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Cover Les meilleurs films de Chantal Akerman

Les meilleurs films de Chantal Akerman selon takeshi29

Clairement l'année 2024 sera celle de la regrettée Chantal Akerman (Rétrospective au festival de La Rochelle, puis en salles en deux cycles à l’automne, et pus tard enfin en coffret Blu-ray), alors je me devais de dire quelques mots sur ses films.

Exceptionnellement ce ne sera pas un ...

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37 films

créée il y a 5 mois · modifiée il y a environ 1 mois
Saute ma ville
6.3
1.

Saute ma ville (1968)

13 min. Sortie : 25 septembre 2024 (France). Comédie, Drame

Court-métrage de Chantal Akerman

takeshi29 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Son tout premier court réalisé alors qu'elle n'avait que 18 ans. Et tout ce qui fera son cinéma est déjà posé : une profonde originalité, un sens du cadre et de l'espace, du sourire mais beaucoup beaucoup de mal-être. C'est ainsi que dès 1968 derrière du burlesque se cachait déjà la fin tragique (d'une grande artiste).

Hôtel Monterey
6.4
2.

Hôtel Monterey (1972)

1 h 04 min. Sortie : 25 septembre 2024 (France). Essai, Expérimental, Société

Documentaire de Chantal Akerman

takeshi29 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

En 1972 Chantal Akerman va déjà se frotter deux fois à l'expérimental, et à New York où elle habitera une partie de sa vie. Certains diront que ce genre de films ont plus leur place dans des installations d'art contemporain, l'une de de ses pratiques favorites à partir des années 90, et pourtant ces plans fixes, ce qui ressemble à un travail de photographe, racontent bel et bien quelque chose d'un lieu, d'une atmosphère, d'une époque, malgré l'absence de récit concret.

La Chambre
6
3.

La Chambre (1972)

11 min. Expérimental, Muet

Court-métrage de Chantal Akerman

takeshi29 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

1972 et expérimental à nouveau donc. En seulement 11 minutes Chantal Akerman met en place plusieurs éléments qu'on retrouvera ensuite (plus ou moins) régulièrement dans son cinéma : pas de sonorisation, captation de son intimité, travail sur l'espace par un panoramique à 360° et sur le temps.

En seulement deux films son cousinage avec le milieu artistique underground new-yorkais est déjà évident, le cousinage avec l’œuvre de Jonas Mekas par exemple saute aux yeux.

Le 15/8
4.

Le 15/8 (1973)

43 min. Portrait

Documentaire de Chantal Akerman et Samy Szlingerbaum

takeshi29 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

En parlant de la jeune finlandaise qu'elle filme la cinéaste parlait de mélange entre fascination et exaspération. Et c'est exactement ce que j'ai ressenti en tant que spectateur. Exaspéré par la portraituré mais fasciné par la portraitiste, par la beauté plastique de ce "15/8", par ces photos en mouvement, par ce noir et blanc saisissant.

Hanging Out Yonkers
5.

Hanging Out Yonkers (1973)

27 min. Société, Muet

Court-métrage documentaire de Chantal Akerman

takeshi29 a mis 6/10.

Annotation :

Quelques temps avant Frederick Wiseman Chantal Akerman avait posé sa caméra à Welfare, New York. Il ne reste de cette tentative documentaire que 27 minutes, le projet étant resté inachevé. Pas sûr que l'organisme en charge de la réinsertion de jeunes délinquants et toxicomanes qui lui avait passé commande ait goûté le choix de la cinéaste belge : ne pas sonoriser le film afin de concentrer le regard sur les ados dont l'attitude aurait dit plus que des mots. Une curiosité dans une filmographie qui n'en manque pas.

Je, tu, il, elle
6.8
6.

Je, tu, il, elle (1974)

1 h 30 min. Sortie : 17 novembre 1976 (France). Drame

Film de Chantal Akerman

takeshi29 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Un de mes chouchous, où le film à dispositif, bien que présent, se dilue dans un récit tenté par le linéaire. Mais tenté seulement car c'est du Ackerman pur jus, et la continuité de ses essais formels précédents.

