Les meilleurs films de Brian de Palma selon Frakkazak

Annotation :

De Palma livre une suite officieuse (ou un parcours parallèle?) à Scarface avec brio. Malgré qu'il annonce la fin en introduction (en même temps, le titre français le fait également), le réal ne ménage pas son spectateur, livrant de très grandes scènes de tension, où celle-ci s'étire, s'étire, puis éclate soudainement dans un déferlement de violence. Et le schéma se répète encore et encore durant tout le métrage, entrecoupé seulement de scènes d'approfondissement du personnage de Carlito, ancien caïd voulant rengainer le flingue. Fantastique.

Annotation :

Un grand thriller sonore, où la virtuosité de De Palma est bien présente, au service d'un découpage tout en tension auditive. Egalement un des meilleurs rôles de Travolta. Dommage que le personnage féminin soit relayé au rang de cruche de service.

Annotation :

La transformation de Sissy Spacek est remarquable, passant d'une Sadako blonde à une ravissante jeune femme, avant de finalement devenir une furie dans le sens mythologique du terme.
La maestria de De Palma attend l'ouverture du bal pour prendre son envol, avec cette danse tourbillonnante et ennivrante, puis ce déclenchement du piège dans une tension au cordeau, avant qu'enfin le silence ne se fasse, seulement perturbé par le ruissellement de la santé mentale de Carrie sur le sol. Puis s'ouvrent les enfers.
Splendide. Pourquoi avoir osé un remake si nase? Carrie se suffit à lui-même.

Annotation :

De Palma est définitivement un technicien. Le film est parsemé de scènes démentes, que ce soit l'intrusion dans l'appartement de Sean Connery ou l'hommage appuyé au Cuirassier Potemkine. Et entre ces scènes, on en a d'autres qui sont plus bouche-trou, un peu comme dans tous ses films. De Palma créé la tension, relâche tout, puis prend son temps pour préparer la prochaine scène charnière.
A côté de ça, on a un De Niro royal malgré le peu de temps de présence à l'écran, et une musique d'Ennio Morricone qui nous place dans le bain dès le générique d'introduction.

Annotation :

L'histoire sans justice de ce viol en bande organisée fait froid dans le dos, d'autant plus lorsque la candeur habituelle de Michael J. Fox se retrouve ébranlée dans ses fondations. De Palma livre sa vision du trauma du Vietnam, qu'il réitérera par la suite dans Redacted, et il le fait avec sa minutie et son méthodisme qu'on lui connait. Glaçant.

Annotation :

Vu

Aux filles du rasoir

De Palma va piocher dans le gialo, chez Fleischer, ou chez Hitchcock, et en sort un thriller troublant. L'identité du tueur est donnée très rapidemment, mais le cinéaste se sert de la connaissance du spectateur pour créer des situations sous tension, toujours avec une caméra au cordeau. Magistral, comme souvent chez De Palma.

Annotation :

Un peu tombé dans l'oubli lors de mon premier visionnage à l'époque de sa sortie, ce Mission to Mars à tout de même pas mal de qualité, à commencer par des scènes fofolles dans la réalisation, dont un throwback à 2001 de toute beauté. Comme d'habitude, De Palma semble d'abord penser ses scènes avant de penser son film, ce qui pêchera dans la globalité du métrage. Reste des acteurs qui font le taf, lesdites scènes, et de bien belles images sur un fond de Morricone. Un De Palma mineur, mais une oeuvre intéressante néanmoins.

Annotation :

Cf Critique