Les meilleurs films de John Carpenter selon Frakkazak

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Fantastique Plastique Antarctique

Énième visionnage du chef d'oeuvre de Carpenter, et toujours autant de plaisir et de frissons. High concept, paranoïa efficace, et surtout le travail monumental de Rob Bottin sur la créature qui n'a pas pris une ride dans ses effets indescriptibles et uniques. Le tout dans une 4K qui sublime l'ensemble et rend la terreur plus palpable encore. Un bijou indémodable

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Redescendre dans l'antre de la folie, c'est retrouver tout ce que l'on aime chez Big John : de la tension, des trouvailles scénaristiques et visuelles, et un humour noir bien présent... Qui plus est, il est difficile de trouver de bons films d'horreur lovecraftiens, n'hésitez donc pas si vous n'avez pas encore franchi le pas.

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Concept efficace, pas toujours exploité avec finesse, et ponctué de punchlines d'anthologie, et d'une scène de pugilat incroyablement longue pour pas grand chose (ce qui bizarrement n'est pas un reproche). On se marre, on s'imprègne du bad-ass, et on se dit que les films décomplexés de Carpenter (je pense également à Big Trouble in Little China) sont une denrée bien rare.

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Vu il y a fort longtemps, Escape from New-York m'avait laissé de marbre. Cette fois il a fonctionné, et pas qu'un peu. Snake n'en à rien à carrer, mais il va le faire quand même parcequ'il faut survivre, toujours, même si tout le monde le croit déjà mort. Et quand on est paumé et à bout de pistes, il n'y a qu'une chose à faire, poser son cul et attendre que l'action vienne à soi. Et pour peu que tu puisses gratter une clope au passage, c'est tout bénéf. Escape from New-York, comme souvent chez Carpenter, c'est une référence dont l'influence sur le cinéma et l'entertainment au sens plus large n'est plus à démontrer, c'est un Kurt Russell badass lâché dans la jungle urbaine pour sauver un président à la gâchette facile d'un mec qui roule en low-rider avec des chandeliers en guise de phares. C'est des cannibales qui trouent le sol et cockblock notre anti-héros, c'est des vieilles connaissances et des chauffeurs de taxis mélomanes dans une prison géante. C'est une pièce qui malgré des côtés vieillissants, est toujours aussi reluisante.

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Film high-concept jusqu'au-boutiste, Assaut fait montre de l'inventivité d'un Carpenter encore inconnu du public pour marquer le spectateur. Unité de temps, unité de lieu, nombre réduits de personnages, isolés du reste du monde, tout préfigure des futures œuvres du panthéon de l'action tels que Die Hard. Les portraits sont archétypaux mais efficaces, et le déroulé pourrait aujourd'hui paraître limpide tant les remakes officieux (et un officiel) sont légions. Mais l'efficacité est là, le clou de la radicalité étant enfoncé lors de la scène du marchand de glace.

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Cf Critique

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Autant je suis friand de la plupart des Carpenter, autant celui ci m'a laissé de marbre. J'ai vraiment eu du mal à décerner une ambiance, un suspense, ou tout autre semblant d'émotion, d'un quelque chose qui me ferait rentrer dans le bain. Il y a certes quelques idées de-ci de-là, mais rien qui fasse ressortir le film de l'ombre.

Annotation :

Un Carpenter qui possède bien des idées, mais où il y a tout de même quelque chose qui cloche. On a d'un côté un prémisse qui nous happe de suite, avec un déroulement des évènements maîtrisé et une atmosphère tendue, et où ces gosses sont effectivement terrifiants dans leur interprétation. La scène finale est d'ailleurs fantastique dans sa construction de la tension, quand bien même le spectateur connaît déjà le pot aux roses. Un bon cru de Big John donc (le dernier de sa carrière?).
Seulement, à toutes ses louanges, je ne peux qu'être rebuté par ce côté kitch qui englobe le film et vient à en effacer certaines qualités. Les acteurs (hors enfants) sont à côté de la plaque, l'image est terne et les effets en toc. Par ailleurs, les péripéties semblent précipitées, avec des ellipses laissant de grands trous dans l'évolution de la mentalité du village et des revirements de motivation trop vite expédiés. Tout cela vient inhibé la tension pourtant bien présente à la base. On pourrait expliquer ça par une baisse de budget, bien que Carpenter ait été en bonnes relations avec le studio et qu'il avait ce projet de remake en tête depuis plus d'une décennie.
Dommage donc.

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Tête dans le brouillard

Peu de souvenirs de mon premier visionnage de The Fog, et pour cause, il n'est pas très emballant. Si l'idée de la vigie dans son phare, guidant à la radio les autres personnages à travers la ville embrumée, est bonne, elle n'est que peu exploitée, et semble être la seule trouvaille qui sort du tout venant. Même la musique de Big John est en retrait. Décevant.

Annotation :

Si James Woods n'a pas la carrure d'un Kurt Russell, il se dégage quand même quelque chose de son personnage et de sa bande de chasseurs. Le postulat de départ est intéressant, on va suivre des tueurs de vampires modernes, des mecs rôdés et équipés qui sont mandatés par le Vatican. Puis vient le massacre du motel et à partir de là le film dégringole lentement la pente de l'ennui jusqu'à un final on ne peut plus convenu, sans panache. Dommage.

Annotation :

On prend les mêmes et on recommence, 15 ans plus tard, en mauvais. Mais pourquoi? Tout est repris à l'identique, du pitch aux dialogues et punchlines, en passant par les personnages fonction et les scènes (l'arène, le posage de cul sur une chaise, les cannibales...), mais avec mauvais goût. Les seuls ajouts, comme cette scène de surf surréaliste, sont tout bonnement mauvais. Carpenter s'auto-parodie, faisant du high concept de New-York un nanar visuellement dégueulasse avec du cabotinage à tous les étages, dont on ne retiendra que le passage à Beverly Hills.

Annotation :

Je suis en train de me refaire les Carpenter dont je n'ai aucun souvenir, et Ghosts of Mars en fait partie, mais purée, j'aurais préféré ne pas le revoir tant tout est mauvais. Entre les décors cartons pâtes infâmes, les dialogues gênants (le harcèlement de Statham), les acteurs sans charisme servant des personnages ineptes, les costumes ridicules, les transitions d'une autre ère et un scénario aux abonnés absents, le film n'a absolument rien pour lui si ce n'est le nom de Carpenter. Mais c'est le même Carpenter que Escape from L.A. et The Ward, celui au bout du rouleau, celui qui est dépité car il n'a pas eu la carrière qu'il méritait à cause d'une succession d'échecs commerciaux démarrant avec The Thing, malgré la qualité de ses oeuvres. Ghost of Big John...