Ce premier long (plus ou moins) de fiction, réalisé un an avant le monument "Jeanne Dielman", est donc d'une audace folle, de par sa structure mais aussi dans sa crudité, sa frontalité face aux rapports humains, aux corps (qui rappelle Luc Moullet) et par extension à l'homosexualité. Et on oublie trop souvent de souligner à quel point la cinéaste belge était aussi une formidable actrice, qui n'hésitait jamais à se mettre en danger.

Jeanne Dielman, 23, Quai du Commerce, 1080 Bruxelles
7.8
7.

Jeanne Dielman, 23, Quai du Commerce, 1080 Bruxelles (1975)

3 h 21 min. Sortie : 21 janvier 1976 (France). Drame

Film de Chantal Akerman

takeshi29 a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Ou quand Paul Schrader ne goûte pas la cuisine au wok(e) de Jeanne... (cf critique)

News from Home
7.3
8.

News from Home (1976)

1 h 30 min. Sortie : 8 juin 1977. Portrait, Expérimental

Documentaire de Chantal Akerman

takeshi29 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Juste après "Jeanne Dielman" Chantal Akerman repart à New-York et vers l'expérimental plus radical.

Par-dessus des travellings ou plans fixes de la ville la réalisatrice lit les lettres que sa mère lui envoie de Bruxelles. Ceux qui ont lu le déchirant "Ma mère rit" en connaissent le contenu et surtout le ton, et ne seront pas étonnés de découvrir ces mots, et donc la voix d'une mère, régulièrement recouverts par le bruit du métro. Ce film impressionnant est en quelque sorte un triple portrait, celui de deux femmes et d'une cité, un portrait entre amour fou et saturation.

"No Home Movie", ultime film de la cinéaste, viendra compléter ce "News from Home", et par la force des choses clôturer ce chapitre maternel, élément matriciel d'une œuvre entière.

Les Rendez-vous d'Anna
7.5
9.

Les Rendez-vous d'Anna (1978)

2 h 08 min. Sortie : 8 novembre 1978. Drame

Film de Chantal Akerman

takeshi29 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Tout juste dix ans après ses débuts et "Saute ma ville" Chantal Akerman signe son premier film "classique". Malgré tout on retrouve l'aridité d'un "Jeanne Dielman", et après ce portrait en creux de sa mère un autoportrait qui ne dit pas son nom. Car comment ne pas reconnaitre Chantal Akerman sous les traits de cette réalisatrice divinement interprétée par Aurore Clément, femme à la dérive qui cherche dans ces aventures sans lendemain de quoi tromper le mal-être qui la dévore.

Un film peu sympathique donc, un peu comme le pays fracturé qui accueille le récit, une Allemagne de l'Ouest elle aussi forcément en souffrance.

Dis-moi
6.7
10.

Dis-moi (1980)

46 min. Sortie : 25 août 1980. Portrait, Société

Documentaire de Chantal Akerman

takeshi29 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

En 1980 Chantal Akerman accepte la proposition de Jean Frapat et réalise un film pour la série alors diffusée sur TF1, "Grand-mères". Elle en choisit trois, et sans jamais le dire raconte par ce biais sa propre aïeule maternelle disparue à Auschwitz. Toujours cet art du portrait détourné...

Toute une nuit
7
11.

Toute une nuit (1982)

1 h 32 min. Sortie : 27 octobre 1982 (France). Drame

Film de Chantal Akerman

takeshi29 a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Ce que j'aime particulièrement dans le cinéma de Chantal Akerman, c'est son indépendance face à toute mode, toute tendance. Et c'est probablement la raison pour laquelle j'ai un peu plus de mal avec celui-ci qui, tout comme "Golden Eighties", est facile à situer dans le temps. Très "années 80" donc, dans la veine d'un certain cinéma d'auteur un peu poseur. Mais malgré tout ce "Toute une nuit" a de vraies qualités, car on ne voit pas si souvent un vaudeville nocturne très peu dialogué, et si ça peut paraitre assez conceptuel ça ne l'est en fait pas tant que ça, ce sont juste des fragments de nuit et donc de vie.

Les Années 80
6.3
12.

Les Années 80 (1983)

1 h 19 min. Cinéma

Documentaire de Chantal Akerman

takeshi29 a mis 5/10.

Annotation :

"Les Années 80" est le making of de "Golden Eighties", mais qui a pour originalité d'avoir été montré à Cannes trois ans avant la sortie de la comédie musicale Akermanienne. L'objet est donc une curiosité mais quand même bien bien foutraque.

