirroir, qui est le film d’horreur français qu’on attendait depuis 40 ans? L’eternel bûcher des vanités n’en finira jamais de tout cramer. Ps. C’est tourné intégralement à Nice, wtf.

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Les débuts de Donald auprès de son mentor sur 30ans, biopic largeur than life, avec une BO pop parfaite qui suit chaque époque.
Édifiant mais fun, le scénariste de Veep revient en force, avec une performance démente de Jeremy Strong (Succession) en avocat manipulateur mi-Epstein mi-Sarkozy.

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Quand l’hypocrisie d’un couple londonien fort poli explose au contact d’un charismatique père de famille mi beauf mi philosophe, on s’enfonce dans son siège et on la ferme, on sait qu’on vaut pas mieux qu’eux, on est pareil, fasciné puis dégoûté par cette figure de Diogene rentre dedans, Mephisto next door sympa, mais insaisissable comme le diable.
Un joli film de vacances qui vous donnera envie de voyager uniquement avec le club med dans les sentiers battus, avec un twist aussi terrifiant qu’imprévisible, et donc pour une fois très satisfaisant. Avec au casting, la réunion des deux acteurs révélés par la série culte des programmeurs informatiques « Halt and Catch fire », et bien sûr ce coup de génie de donner le rôle titre à James MacAvoy, encore plus inquiétant car aureolé de sa perf remarquée en schizophrène aux 13 personnalités dans deux opus de Shyamalan.

Comme The Substance, un excellent exercice de style, ni plus ni moins, mais qui fait l’effort de maîtriser les codes du cinéma de genre avant d’en jouer (hein Julia Dufournau?)

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Pour la joie du trio d’acteurs timbrés qui réussissent le pari de juste pas être ridicules avec cet accent espagnol dément. Un conte curieux un peu court dont l’onirisme en poupées russes rappel trop Réalité avec Chabat, mais qui rappel les dessins de Glen bastes, avec ses cowboys perdus dans la jungle en quête de leur carte dessins bibliothèque. Décousu bien sûr mais sauvé par les trouvailles visuelles (les montages à l’envers, Jerome Niel’et monsieur fraize en modèles…) et la BO de Bangalter qui réussissent a donner vie à cet petit exercice surréaliste, plein de respect sincère pour la folie du maître.

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Comme le 1, j’ai pleuré. Il est encore mieux je trouve. (Kikoo l’anxiété tu veux être mon amie?). Vraiment à montrer à tout les adolescent.es ASAP.

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Histoire vraie de la violence viriliste transgenariotionelle, un rêve américain steroidé filmé avec grande délicatesse porté par son ensemble d’acteurs absolument parfaits. Laa naissance d’un tres grand réal a suivre de près.

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Malgré un script lourdingue, le film vaut pour la beauté de ses séquences de bolides spectaculaires et ses crashs épiques.

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La meta marade Marvel parfaite, si vous n’aimez pas le troisième degré ou pire encore, le quatrième mur, run for your life. Le plan séquence final
Du massacre en bus est déjà culte. gros plus quand même si l’on a vu la série Loki précédemment.

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Une forme originale pour un sujet aussi dark c’est du jamais vu. On se demande un peu ce qu’on fout la et puis ça emporte, grâce à Zoé Saldana, magnétique. Cependant comme toujours chez audiard, le dernier acte est encore sanglant et pas du tout convaincant.

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Un best Of bien maîtrisé de la saga culte qui revient aux basiques. Fini les elucubrations existentielles entre créature et créateurs, ni figure prométhéennes, ni altérité artificielle transhumaniste, du bon gros gore oppressant qui surgit des coins sombres d’un vaisseau à la dérive. Pleins d’idées de séquences tendues, bien rythmés et bien joué par la jeune relève, le p’tit fan service de Ian Ohlm en animatronique de la version 1977, pas trop de 3D, c’est bien les gars merci à la prochaine. Vivement Remus.

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Le chaos de l’heure précédent la première historique du SNL, un foutoir inédit tenu par son jeune producteur inexpérimenté mais déterminé Lorne Michaels. Des acteurs qui s’amusent en Andy Kaufman ou John Belushi, sympa et un peu vain, mais une immersion a 100km/h dans la folie idéaliste de la troupe légendaire.

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Dans la veine de Ken Loach ou plus récemment de à Plein Temps avec Laure Calamy, un survival social classique mais très bien documenté. L’acteur a été régularisé grace au film et continue sa formation de garagiste donc concretemnt bravo a eux.