Un jour Pina a demandé...
7.8
13.

Un jour Pina a demandé... (1983)

57 min. Sortie : 4 décembre 1983. Art

Documentaire de Chantal Akerman

takeshi29 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Film issu de la collection "Repères sur la modern dance" diffusée à l'époque sur Antenne 2, "Un jour Pina a demandé..." est une énième preuve du culot et de la liberté de Chantal Akerman, qui se voit commander un portrait et rend tout autre chose car la chorégraphe allemande adulée n'est quasiment jamais à l'écran, à part pour conclure les 57 minutes. Passé l'étonnement on se voit proposer un remarquable film sur la danse, sur la notion de troupe et sur ce que représente le fait d'exercer son art au service de...

L'Homme à la valise
5.9
14.

L'Homme à la valise (1983)

1 h. Sortie : 5 septembre 1984. Comédie

Téléfilm de Chantal Akerman

takeshi29 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Dans les années 80 Chantal Akerman a régulièrement travaillé pour la télévision française, dont on peut ainsi mesurer l'ambition à l'époque. Nouvelle illustration avec cet "Homme à la valise", produit par l’INA dans le cadre de sa collection "Télévision de chambre". Racontant un épisode de sa vie la réalisatrice s'amuse d'une situation pourtant anxiogène, et se met en scène pour notre plus grand plaisir.

J'ai faim, j'ai froid
7.3
15.

J'ai faim, j'ai froid (1984)

12 min. Comédie dramatique

Court-métrage de Chantal Akerman

takeshi29 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

"J'ai faim, j'ai froid" est un segment du film collectif "Paris vu par... 20 ans après", et il y a quelque chose des "Illusions perdues" en condensé et à la sauce 80's. María De Medeiros incarne l'une des deux jeunes filles venues à la capitale, des rêves abstraits plein la tête. Rêve de courte durée...

Family Business
6.1
16.

Family Business (1984)

17 min. Comédie

Court-métrage de Chantal Akerman

takeshi29 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

La même année que "J'ai faim, j'ai froid" Chantal Akerman réalise cet autre court qui, comme souvent chez elle est autobiographique (Elle joue d'ailleurs elle-même cette réalisatrice en quête de financement) et convoque en fait un autre de ses films, ici "Golden Eighties". Un court féminin, pétillant, qui parle du milieu du cinéma sans se prendre au sérieux.

Lettre d'une cinéaste - Chantal Akerman
6.6
17.

Lettre d'une cinéaste - Chantal Akerman (1984)

09 min. Sortie : 5 juin 1985. Cinéma

Court-métrage documentaire de Chantal Akerman

takeshi29 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

1984 toujours et bien que commandées par l'émission "Cinéma, cinémas" (Antenne 2) ces neuf minutes viennent compléter "Family Business", Chantal Akerman évoquant dans cette "lettre cinématographique" son métier, et celui d'actrice, en pleine préparation du tournage de sa future comédie musicale "Golden Eighties". Ou l'art de tordre la commande...

Golden Eighties
6.8
18.

Golden Eighties (1986)

1 h 40 min. Sortie : 25 juin 1986. Comédie dramatique, Comédie musicale

Film de Chantal Akerman

takeshi29 a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Passionnant de revoir ce film aujourd'hui, de s'apercevoir à quel point il est typé années 80 et surtout à quel point Chantal Akerman, malgré un déluge de chansons, de couleurs, de kitsch, parvient à faire passer sa vision désabusée de la société, du capitalisme, de l'amour. Et même un petit mot glissé là discrètement au sujet de la Shoah. Comme quoi les grands artistes savent tout faire, tout dire, quel que soit le cadre.

(Et bien entendu il faut voir "Golden Eighties" car tout film avec Delphine Seyrig, qui tiens tiens s'appelle ici Jeanne, doit être vu.)

Letters Home
7
19.

Letters Home (1986)

1 h 44 min. Sortie : 24 février 2016. Drame

Film de Chantal Akerman

takeshi29 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Qui d'autre que Chantal Akerman pour oser proposer une retranscription filmée de la correspondance entre Sylvia Plath et sa mère Aurelia ? Le texte est forcément bouleversant, et quand Delphine et Coralie Seyrig l'interprètent sans le moindre artifice sa beauté douloureuse prend tout son sens.

La Paresse
6.4
20.

La Paresse (1986)

08 min. Sortie : 25 septembre 2024 (France). Comédie dramatique

Court-métrage de Chantal Akerman

takeshi29 a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Avant-hier je parlais avec une amie de Chantal Akerman et de la difficulté de comprendre/juger ses films décorrélés de son œuvre globale. Et cette "Paresse" en est l'illustration parfaite. En effet isolé ce court peut paraitre un pur exercice de style égocentrique, mais si on le voit comme une réponse à "La Chambre" réalisé quatorze ans plus tôt, cela fait sens, non seulement artistiquement mais aussi intimement (Les deux étaient totalement liés chez Akerman) car la chambre a dorénavant une nouvelle occupante : Sonia Wieder‐Atherton, compagne de la réalisatrice.

Histoires d'Amérique
6.8
21.

Histoires d'Amérique (1988)

1 h 35 min. Sortie : 4 octobre 1989 (France). Comédie dramatique

Film de Chantal Akerman

takeshi29 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Ces "Histoires d'Amérique" sont très à part dans la filmographie de Chantal Akerman, et pourtant elles la racontent merveilleusement : passion / incompréhension vis-à-vis d'un pays, déracinement, perte et judéité. Et derrière l'humour, très présent dans ce concept de saynètes, des torrents de larmes et de douleur.

Les Trois dernières sonates de Franz Schubert
22.

Les Trois dernières sonates de Franz Schubert (1989)

49 min. Musique

Documentaire de Chantal Akerman

takeshi29 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Dans les années 80 Chantal Akerman a répondu à pas mal de commandes, et c'est cette fois pour l'INA et la série "Opus" de Mildred Clary qu'elle réalisa ces 49 minutes d'apparence arides, de par le dispositif rigide, mais fascinantes pour qui aime ou voudrait comprendre la musique de Schubert. Alfred Brendel interprète ces "Trois dernières sonates" à tous les sens du terme et les notes deviennent progressivement limpides, même pour un non spécialiste comme moi.

Nuit et Jour
7.2
23.

Nuit et Jour (1991)

1 h 32 min. Sortie : 28 août 1991. Drame, Romance

Film de Chantal Akerman

takeshi29 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

"Nuit et Jour" est assurément l'un des Chantal Akerman les plus accessibles et peut s'aborder sans rien connaitre du reste de la filmographie de la cinéaste belge. Il est même d'apparence d'une simplicité absolue, racontant une histoire d'amour de sa naissance à sa mort, à la manière d'un Benjamin Biolay dans son monument "Brandt Rhapsodie". Le ton est volontairement naïf et c'est en creux, progressivement, que se niche la gravité. Comme dans une comédie musicale à la Demy. (Pas étonnant alors d'imaginer qu'Olivier Ducastel et Jacques Martineau se soient inspirés de ce film pour leur "Jeanne et le garçon formidable".)

Le Déménagement
24.

Le Déménagement (1992)

40 min. Sortie : 30 mars 1993. Comédie, Drame

Moyen-métrage de Chantal Akerman

takeshi29 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Déracinement et déménagement, le rapport est évident, alors forcément Chantal Akerman l'a beaucoup pratiqué, dans sa vie de cinéaste et de femme, et c'est pour Arte et la série "Monologues" qu'elle a réalisé ces 40 minutes empreintes de nostalgie, où un Sami Frey face caméra et les larmes aux yeux nous offre un texte d'une grande élégance littéraire. Les mots sautillent et mon cœur vacille...

(A ne pas confondre avec "Demain on déménage" réalisé onze ans plus tard.)

D'Est
7.5
25.

D'Est (1993)

1 h 51 min. Sortie : 25 septembre 2024 (France). Société, Expérimental

Documentaire de Chantal Akerman

takeshi29 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Si Chantal Akerman est adorée ou rejetée c'est typiquement en raison de ce genre de film, où s'exprime à plein sa radicalité, que ses pourfendeurs appelleraient autrement. A titre personnel je trouve ce looooooong travelling en 16mm renversant de beauté, la manière inédite de traiter/isoler les "bruits de la ville" plus que troublant. Et puis il y a le montage, ici particulièrement important, de la complice (de presque toujours) Claire Atherton et dont celle-ci parle dans ce bonus proposé par LaCinetek : https://youtu.be/cEAr7Cm0AxU?si=WKkxtb8_BEosUvdW

Portrait d'une jeune fille de la fin des années 60 à Bruxelles
7.5
26.

Portrait d'une jeune fille de la fin des années 60 à Bruxelles (1994)

1 h. Sortie : 4 novembre 1994. Comédie dramatique

Téléfilm de Chantal Akerman

takeshi29 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

C'était aussi ça le charme de Chantal Akerman, savoir passer d'une plongée en ex-bloc communiste pour un geste sans concession à un film bien plus abordable pour Arte et sa collection sur l'adolescence "Tous les garçons et les filles de leur âge".

Âge que la cinéaste belge capte merveilleusement, sans utiliser aucun poncif tout en racontant le trouble, la mélancolie, la fragilité. Beaucoup de justesse donc, sans oublier un certain décalage dans le ton, à l'image du jeu de cette jeune actrice formidable : Circé Lethem.

Un divan à New York
5.5
27.

Un divan à New York (1996)

1 h 45 min. Sortie : 10 avril 1996. Comédie romantique

Film de Chantal Akerman

takeshi29 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Ce film est la preuve ultime qu'il faut parfois connaitre parfaitement la filmographie d'une ou un cinéaste pour pouvoir le juger, surtout avec quelqu'un comme Chantal Akerman. Ainsi si en 1997 je n'avais vu dans ce "Divan à New York" qu'une comédie romantique basique j'ai compris cette fois à quel point elle s'intégrait à son œuvre globale, sorte de contre-point à son autre très belle histoire d'amour, elle dramatique, "Nuit et Jour". Et puis il y a cet humour juif new-yorkais, qui m'avait totalement échappé la première fois, le même que dans le plus désespéré "Histoires d'Amérique", qui donne lieu à des dialogues aussi drôlatiques que spirituels.

Sans oublier une chose très importante, quand on connait vraiment le parcours d'un artiste, quand l'être humain vous est lui aussi familier, vous ressentez une chose impossible autrement : son besoin de donner naissance à une œuvre, son plaisir à la faire exister. Et ici ce plaisir, je parlerais même de jubilation, devient communicatif, contagieux, à tel point qu'on sourit comme des idiots quand la comédie romantique se finit comme une comédie romantique.

Chantal Akerman par Chantal Akerman
7.2
28.

Chantal Akerman par Chantal Akerman (1996)

1 h 04 min. Sortie : 19 février 1997. Portrait, Cinéma

Documentaire de Chantal Akerman

takeshi29 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Réalisé dans le cadre de la collection "Cinéma, de notre temps" d'Arte cet autoportrait qui devient film à part entière est non seulement le parfait complément de "Lettre d'une cinéaste" mais encore plus de l'excellent et bouleversant documentaire "I Don't Belong Anywhere" de Marianne Lambert. Pour les amateurs de la cinéastes certes mais pourquoi pas aussi pour ceux qui chercheraient un moyen d'aborder sa filmographie.

Sud
7.3
29.

Sud (1999)

1 h 11 min. Sortie : 23 octobre 2024. Société

Documentaire de Chantal Akerman

takeshi29 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

C'était l'un des nombreux talents de Chantal Akerman, croire au cinéma, à la force d'un travelling capable de raconter plus que des mots. C'est pour cela que même quand elle s'emparait d'un sujet tel que le lynchage de James Byrd Jr, à Jaspers,Texas, les plans silencieux étaient plus nombreux que les témoignages. Ce qui donnait d'autant plus de puissance à ces derniers...

La Captive
6.3
30.

La Captive (2000)

1 h 58 min. Sortie : 27 septembre 2000. Drame

Film de Chantal Akerman

takeshi29 a mis 6/10.

Annotation :

Même si cette adaptation de Proust est loin d'être mon Akerman préféré je le réévalue un peu (+1) après l'avoir revu. La froideur est à la fois la force et la faiblesse du film, et le jeu des comédiens, à l'unisson, n'aide probablement pas à s'attacher, non seulement aux personnages mais aussi au film lui-même.

takeshi29

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